Le Conseil des muftis déplore les campagnes contre Mikati
Le Premier ministre sortant, Najib Mikati, a reçu lundi après-midi, au Grand Sérail, le mufti de la République, Cheikh Abdelatif Deriane, et le nouveau Conseil des muftis, en présence des ministres sortants de l'Intérieur, Bassam Maoulaoui, et de l’Economie, Amine Salam.

Au cours de la rencontre avec le Conseil, qui constitue la plus haute instance religieuse sunnite du pays, M. Mikati a estimé que la réunion des muftis «constitue un nouveau départ qui consolide l'unité de la nation», appelant à un «dialogue constructif avec toutes les composantes nationales dans l’intérêt de l’unité du pays».

Pour sa part, le mufti Deriane a salué «les efforts déployés par le Premier ministre Mikati pour résoudre tous les problèmes politiques, sociaux et économiques des citoyens», soulignant «l'importance de l’entente entre les parties politiques».

La rencontre au Sérail est intervenue juste après la première réunion du nouveau Conseil des muftis, qui compte six muftis des régions, élus en décembre dernier. Ces élections étaient les premières en 40 ans durant lesquels les muftis étaient nommés par le mufti de la République.


Le communiqué

A l’issue de sa réunion, le Conseil a mis en garde «contre la persistance de la vacance présidentielle», soulignant qu’elle «expose le Liban à des risques inutiles et lui impose des coûts qu'il est devenu incapable d'assumer au niveau politique, moral, économique, social et développemental». Dans un communiqué, il a prévenu du danger que constituent «les initiatives hybrides pour combler la vacance, hors du cadre de la Constitution et aux dépens de l’entente nationale».

Il a par ailleurs «déploré les campagnes successives contre la présidence du Conseil des ministres et la fabrication d’une nouvelle discorde sous le slogan des prérogatives». Apportant un appui clair à M. Mikati, violemment critiqué par le chef du Courant patriotique libre, Gebran Bassil, le Conseil des muftis a souligné que «le Premier ministre respecte la Constitution et l'accord de Taëf dans chaque démarche qu’il entreprend pour réduire les souffrances des citoyens».

Il a en outre souhaité que l'accord saoudo-iranien «conduise à des relations fraternelles fondées sur le respect mutuel, la coopération et la non-ingérence dans les affaires intérieures».
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