L'avocat Louaï Daher Ghandour a transféré à la Procureure générale près la cour d'appel du Mont Liban une note d'information réclamant l'ouverture d'une enquête au sujet des accusations de détournement de fonds publics et d'enrichissement illicite lancées contre Michel Aoun.
Nous reproduisons ci-dessous le texte intégral de la note d’information adressée par l’avocat Louaï Daher Ghandour à la Procureure générale près la Cour d’appel du Mont-Liban, en son nom personnel et en sa qualité de président de la Lebanese Anti-Corruption Task Force. Dans cette note d’information, il réclame l’ouverture d’une enquête au sujet des propos tenus par le général à la retraite Issam Abou Jamra qui a récemment déclaré que lorsque le gouvernement militaire de transition avait été formé à la fin du mandat du président Amine Gemayel, en 1988, le général Michel Aoun lui avait demandé de transférer à l’étranger, sur le compte de son épouse, la somme de 15 millions de dollars, provenant d’un montant de 30 millions de dollars que l’ancien président irakien Saddam Hussein avait transféré au cabinet militaire (présidé par Michel Aoun) à titre de contribution aux salaires des officiers et soldats de l’armée libanaise.
Le général Abou Jamra indique qu’il avait refusé la demande de Michel Aoun mais que celui-ci avait quand même transféré le montant à son épouse à l’étranger et que, de plus, il avait récupéré en 2016 à son profit personnel le restant du montant, soit près de 12 millions de dollars. Voici le texte de la note d’information :
Accusations : Détournements de fonds publics, fuite de capitaux, blanchiment d’argent, enrichissement illicite, abus de confiance, vol d’argent appartenant à une institution militaire et autres délits pouvant découler de l’enquête.
Premièrement, les faits :
En date du 23/02/2023, le général Issam Abou Jamra a répondu aux déclarations du journaliste Charles Ayoub rapportées par les médias. Il (le général Abou Jamra) a souligné qu’il n’avait transféré aucune somme d’argent à l’étranger au profit du général Michel Aoun. Il l'a, au contraire, mis en garde à ce propos et a eu un différend avec M. Aoun parce que ce dernier a transféré unilatéralement une somme de 15 millions de dollars à l'étranger, au nom de sa femme et du frère de celle-ci.
Ces 15 millions provenaient d'un compte de 30 millions de dollars qu’il avait ouvert en son nom pour le gouvernement. Cette somme était une contribution du président irakien Saddam Hussein au versement des salaires de l'armée libanaise. M. Aoun a par la suite retiré en 2016 le reste de la somme, qui s'élevait à 12 millions de dollars, et l’a utilisé à des fins personnelles au lieu de les verser à l'armée.
Il ressort des propos du général Abou Jamra que le président Saddam Hussein avait envoyé de l'argent à l'armée libanaise et l'avait remis à l'accusé Michel Naïm Aoun pour subventionner les salaires de l'armée. Ce dernier a ouvert un compte en son nom pour déposer la somme en question. Il a ensuite transféré l'argent à sa femme et au frère de celle-ci, et a saisi le reste de l'argent au lieu de le donner à l'armée libanaise.
Deuxièmement, du point de vue de la loi :
Puisque Michel Naim Aoun a mis la main sur les fonds publics destinés aux salaires de l'armée et en a détourné la majeure partie sur le compte de sa femme et du frère de celle-ci, et compte tenu du fait qu'il dispose encore d’une somme de 12 millions de dollars, dont la majeure partie existe sans doute encore en argent liquide soit en sa possession, soit dans son bureau ou à son domicile.
Étant donné que les faits susmentionnés constituent des crimes de détournement de fonds publics, de fuite de capitaux, de blanchiment d'argent, d'enrichissement illicite, d'abus de confiance et de vol de fonds revenant à l'armée libanaise, en plus d'autres crimes qui pourraient découler de l'enquête…
Pour cette raison,
Ayant foi dans le rôle assumé par le Procureur général près la Cour d'appel du Mont-Liban dans sa campagne actuelle visant à poursuivre les corrompus et ceux qui abusent des fonds publics quelle que soit leur position, et visant aussi à effectuer des descentes audacieuses à leurs domiciles et lieux de travail ; de ce fait, nous présentons une note d'information contre Michel Naïm Aoun et son épouse Nadia el Chami et son frère, et contre tous ceux dont l’implication serait révélée dans l’enquête, dans l’espoir que des perquisitions seront effectuées dans les lieux où ces personnes auraient pu cacher l'argent, et que la déposition du général Abou Jamra sera recueillie car il qui possède des informations sur cette affaire, le but étant d’enquêter auprès des personnes susmentionnées, de les arrêter et de les déférer devant le tribunal compétent, de les juger et de leur infliger les peines les plus sévères pour les crimes de détournement de fonds publics, de fuite de capitaux, de blanchiment d'argent, d'enrichissement illicite, d’abus de confiance, de vol de l’argent destiné à l’institution militaire et d’autres crimes pouvant résulter de l'enquête, afin de les contraindre de restituer au Trésor public le montant des fonds transférés à l’étranger avec les intérêts.
