Dans un geste rare, le département d'État américain a convoqué mercredi l'ambassadeur d'Israël Mike Herzog au département d'État après le vote par la Knesset d'une loi permettant le retour des colons juifs dans des colonisations au nord de la Cisjordanie.
Mardi, le mouvement des colons avait remporté une victoire au Parlement israélien avec l’annulation d’une disposition législative interdisant aux Israéliens de se rendre dans une zone du nord de la Cisjordanie dont les habitants juifs avaient été évacués en 2005.
L'administration Biden a, dans un geste très rare, convoqué l'ambassadeur d'Israël Mike Herzog au département d'État après un vote au Parlement israélien jugé " provocateur ". Cette information a été postée sur les sites du département d'Etat US et le ministère israélien des Affaires étrangères. Elle a été reprise par les quotidiens israéliens Haaretz et Jerusalem Post dans leur édition de mercredi.
Mardi, le mouvement des colons avait remporté une victoire au Parlement israélien avec l’annulation d’une disposition législative interdisant aux Israéliens de se rendre dans une zone du nord de la Cisjordanie dont les habitants juifs avaient été évacués en 2005.
En 2005, Israël s’était retiré unilatéralement de la bande de Gaza, évacuant les colonies juives dans ce territoire palestinien ainsi que quatre colonies du nord de la Cisjordanie, dans les environs de Naplouse.
La loi votée pour permettre ce désengagement interdisait depuis lors aux Israéliens de se rendre dans ces zones, mais un amendement adopté définitivement lors d’un vote au Parlement les autorise désormais à revenir dans la partie évacuée du nord de la Cisjordanie.
La loi pourrait donc ouvrir la voie à la reconstruction des quatre colonies qui ont été détruites dans cette région lors du désengagement de 2005.
La sous-secrétaire d'État Wendy R. Sherman a rencontré Herzog au département d'État et lui a fait part de "la préoccupation des États-Unis concernant la législation adoptée par la Knesset israélienne annulant des aspects importants de la loi de désengagement de 2005, y compris l'interdiction d'établir des colonies dans le nord de la Cisjordanie".
"Ils ont également discuté de l'importance pour toutes les parties de s'abstenir d'actions ou de rhétoriques qui pourraient encore attiser les tensions menant aux vacances du Ramadan, de la Pâque juive et de Pâques chrétienne", a déclaré le département d'État.
Le gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu estime que le vote de la Knesset "corrige l'injustice historique du plan, en vertu duquel Israël s'est également retiré de Gaza".
Il a fait valoir que "le retrait n'a fait qu'accroître la terreur contre Israël, le Hamas prenant le contrôle de Gaza pour l'utiliser comme rampe de lancement de roquettes et les cellules terroristes de Cisjordanie renforçant leur présence dans le nord de la Samarie".
Les États-Unis considèrent l'abrogation de la loi de 2005, portant sur le désengagement des colonies, comme une violation directe des lettres d'entente passées entre l'ancien Premier ministre israélien Ariel Sharon et l'ancien président américain George Bush en 2004.
La convocation de l'ambassadeur Herzog a déclenché des critiques contre le gouvernement Netanyahu. Le chef de l'opposition Yair Lapid a ainsi déclaré : "Ils ont réussi à éliminer le soutien de Washington. Ils font des choses dont nous avons tous toujours su qu'elles ne devaient pas être faites et si Netanyahu n'était pas si faible, il ne les aurait pas laissés faire non plus."
La sous-secrétaire d'État Wendy R. Sherman (Wikimédia Commons)
"La dernière convocation d'un ambassadeur israélien pour des éclaircissements remonte à de très nombreuses années, pour autant que je sache", a déclaré pour sa part le député du Parti de l'unité nationale (centriste, présidé par Benny Gantz) Gadi Eizenkot. "Cela indique l'ampleur de la violation du gouvernement telle qu'elle est perçue par les Américains."
"Nous voyons à nouveau la faiblesse du gouvernement et des décisions qui sont une conjoncture politique, entraînant des dommages aux intérêts nationaux d'Israël. J'espère que cette décision hâtive ne se soldera pas par le sang. Il faudra beaucoup de temps pour reconstruire et réparer les dommages aux relations et à la confiance entre Israël et les États-Unis », a ajouté Eizenkot.
Le député du Likud Dan Illouz a quant à lui minimisé l'affaire en déclarant: « Nous n'avons aucun problème à clarifier aux États-Unis dans chaque conversation dans laquelle nous sommes invités que la Terre d'Israël appartient au peuple juif». «Ils sont invités à nous demander de clarifier cela à tout moment. Nous sommes disponibles et heureux de le faire », a-t-il ajouté.
