En visite à Tel-Aviv, le ministre américain de la Défense Lloyd Austin a mis en garde Israël sur la manière dont le pays gère le conflit avec les Palestiniens, ainsi que sur sa très polémique réforme judiciaire. Washington se dit en effet très préoccupé et plaide pour une "désescalade" rapide.
Le chef du Pentagone a mis en garde jeudi Israël sur son conflit avec les Palestiniens et la réforme de la justice, sur fond de manifestations contre ce projet dans le pays et de montée des violences en Cisjordanie occupée.
"Nous sommes particulièrement préoccupés par la violence de colons [israéliens] contre des Palestiniens", a déclaré le ministre de la Défense américain Lloyd Austin au cours d'une brève visite à Tel-Aviv, dans une allusion aux exactions de colons ayant incendié fin février des dizaines de bâtiments et voitures dans le nord de la Cisjordanie après le meurtre de deux des leurs par un membre du mouvement islamiste Hamas.
Lloyd Austin a rappelé le souhait des États-Unis qu'Israël résolve pacifiquement ses conflits (AFP)
Tout en réaffirmant le soutien "indéfectible" des États-Unis à la sécurité d'Israël, M. Austin a plaidé pour une "désescalade" alors que le conflit israélo-palestinien connaît un regain marqué de violence depuis l'entrée en fonctions fin décembre d'un des gouvernements les plus à droite de l'histoire d'Israël, sous la conduite du Premier ministre Benjamin Netanyahu.
"Les États-Unis restent aussi fermement opposés à tout acte susceptible de provoquer plus d'insécurité, ce qui comprend l'expansion de la colonisation" juive en Cisjordanie, a déclaré M. Austin après une rencontre avec son homologue israélien Yoav Gallant.
A son hôte, qui affirmait une nouvelle fois la détermination d'Israël à "prendre toutes les mesures nécessaires pour empêcher l'Iran d'obtenir l'arme nucléaire", M. Austin a rappelé la position du gouvernement du président Joe Biden selon laquelle "la diplomatie est le meilleur moyen d'empêcher l'Iran" d'y arriver.
M. Austin, dont la visite a dû être écourtée à cause de manifestations contre le projet de réforme de la justice qui divise le pays depuis plus de deux mois, s'est aussi permis une mise en garde, déjà formulée par M. Biden, sur ce projet, en rappelant l'importance, en démocratie, d'une "justice indépendante" et la nécessité d'un "consensus" avant "tout changement fondamental".
Jeudi avait été déclaré en Israël "journée nationale de résistance contre la dictature" par les opposants à la réforme, et ceux-ci ont une nouvelle fois montré leur mobilisation.
A la mi-journée, plus de 65.000 personnes ont manifesté dans l'ensemble du pays selon une estimation de la chaîne de télévision 13 (privée), témoignant d'une forte participation à l'échelle de la population israélienne.
Dans la rue, la contestation contre la réforme de la justice du gouvernement continue (AFP)
Les protestataires ont notamment bloqué plusieurs heures aux cris de "Démocratie !" et "Liberté !" l'accès à l'aéroport international Ben-Gourion, où les passagers voulant accéder aux aérogares ou en sortir ont été contraints de le faire à pied.
Des milliers de personnes arborant le drapeau israélien ont manifesté à plusieurs endroits à Tel-Aviv, bloquant notamment la principale autoroute urbaine.
Des centaines de rassemblements étaient prévus jeudi dans tout le pays et le mouvement de contestation se poursuit en début de soirée en divers endroits, selon des images des télévisions israéliennes.
La coalition soutenant M. Netanyahu tente de faire passer une législation qui lui donnerait de fait le pouvoir de nommer les juges et limiterait considérablement les prérogatives de la Cour suprême, notamment dans sa capacité à invalider des lois.
Depuis l'annonce du texte début janvier, des manifestations massives ont eu lieu dans le pays.
Selon ses détracteurs, le texte menace le caractère démocratique de l'État d'Israël. Le gouvernement affirme lui que la réforme est nécessaire pour rétablir un rapport de force équilibré entre les élus et une justice "indépendante", mais pas "omnipotente", selon les mots de M. Netanyahu, qui accuse la Cour suprême d'être politisée.
Sur le front du conflit israélo-palestinien, trois Palestiniens armés parmi lesquels deux combattants du Jihad islamique ont été tués jeudi matin lors d'une opération militaire israélienne dans le nord de la Cisjordanie occupée.
Le Jihad islamique et le Hamas ont promis une vengeance alors que les appels au calme à répétition de l'ONU retentissent dans le désert.
Près de Jénine, le meurtre de Palestiniens par l'armée israélienne a ravivé les tensions (AFP)
Depuis le début de l'année, le conflit israélo-palestinien a coûté la vie à 75 Palestiniens (parmi lesquels des membres de groupes armés et des civils, dont des mineurs), 12 civils (dont trois mineurs) et un policier israéliens, ainsi qu'une Ukrainienne, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de sources officielles israéliennes et palestiniennes.
