©Photo Franck Fife AFP
Le défenseur du Paris Saint-Germain et du Maroc Achraf Hakimi, demi-finaliste de la dernière Coupe du monde, a été mis en examen jeudi pour viol après les accusations, qu'il conteste, d'une jeune femme de 24 ans.
Cette femme accuse le footballeur, lui aussi âgé de 24 ans, de l'avoir violée samedi dernier chez lui à Boulogne-Billancourt, en banlieue ouest de Paris. Le joueur a été entendu jeudi par les enquêteurs de la Sûreté territoriale des Hauts-de-Seine, puis mis en examen par un juge d'instruction et placé sous contrôle judiciaire, a indiqué vendredi le parquet de Nanterre contacté par l'AFP.
Il lui est désormais interdit d'entrer en contact avec la jeune femme. Il est toutefois autorisé à quitter le territoire français. Cette mise en examen lui "offre enfin la possibilité de se défendre", a fait valoir son avocate Me Fanny Colin dans un communiqué, et notamment de "prendre connaissance du dossier".
D'après son conseil, le joueur qui "dément fermement" les accusations, a "été l'objet d'une tentative de racket" dans cette affaire. En réaction, l'avocate de la jeune femme, Me Rachel-Flore Pardo, a déclaré à l'AFP ne tolérer "aucune campagne de dénigrement ou de déstabilisation" au préjudice de sa cliente, qui "a fait le choix de se confier à la justice, exclusivement à la justice, et ne s'exprimera que devant la justice".
"La mise en examen démontre que le juge d'instruction a considéré qu'il y a des indices graves et concordants du crime de viol" dont Achraf Hakimi est accusé, a rappelé Me Pardo. De son côté, le PSG a annoncé apporter "son soutien" au joueur et faire "confiance à la justice". Hakimi, diminué ces derniers jours par une gêne musculaire à une cuisse, est même espéré sur les pelouses dès mercredi en Ligue des champions.
"L'objectif, c'est qu'il soit disponible pour le match face au Bayern", en 8e de finale retour, a affirmé l'entraîneur du PSG Christophe Galtier en conférence de presse, refusant de s'exprimer sur l'affaire.
Rencontre sur Instagram
La jeune femme a été entendue mercredi par les enquêteurs, selon des sources proches du dossier. Elle s'était rendue dimanche dans un commissariat, où elle avait déclaré avoir été violée, sans porter plainte. Selon une source policière, elle a raconté avoir fait la connaissance d'Achraf Hakimi en janvier sur le réseau social Instagram et s'être rendue samedi chez lui dans un VTC (voiture de transport avec chauffeur) commandé par le joueur.
D'après une source proche du dossier, elle est arrivée samedi vers 1H00 du matin et y est restée environ une heure. Elle affirme qu'Achraf Hakimi l'a embrassée et a commis des attouchements sans son consentement, avant de la violer, a ajouté la source policière.
Elle dit qu'elle est parvenue à le repousser et qu'une amie, contactée par SMS, est venue la récupérer. Achraf Hakimi est arrivé au PSG en 2021, en provenance de l'Inter Milan. Ami très proche de Kylian Mbappé, il a fait partie de l'équipe-type de l'année 2022 désignée par la Fédération internationale (Fifa) et révélée lundi à Paris.
Le joueur a participé lundi à la soirée de gala organisée par la Fifa, quelques heures après la révélation de l'ouverture de l'enquête le visant. Fils d'une femme de ménage et d'un vendeur ambulant, tous deux Marocains et installés en Espagne depuis les années 1980, le joueur est né à Getafe, dans la banlieue sud de Madrid, dans le quartier de Las Margaritas.
Parfait hispanophone, marié à l'actrice espagnole Hiba Abouk, il a débuté le football à Ofigevi, puis rejoint le centre de formation du Real Madrid, où il a fait toutes ses classes. Il a ensuite brillé à Dortmund et à l'Inter Milan, avant de rejoindre le PSG. Sollicitée par l'AFP, la fédération marocaine de football (FRMF) n'a pas souhaité faire de commentaire.
Hakimi a porté le Maroc jusqu'aux demi-finales du dernier Mondial au Qatar, la première pour un pays africain. Au Maroc, l'affaire divise sur les réseaux sociaux et dans certains médias: entre ceux qui crient au "complot" contre le joueur du PSG, faisant le parallèle avec la récente condamnation en France du chanteur marocain Saad Lamjarrad à six ans de prison pour viol aggravé, et d'autres qui appellent au respect de la procédure judiciaire en cours.
