À l’occasion de la rencontre mensuelle du Centre du Patrimoine libanais à la LAU, l’invité de février n’était autre que le photographe Eddy Choueiry, qui a présenté une série de photos sur le thème Cinquante photos du Patrimoine du Liban. L’artiste pluridisciplinaire, spécialiste de la «photographie documentaire» a captivé l’audience avec ses photos qui retracent l’histoire du Liban et qu’il a repartie en six volets: la réserve du Chouf, l’histoire ferroviaire, le Casino de Sofar, les villages libanais, l’héritage maritime et l’histoire du port de Beyrouth.
La cérémonie de la rencontre à la LAU a été inaugurée par une version originale et méconnue du public de l’hymne national libanais de 1988, interprétée par Nassim Maalouf le trompettiste prodige, inventeur de la trompette «orientale» à quatre pistons, père du célèbre Ibrahim Maalouf. Nassim Maalouf a interprété l’hymne au piano à quatre mains avec Abdel Rahman al-Bacha et Walid Akl ainsi que Jad Azqoul à la guitare. Cette trouvaille fait partie des nombreux trésors du patrimoine libanais que Choueiry a le flair de dénicher.
Le Centre du Patrimoine Libanais
Créé en 2002 par le poète Henry Zoughaib, le Centre du Patrimoine libanais a pour vocation de rassembler des documents sur le patrimoine national, d’organiser des conférences et des colloques et de publier une revue biannuelle. Toutes ses manifestations culturelles sont gratuites et ouvertes au public.
Le président de la LAU, le Dr Michel Mawad, a inauguré la conférence par un discours en déclarant: «Il est des pays qui sont célèbres pour un seul type de patrimoine, chéri et commercialisé comme faisant partie intégrante de leur identité. Il en existe d’autres à qui la providence a conféré un patrimoine divers et varié. Le Liban en fait partie de par la richesse de son héritage et de son histoire. C’est une bénédiction. Notre cher pays possède un patrimoine intarissable, entre la beauté de la nature et ses dons qui font de lui un pays de tourisme d'hiver, d'été et de printemps. Il en va de même de notre patrimoine intellectuel, littéraire et artistique, connu pour les grandes figures qui ont imprégné l’histoire de leurs idées. Et ce sans oublier notre héritage architectural unique, ainsi que le patrimoine maritime qui remonte à bien loin. Nous pouvons nous vanter de ces dons de Dieu pour notre terre, nos cieux et notre histoire ancienne et moderne.»
Le Dr Mawad a conclu avec ces mots: «Peu importe la période difficile que traverse le Liban, il n'a pas été absent et ne le sera jamais de l’histoire, car le phœnix libanais fait partie de son grand destin de renaître de ses cendres encore plus fort qu'il ne l'était. Nous saurons surmonter les difficultés pour que le pays reste tel qu'il a toujours été, depuis la nuit des temps, sur la première page du livre d'histoire.»
Zoughaib : La patrie et non pas l'État
Pour Henry Zoughaib, l'importance du patrimoine n'est pas seulement de le préserver, mais surtout de le transmettre par divers moyens aux enfants de la nouvelle génération. «Les jeunes doivent connaître le vrai Liban, cette patrie immortelle qui continue de se distinguer à travers le temps par son identité et sa civilisation singulière.»
«Photographier c'est mettre sur la même ligne de mire la tête, l'œil et le cœur». Henri Cartier-Bresson
Cinquante photos du patrimoine libanais par Eddy Choueiry
Eddy Choueiri a captivé l’audience par des clichés photographiques qui retracent plusieurs aspects de l’héritage libanais. Tout au long de ce parcours, il a expliqué les caractéristiques et les circonstances dans lesquelles a été prise chaque photo, toujours accompagnée d’une histoire intéressante.
Il a débuté la série par un voyage dans la nature avec de superbes photographies de la réserve du Chouf «la plus grande réserve de cèdres au Liban» précise-t-il, qu’il a photographiée périodiquement durant 10 ans. Un cèdre qui change d’apparence au gré des saisons, un champ de fleurs sauvages qu’on pourrait confondre avec une peinture de Monet, un regard subtil et poétique capté par l’objectif du photographe.
Le Casino Sofar, mémoire d’un passé glorieux et révolu. Eddy Choueiry nous raconte au passage sa rencontre avec la mariée de Sofar, celle qui célébra son mariage dans le fameux Casino et qui en garda des photographies inédites.
Du casino au patrimoine ferroviaire du Liban, nous vient l'histoire du train qui date de 1895 et le rôle qu'il a joué dans l’essor économique et touristique du pays qui fit la renommée de Beyrouth depuis lors. Pour la série patrimoine maritime, il est allé à la rencontre des marins et pécheurs de Tyr à Tripoli, en partageant avec nous leurs histoires et leurs anecdotes.
Il a conclu sa conférence par l'histoire du port de Beyrouth, depuis son développement et jusqu’à son expansion. «C’est le seul port au monde qui se trouve sur une rade naturelle, protégé par Ras Beyrouth, et qui ne nécessite pas de digue artificielle.»
Il a ainsi révélé le passé glorieux du port jusqu'à ce qu'il soit déformé dans la tragique explosion du 4 août.
La photographie documentaire d’Eddy Choueiry tient une place particulière dans la préservation du patrimoine libanais. Ces photographies témoignent d’un passé et d’un présent qui relatent l’histoire singulière du Liban et la diversité de son patrimoine. La réserve du Chouf, l’histoire ferroviaire, le Casino de Sofar, les villages libanais, l’héritage maritime et l’histoire du port de Beyrouth sont immortalisés par l’objectif du talentueux photographe. Ces clichés photographiques inédits constituent d’ores et déjà de précieuses archives pour le Liban.