Roger Barake
Mardi, le mouvement des colons avait remporté une victoire au Parlement israélien avec l’annulation d’une disposition législative interdisant aux Israéliens de se rendre dans une zone du nord de la Cisjordanie dont les habitants juifs avaient été évacués en 2005.
L'administration Biden a, dans un geste très rare, convoqué l'ambassadeur d'Israël Mike Herzog au département d'État après un vote au Parlement israélien jugé " provocateur ". Cette information a été postée sur les sites du département d'Etat US et le ministère israélien des Affaires étrangères. Elle a été reprise par les quotidiens israéliens Haaretz et Jerusalem Post dans leur édition de mercredi.
Mardi, le mouvement des colons avait remporté une victoire au Parlement israélien avec l’annulation d’une disposition législative interdisant aux Israéliens de se rendre dans une zone du nord de la Cisjordanie dont les habitants juifs avaient été évacués en 2005.
En 2005, Israël s’était retiré unilatéralement de la bande de Gaza, évacuant les colonies juives dans ce territoire palestinien ainsi que quatre colonies du nord de la Cisjordanie, dans les environs de Naplouse.
La loi votée pour permettre ce désengagement interdisait depuis lors aux Israéliens de se rendre dans ces zones, mais un amendement adopté définitivement lors d’un vote au Parlement les autorise désormais à revenir dans la partie évacuée du nord de la Cisjordanie.
La loi pourrait donc ouvrir la voie à la reconstruction des quatre colonies qui ont été détruites dans cette région lors du désengagement de 2005.
La sous-secrétaire d'État Wendy R. Sherman a rencontré Herzog au département d'État et lui a fait part de "la préoccupation des États-Unis concernant la législation adoptée par la Knesset israélienne annulant des aspects importants de la loi de désengagement de 2005, y compris l'interdiction d'établir des colonies dans le nord de la Cisjordanie".
"Ils ont également discuté de l'importance pour toutes les parties de s'abstenir d'actions ou de rhétoriques qui pourraient encore attiser les tensions menant aux vacances du Ramadan, de la Pâque juive et de Pâques chrétienne", a déclaré le département d'État.
Le gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu estime que le vote de la Knesset "corrige l'injustice historique du plan, en vertu duquel Israël s'est également retiré de Gaza".
Il a fait valoir que "le retrait n'a fait qu'accroître la terreur contre Israël, le Hamas prenant le contrôle de Gaza pour l'utiliser comme rampe de lancement de roquettes et les cellules terroristes de Cisjordanie renforçant leur présence dans le nord de la Samarie".
Les États-Unis considèrent l'abrogation de la loi de 2005, portant sur le désengagement des colonies, comme une violation directe des lettres d'entente passées entre l'ancien Premier ministre israélien Ariel Sharon et l'ancien président américain George Bush en 2004.
La convocation de l'ambassadeur Herzog a déclenché des critiques contre le gouvernement Netanyahu. Le chef de l'opposition Yair Lapid a ainsi déclaré : "Ils ont réussi à éliminer le soutien de Washington. Ils font des choses dont nous avons tous toujours su qu'elles ne devaient pas être faites et si Netanyahu n'était pas si faible, il ne les aurait pas laissés faire non plus."
La sous-secrétaire d'État Wendy R. Sherman (Wikimédia Commons)
"La dernière convocation d'un ambassadeur israélien pour des éclaircissements remonte à de très nombreuses années, pour autant que je sache", a déclaré pour sa part le député du Parti de l'unité nationale (centriste, présidé par Benny Gantz) Gadi Eizenkot. "Cela indique l'ampleur de la violation du gouvernement telle qu'elle est perçue par les Américains."
"Nous voyons à nouveau la faiblesse du gouvernement et des décisions qui sont une conjoncture politique, entraînant des dommages aux intérêts nationaux d'Israël. J'espère que cette décision hâtive ne se soldera pas par le sang. Il faudra beaucoup de temps pour reconstruire et réparer les dommages aux relations et à la confiance entre Israël et les États-Unis », a ajouté Eizenkot.
Le député du Likud Dan Illouz a quant à lui minimisé l'affaire en déclarant: « Nous n'avons aucun problème à clarifier aux États-Unis dans chaque conversation dans laquelle nous sommes invités que la Terre d'Israël appartient au peuple juif». «Ils sont invités à nous demander de clarifier cela à tout moment. Nous sommes disponibles et heureux de le faire », a-t-il ajouté.
Roger Barake
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