Nous reproduisons ci-dessous le texte intégral de la note d’information adressée par l’avocat Louaï Daher Ghandour à la Procureure générale près la Cour d’appel du Mont-Liban, en son nom personnel et en sa qualité de président de la Lebanese Anti-Corruption Task Force. Dans cette note d’information, il réclame l’ouverture d’une enquête au sujet des propos tenus par le général à la retraite Issam Abou Jamra qui a récemment déclaré que lorsque le gouvernement militaire de transition avait été formé à la fin du mandat du président Amine Gemayel, en 1988, le général Michel Aoun lui avait demandé de transférer à l’étranger, sur le compte de son épouse, la somme de 15 millions de dollars, provenant d’un montant de 30 millions de dollars que l’ancien président irakien Saddam Hussein avait transféré au cabinet militaire (présidé par Michel Aoun) à titre de contribution aux salaires des officiers et soldats de l’armée libanaise.
Le général Abou Jamra indique qu’il avait refusé la demande de Michel Aoun mais que celui-ci avait quand même transféré le montant à son épouse à l’étranger et que, de plus, il avait récupéré en 2016 à son profit personnel le restant du montant, soit près de 12 millions de dollars. Voici le texte de la note d’information :
Accusations : Détournements de fonds publics, fuite de capitaux, blanchiment d’argent, enrichissement illicite, abus de confiance, vol d’argent appartenant à une institution militaire et autres délits pouvant découler de l’enquête.
Premièrement, les faits :
En date du 23/02/2023, le général Issam Abou Jamra a répondu aux déclarations du journaliste Charles Ayoub rapportées par les médias. Il (le général Abou Jamra) a souligné qu’il n’avait transféré aucune somme d’argent à l’étranger au profit du général Michel Aoun. Il l'a, au contraire, mis en garde à ce propos et a eu un différend avec M. Aoun parce que ce dernier a transféré unilatéralement une somme de 15 millions de dollars à l'étranger, au nom de sa femme et du frère de celle-ci.
Ces 15 millions provenaient d'un compte de 30 millions de dollars qu’il avait ouvert en son nom pour le gouvernement. Cette somme était une contribution du président irakien Saddam Hussein au versement des salaires de l'armée libanaise. M. Aoun a par la suite retiré en 2016 le reste de la somme, qui s'élevait à 12 millions de dollars, et l’a utilisé à des fins personnelles au lieu de les verser à l'armée.
Il ressort des propos du général Abou Jamra que le président Saddam Hussein avait envoyé de l'argent à l'armée libanaise et l'avait remis à l'accusé Michel Naïm Aoun pour subventionner les salaires de l'armée. Ce dernier a ouvert un compte en son nom pour déposer la somme en question. Il a ensuite transféré l'argent à sa femme et au frère de celle-ci, et a saisi le reste de l'argent au lieu de le donner à l'armée libanaise.
Deuxièmement, du point de vue de la loi :
Puisque Michel Naim Aoun a mis la main sur les fonds publics destinés aux salaires de l'armée et en a détourné la majeure partie sur le compte de sa femme et du frère de celle-ci, et compte tenu du fait qu'il dispose encore d’une somme de 12 millions de dollars, dont la majeure partie existe sans doute encore en argent liquide soit en sa possession, soit dans son bureau ou à son domicile.
Étant donné que les faits susmentionnés constituent des crimes de détournement de fonds publics, de fuite de capitaux, de blanchiment d'argent, d'enrichissement illicite, d'abus de confiance et de vol de fonds revenant à l'armée libanaise, en plus d'autres crimes qui pourraient découler de l'enquête…
Pour cette raison,
Ayant foi dans le rôle assumé par le Procureur général près la Cour d'appel du Mont-Liban dans sa campagne actuelle visant à poursuivre les corrompus et ceux qui abusent des fonds publics quelle que soit leur position, et visant aussi à effectuer des descentes audacieuses à leurs domiciles et lieux de travail ; de ce fait, nous présentons une note d'information contre Michel Naïm Aoun et son épouse Nadia el Chami et son frère, et contre tous ceux dont l’implication serait révélée dans l’enquête, dans l’espoir que des perquisitions seront effectuées dans les lieux où ces personnes auraient pu cacher l'argent, et que la déposition du général Abou Jamra sera recueillie car il qui possède des informations sur cette affaire, le but étant d’enquêter auprès des personnes susmentionnées, de les arrêter et de les déférer devant le tribunal compétent, de les juger et de leur infliger les peines les plus sévères pour les crimes de détournement de fonds publics, de fuite de capitaux, de blanchiment d'argent, d'enrichissement illicite, d’abus de confiance, de vol de l’argent destiné à l’institution militaire et d’autres crimes pouvant résulter de l'enquête, afin de les contraindre de restituer au Trésor public le montant des fonds transférés à l’étranger avec les intérêts.
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