L’artiste travaille sur un nouvel ouvrage photographique intitulé Re Beirut, en hommage aux victimes du port de Beyrouth, où il exposera pour la première fois des photos et des documents inédits sur l’histoire du port de Beyrouth depuis sa création.
La cérémonie de la rencontre à la LAU a été inaugurée par une version originale et méconnue du public de l’hymne national libanais de 1988, interprétée par Nassim Maalouf le trompettiste prodige, inventeur de la trompette «orientale» à quatre pistons, père du célèbre Ibrahim Maalouf. Nassim Maalouf a interprété l’hymne au piano à quatre mains avec Abdel Rahman al-Bacha et Walid Akl ainsi que Jad Azqoul à la guitare. Cette trouvaille fait partie des nombreux trésors du patrimoine libanais que Choueiry a le flair de dénicher.
Le Centre du Patrimoine Libanais
Créé en 2002 par le poète Henry Zoughaib, le Centre du Patrimoine libanais a pour vocation de rassembler des documents sur le patrimoine national, d’organiser des conférences et des colloques et de publier une revue biannuelle. Toutes ses manifestations culturelles sont gratuites et ouvertes au public.
Le président de la LAU, le Dr Michel Mawad, a inauguré la conférence par un discours en déclarant: «Il est des pays qui sont célèbres pour un seul type de patrimoine, chéri et commercialisé comme faisant partie intégrante de leur identité. Il en existe d’autres à qui la providence a conféré un patrimoine divers et varié. Le Liban en fait partie de par la richesse de son héritage et de son histoire. C’est une bénédiction. Notre cher pays possède un patrimoine intarissable, entre la beauté de la nature et ses dons qui font de lui un pays de tourisme d'hiver, d'été et de printemps. Il en va de même de notre patrimoine intellectuel, littéraire et artistique, connu pour les grandes figures qui ont imprégné l’histoire de leurs idées. Et ce sans oublier notre héritage architectural unique, ainsi que le patrimoine maritime qui remonte à bien loin. Nous pouvons nous vanter de ces dons de Dieu pour notre terre, nos cieux et notre histoire ancienne et moderne.»
Le Dr Mawad a conclu avec ces mots: «Peu importe la période difficile que traverse le Liban, il n'a pas été absent et ne le sera jamais de l’histoire, car le phœnix libanais fait partie de son grand destin de renaître de ses cendres encore plus fort qu'il ne l'était. Nous saurons surmonter les difficultés pour que le pays reste tel qu'il a toujours été, depuis la nuit des temps, sur la première page du livre d'histoire.»
Zoughaib : La patrie et non pas l'État
Pour Henry Zoughaib, l'importance du patrimoine n'est pas seulement de le préserver, mais surtout de le transmettre par divers moyens aux enfants de la nouvelle génération. «Les jeunes doivent connaître le vrai Liban, cette patrie immortelle qui continue de se distinguer à travers le temps par son identité et sa civilisation singulière.»
«Photographier c'est mettre sur la même ligne de mire la tête, l'œil et le cœur». Henri Cartier-Bresson
Cinquante photos du patrimoine libanais par Eddy Choueiry
Eddy Choueiri a captivé l’audience par des clichés photographiques qui retracent plusieurs aspects de l’héritage libanais. Tout au long de ce parcours, il a expliqué les caractéristiques et les circonstances dans lesquelles a été prise chaque photo, toujours accompagnée d’une histoire intéressante.
Il a débuté la série par un voyage dans la nature avec de superbes photographies de la réserve du Chouf «la plus grande réserve de cèdres au Liban» précise-t-il, qu’il a photographiée périodiquement durant 10 ans. Un cèdre qui change d’apparence au gré des saisons, un champ de fleurs sauvages qu’on pourrait confondre avec une peinture de Monet, un regard subtil et poétique capté par l’objectif du photographe.
Le Casino Sofar, mémoire d’un passé glorieux et révolu. Eddy Choueiry nous raconte au passage sa rencontre avec la mariée de Sofar, celle qui célébra son mariage dans le fameux Casino et qui en garda des photographies inédites.
Du casino au patrimoine ferroviaire du Liban, nous vient l'histoire du train qui date de 1895 et le rôle qu'il a joué dans l’essor économique et touristique du pays qui fit la renommée de Beyrouth depuis lors. Pour la série patrimoine maritime, il est allé à la rencontre des marins et pécheurs de Tyr à Tripoli, en partageant avec nous leurs histoires et leurs anecdotes.
Il a conclu sa conférence par l'histoire du port de Beyrouth, depuis son développement et jusqu’à son expansion. «C’est le seul port au monde qui se trouve sur une rade naturelle, protégé par Ras Beyrouth, et qui ne nécessite pas de digue artificielle.»
Il a ainsi révélé le passé glorieux du port jusqu'à ce qu'il soit déformé dans la tragique explosion du 4 août.
La photographie documentaire d’Eddy Choueiry tient une place particulière dans la préservation du patrimoine libanais. Ces photographies témoignent d’un passé et d’un présent qui relatent l’histoire singulière du Liban et la diversité de son patrimoine. La réserve du Chouf, l’histoire ferroviaire, le Casino de Sofar, les villages libanais, l’héritage maritime et l’histoire du port de Beyrouth sont immortalisés par l’objectif du talentueux photographe. Ces clichés photographiques inédits constituent d’ores et déjà de précieuses archives pour le Liban.
L’artiste travaille sur un nouvel ouvrage photographique intitulé Re Beirut, en hommage aux victimes du port de Beyrouth, où il exposera pour la première fois des photos et des documents inédits sur l’histoire du port de Beyrouth depuis sa création.
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