AFP
Cette femme accuse le footballeur, lui aussi âgé de 24 ans, de l'avoir violée samedi dernier chez lui à Boulogne-Billancourt, en banlieue ouest de Paris. Le joueur a été entendu jeudi par les enquêteurs de la Sûreté territoriale des Hauts-de-Seine, puis mis en examen par un juge d'instruction et placé sous contrôle judiciaire, a indiqué vendredi le parquet de Nanterre contacté par l'AFP.
Il lui est désormais interdit d'entrer en contact avec la jeune femme. Il est toutefois autorisé à quitter le territoire français. Cette mise en examen lui "offre enfin la possibilité de se défendre", a fait valoir son avocate Me Fanny Colin dans un communiqué, et notamment de "prendre connaissance du dossier".
D'après son conseil, le joueur qui "dément fermement" les accusations, a "été l'objet d'une tentative de racket" dans cette affaire. En réaction, l'avocate de la jeune femme, Me Rachel-Flore Pardo, a déclaré à l'AFP ne tolérer "aucune campagne de dénigrement ou de déstabilisation" au préjudice de sa cliente, qui "a fait le choix de se confier à la justice, exclusivement à la justice, et ne s'exprimera que devant la justice".
"La mise en examen démontre que le juge d'instruction a considéré qu'il y a des indices graves et concordants du crime de viol" dont Achraf Hakimi est accusé, a rappelé Me Pardo. De son côté, le PSG a annoncé apporter "son soutien" au joueur et faire "confiance à la justice". Hakimi, diminué ces derniers jours par une gêne musculaire à une cuisse, est même espéré sur les pelouses dès mercredi en Ligue des champions.
"L'objectif, c'est qu'il soit disponible pour le match face au Bayern", en 8e de finale retour, a affirmé l'entraîneur du PSG Christophe Galtier en conférence de presse, refusant de s'exprimer sur l'affaire.
Rencontre sur Instagram
La jeune femme a été entendue mercredi par les enquêteurs, selon des sources proches du dossier. Elle s'était rendue dimanche dans un commissariat, où elle avait déclaré avoir été violée, sans porter plainte. Selon une source policière, elle a raconté avoir fait la connaissance d'Achraf Hakimi en janvier sur le réseau social Instagram et s'être rendue samedi chez lui dans un VTC (voiture de transport avec chauffeur) commandé par le joueur.
D'après une source proche du dossier, elle est arrivée samedi vers 1H00 du matin et y est restée environ une heure. Elle affirme qu'Achraf Hakimi l'a embrassée et a commis des attouchements sans son consentement, avant de la violer, a ajouté la source policière.
Elle dit qu'elle est parvenue à le repousser et qu'une amie, contactée par SMS, est venue la récupérer. Achraf Hakimi est arrivé au PSG en 2021, en provenance de l'Inter Milan. Ami très proche de Kylian Mbappé, il a fait partie de l'équipe-type de l'année 2022 désignée par la Fédération internationale (Fifa) et révélée lundi à Paris.
Le joueur a participé lundi à la soirée de gala organisée par la Fifa, quelques heures après la révélation de l'ouverture de l'enquête le visant. Fils d'une femme de ménage et d'un vendeur ambulant, tous deux Marocains et installés en Espagne depuis les années 1980, le joueur est né à Getafe, dans la banlieue sud de Madrid, dans le quartier de Las Margaritas.
Parfait hispanophone, marié à l'actrice espagnole Hiba Abouk, il a débuté le football à Ofigevi, puis rejoint le centre de formation du Real Madrid, où il a fait toutes ses classes. Il a ensuite brillé à Dortmund et à l'Inter Milan, avant de rejoindre le PSG. Sollicitée par l'AFP, la fédération marocaine de football (FRMF) n'a pas souhaité faire de commentaire.
Hakimi a porté le Maroc jusqu'aux demi-finales du dernier Mondial au Qatar, la première pour un pays africain. Au Maroc, l'affaire divise sur les réseaux sociaux et dans certains médias: entre ceux qui crient au "complot" contre le joueur du PSG, faisant le parallèle avec la récente condamnation en France du chanteur marocain Saad Lamjarrad à six ans de prison pour viol aggravé, et d'autres qui appellent au respect de la procédure judiciaire en cours.
AFP
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