©Portrait grandeur nature de Vincenzo Anastagi peint par le Greco en 1575.
Un retour aux sources de l’art a toujours cette valeur historique dont l’empreinte est indélébile. Madrid se réjouit d’accueillir des chefs-d’œuvre qui relèvent de la mémoire artistique à l’Espagne. Une grande nouvelle en 2023. En effet, un siècle après avoir visité les quatre coins du monde, des tableaux du Greco, de Goya, de Velázquez ou encore de Murillo, appartenant à la Frick Collection de New York, sont fièrement exposés à partir de ce mardi 7 mars au musée madrilène du Prado, signant leur retour en Espagne pour la première fois en un siècle.
Les neuf œuvres issues de la collection du magnat américain de l'industrie Henry Clay Frick (1849-1919) sont prêtées «pour la première fois en cent ans», a indiqué lundi le directeur de la collection Ian Wardropper, lors d'une conférence de presse. Ce prêt a lieu alors que le site historique de la Frick Collection à New York est fermé pour travaux, a-t-il précisé.
Des œuvres ont également été envoyées dans d'autres musées du monde, comme un ensemble exceptionnel du peintre américain James Abbott McNeill Whistler prêté au Musée d'Orsay à Paris jusqu'au mois de mai. Le Prado exposera jusqu'au 2 juillet trois tableaux du Greco, quatre de Francisco de Goya, un de Diego Velázquez et un autre de Bartolomé Esteban Murillo, composant le volet espagnol de la Frick Collection, «limité en nombre d'œuvres mais énorme en qualité», selon le directeur du musée madrilène, Miguel Falomir.
Parmi ces tableaux, le portrait de Vincenzo Anastagi, que Le Greco a peint vers 1575, le seul «portrait grandeur nature» connu de l'artiste grec qui a passé une grande partie de sa vie en Espagne, a expliqué Javier Portús, conservateur en charge de la peinture espagnole au Prado. Sera également exposé Le Christ chassant les marchands du Temple, peint par Le Greco vers 1600 et acheté pour 120.000 dollars par Henry Clay Frick au début du XXe siècle en Espagne, où il a acquis presque toutes les œuvres espagnoles de sa collection.
La première œuvre espagnole achetée par Frick, en 1904, est un Autoportrait de Murillo, datant de 1655, qui sera aussi présenté au Prado. Parmi les œuvres exposées de Goya figurent La Forge (1815-1820), où «l'expression anatomique de Goya est à son apogée» et qui avait ébloui Giacometti lorsqu'il avait visité la Frick Collection, selon Javier Portús, et un Portrait de femme, réalisé par le peintre à près de 80 ans. Les œuvres de la Frick Collection sont exposées aux côtés d'autres peintures appartenant au Prado avec lesquelles elles ont des «liens étroits», précise le communiqué de presse du musée.
Par exemple, le portrait de Philippe IV à Fraga de Velázquez sera accroché à côté du portrait de Sebastián de Morra, célèbre portrait d'un bouffon peint par l'artiste sévillan, car tous deux ont été «peints sur la même toile», selon Portús.
Avec AFP
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Les neuf œuvres issues de la collection du magnat américain de l'industrie Henry Clay Frick (1849-1919) sont prêtées «pour la première fois en cent ans», a indiqué lundi le directeur de la collection Ian Wardropper, lors d'une conférence de presse. Ce prêt a lieu alors que le site historique de la Frick Collection à New York est fermé pour travaux, a-t-il précisé.
Des œuvres ont également été envoyées dans d'autres musées du monde, comme un ensemble exceptionnel du peintre américain James Abbott McNeill Whistler prêté au Musée d'Orsay à Paris jusqu'au mois de mai. Le Prado exposera jusqu'au 2 juillet trois tableaux du Greco, quatre de Francisco de Goya, un de Diego Velázquez et un autre de Bartolomé Esteban Murillo, composant le volet espagnol de la Frick Collection, «limité en nombre d'œuvres mais énorme en qualité», selon le directeur du musée madrilène, Miguel Falomir.
Parmi ces tableaux, le portrait de Vincenzo Anastagi, que Le Greco a peint vers 1575, le seul «portrait grandeur nature» connu de l'artiste grec qui a passé une grande partie de sa vie en Espagne, a expliqué Javier Portús, conservateur en charge de la peinture espagnole au Prado. Sera également exposé Le Christ chassant les marchands du Temple, peint par Le Greco vers 1600 et acheté pour 120.000 dollars par Henry Clay Frick au début du XXe siècle en Espagne, où il a acquis presque toutes les œuvres espagnoles de sa collection.
La première œuvre espagnole achetée par Frick, en 1904, est un Autoportrait de Murillo, datant de 1655, qui sera aussi présenté au Prado. Parmi les œuvres exposées de Goya figurent La Forge (1815-1820), où «l'expression anatomique de Goya est à son apogée» et qui avait ébloui Giacometti lorsqu'il avait visité la Frick Collection, selon Javier Portús, et un Portrait de femme, réalisé par le peintre à près de 80 ans. Les œuvres de la Frick Collection sont exposées aux côtés d'autres peintures appartenant au Prado avec lesquelles elles ont des «liens étroits», précise le communiqué de presse du musée.
Par exemple, le portrait de Philippe IV à Fraga de Velázquez sera accroché à côté du portrait de Sebastián de Morra, célèbre portrait d'un bouffon peint par l'artiste sévillan, car tous deux ont été «peints sur la même toile», selon Portús.
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