Il est nécessaire "de faire baisser les tensions et de ramener le calme, tout particulièrement avant les fêtes de la Pâque juive [début avril] et du ramadan", devant commencer fin mars, a déclaré M. Austin.
Rémi Amalvy, avec AFP
Le chef du Pentagone a mis en garde jeudi Israël sur son conflit avec les Palestiniens et la réforme de la justice, sur fond de manifestations contre ce projet dans le pays et de montée des violences en Cisjordanie occupée.
"Nous sommes particulièrement préoccupés par la violence de colons [israéliens] contre des Palestiniens", a déclaré le ministre de la Défense américain Lloyd Austin au cours d'une brève visite à Tel-Aviv, dans une allusion aux exactions de colons ayant incendié fin février des dizaines de bâtiments et voitures dans le nord de la Cisjordanie après le meurtre de deux des leurs par un membre du mouvement islamiste Hamas.
Lloyd Austin a rappelé le souhait des États-Unis qu'Israël résolve pacifiquement ses conflits (AFP)
Tout en réaffirmant le soutien "indéfectible" des États-Unis à la sécurité d'Israël, M. Austin a plaidé pour une "désescalade" alors que le conflit israélo-palestinien connaît un regain marqué de violence depuis l'entrée en fonctions fin décembre d'un des gouvernements les plus à droite de l'histoire d'Israël, sous la conduite du Premier ministre Benjamin Netanyahu.
"Les États-Unis restent aussi fermement opposés à tout acte susceptible de provoquer plus d'insécurité, ce qui comprend l'expansion de la colonisation" juive en Cisjordanie, a déclaré M. Austin après une rencontre avec son homologue israélien Yoav Gallant.
A son hôte, qui affirmait une nouvelle fois la détermination d'Israël à "prendre toutes les mesures nécessaires pour empêcher l'Iran d'obtenir l'arme nucléaire", M. Austin a rappelé la position du gouvernement du président Joe Biden selon laquelle "la diplomatie est le meilleur moyen d'empêcher l'Iran" d'y arriver.
M. Austin, dont la visite a dû être écourtée à cause de manifestations contre le projet de réforme de la justice qui divise le pays depuis plus de deux mois, s'est aussi permis une mise en garde, déjà formulée par M. Biden, sur ce projet, en rappelant l'importance, en démocratie, d'une "justice indépendante" et la nécessité d'un "consensus" avant "tout changement fondamental".
Jeudi avait été déclaré en Israël "journée nationale de résistance contre la dictature" par les opposants à la réforme, et ceux-ci ont une nouvelle fois montré leur mobilisation.
A la mi-journée, plus de 65.000 personnes ont manifesté dans l'ensemble du pays selon une estimation de la chaîne de télévision 13 (privée), témoignant d'une forte participation à l'échelle de la population israélienne.
Dans la rue, la contestation contre la réforme de la justice du gouvernement continue (AFP)
Les protestataires ont notamment bloqué plusieurs heures aux cris de "Démocratie !" et "Liberté !" l'accès à l'aéroport international Ben-Gourion, où les passagers voulant accéder aux aérogares ou en sortir ont été contraints de le faire à pied.
Des milliers de personnes arborant le drapeau israélien ont manifesté à plusieurs endroits à Tel-Aviv, bloquant notamment la principale autoroute urbaine.
Des centaines de rassemblements étaient prévus jeudi dans tout le pays et le mouvement de contestation se poursuit en début de soirée en divers endroits, selon des images des télévisions israéliennes.
La coalition soutenant M. Netanyahu tente de faire passer une législation qui lui donnerait de fait le pouvoir de nommer les juges et limiterait considérablement les prérogatives de la Cour suprême, notamment dans sa capacité à invalider des lois.
Depuis l'annonce du texte début janvier, des manifestations massives ont eu lieu dans le pays.
Selon ses détracteurs, le texte menace le caractère démocratique de l'État d'Israël. Le gouvernement affirme lui que la réforme est nécessaire pour rétablir un rapport de force équilibré entre les élus et une justice "indépendante", mais pas "omnipotente", selon les mots de M. Netanyahu, qui accuse la Cour suprême d'être politisée.
Sur le front du conflit israélo-palestinien, trois Palestiniens armés parmi lesquels deux combattants du Jihad islamique ont été tués jeudi matin lors d'une opération militaire israélienne dans le nord de la Cisjordanie occupée.
Le Jihad islamique et le Hamas ont promis une vengeance alors que les appels au calme à répétition de l'ONU retentissent dans le désert.
Près de Jénine, le meurtre de Palestiniens par l'armée israélienne a ravivé les tensions (AFP)
Depuis le début de l'année, le conflit israélo-palestinien a coûté la vie à 75 Palestiniens (parmi lesquels des membres de groupes armés et des civils, dont des mineurs), 12 civils (dont trois mineurs) et un policier israéliens, ainsi qu'une Ukrainienne, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de sources officielles israéliennes et palestiniennes.
Il est nécessaire "de faire baisser les tensions et de ramener le calme, tout particulièrement avant les fêtes de la Pâque juive [début avril] et du ramadan", devant commencer fin mars, a déclaré M. Austin.
Rémi Amalvy, avec AFP
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