Le nouvel échec du PSG en Ligue des champions a confirmé que le recrutement de Messi dans une équipe regorgeant déjà de grands talents offensifs comme Mbappé et Neymar était une erreur. En effet, les choix sportifs des dirigeants qataris semblent fortement contrebalancés par des considérations marketing, ce qui résulte en une équipe très souvent coupée en deux et où le trio d’attaquants vedettes ne défend jamais.
Le douzième échec consécutif du PSG de l’ère qatarie à remporter la Ligue des champions a encore un peu plus mis le doigt sur le manque de vision des décisionnaires qataris, qui semblent accorder à la dimension marketing de leur projet une part tellement importante qu’elle déteint négativement sur les aspects purement sportifs. Le choix de Lionel Messi dans le recrutement en est la parfaite illustration. Si le génie argentin coche toutes les cases pour vendre des maillots et fidéliser un plus large public international à la marque PSG, le choix sportif est plus que discutable pour plusieurs raisons. Le prolonger une année de plus à l’issue de la saison 2022/2023 serait une décision fortement susceptible de maintenir la spirale d’échec de Paris en Ligue des champions.
Le PSG dispose sans doute avec Kylian Mbappé du meilleur joueur de la planète dans les prochaines saisons, conjointement avec Erling Haaland. Disposer d’un tel joueur implique qu’il faut lui donner de la place aussi bien sur le terrain, dans le vestiaire et sur la scène médiatique. Qu’un joueur comme Kylian Mbappé ne défende pas ou défende très peu sur le terrain, vu son rendement offensif est compréhensible, mais constituer un trio où Mbappé est accompagné de Messi et Neymar qui, eux non plus, ne défendent pas, rend l’équilibre de l'équipe difficile voire impossible à trouver en phase défensive. Il est donc plus pertinent de composer une attaque avec Mbappé entouré de joueurs susceptibles d’effectuer des replis défensifs fréquents.
Un trio d’attaquants qui ne défend pas
Les premières versions du PSG de l’ère qatarie, qui a débuté en 2011, présentaient des attaques avec des joueurs moins efficaces offensivement que Mbappé, Messi et Neymar, mais qui se souciaient de l’équilibre collectif de l’équipe. Les résultats sportifs confirment que les premières années, le PSG réalisait de meilleures performances sur la scène européenne que durant les deux dernières saisons, où Messi jouait au sein de l’équipe. En effet, la première année, Nene et Menez faisaient le minimum pour assurer l’équilibre de l’équipe, avant que des combinaisons d’attaquants avec notamment Ibrahimovic, Cavani et Lavezzi ne permettent au PSG de former également une équipe équilibrée. Lors des quatre premières saisons du PSG à la Ligue des champions (2012 à 2016) de l’ère qatarie, le club s’était systématiquement hissé en quarts de finale de l’épreuve reine du football européen de clubs. Depuis l’arrivée de Messi en 2021 et la formation de la MNM (Mbappe, Neymar et Messi), le PSG a deux fois buté en huitièmes de finale, dans des matchs où Messi et Neymar ont été transparents.
La présence de deux pôles sportifs et médiatiques importants – Mbappé et Messi – a aussi favorisé la formation de clans au sein du PSG, avec d’un côté les Sud-Américains, et de l’autre le reste de l’équipe. En se séparant en 2022 de l’Argentin Leandro Paredes, proche de Messi et qui entretenait de mauvaises relations avec Mbappé, la direction a quelque peu apaisé les tensions. Cependant, celles-ci restent inévitables du fait de la présence de deux joueurs en quête du Ballon d’Or et qui cherchent en permanence à focaliser l’attention sur eux, même si leur association a forcément engendré de très belles séquences offensives au cours de plusieurs matchs, avec Messi passeur et Mbappé buteur, et vice-versa – mais jamais dans les matchs à élimination directe de Ligue des champions.
Messi sur une pente descendante
Lorsque Messi a été recruté en 2021 par le PSG après son départ du FC Barcelone, il avait déjà 33 ans et était nettement sur une pente descendante, notamment dans les grands matchs. Le natif de Rosario n’avait en effet plus remporté la Ligue des champions depuis 2015 et n’avait même plus atteint la finale de la compétition depuis cette date. Ses dernières saisons au Barça ont été marquées par de cinglants échecs en Ligue des champions, notamment en 2019 face à Liverpool et en 2020 face au Bayern Munich. Son sacre à la Coupe du monde en 2022 s’explique notamment par le fait qu’il est entouré d’une équipe et d’attaquants qui sont constamment à son service. En revanche, en présence de Mbappé, cela ne pourrait être le cas au PSG.
Le marketing prend le pas sur les aspects sportifs
Finalement, et cela n’est plus un secret pour personne, l’investissement de Qatar Sports Investments (QSI) au PSG vise avant tout à redorer l’image du Qatar. Si l’objectif officiel est sportif, avec en ligne de mire la victoire en Ligue des champions, les orientations censées mener à ce sacre sont fortement contrebalancées par des objectifs marketing. Disposer de Messi, Mbappé et Neymar dans une même ligne d’attaque fait rêver des millions de jeunes et vendre des maillots dans les quatre coins du monde, mais les associer sportivement s'est avéré très risqué, comme l’a prouvé le cinglant échec sportif subi ces deux dernières saisons.
Malgré ces résultats, la tendance est au maintien de la politique en place. En effet, après que plusieurs dirigeants du PSG ont évoqué en interne la nécessité de se séparer de Messi, QSI a clairement fait savoir qu’ils souhaitaient conserver Messi coûte que coûte, malgré ses 35 ans et ses performances désastreuses lors des deux huitièmes de finale aller-retour de Ligue des champions disputés avec le PSG en 2022 et 2023, avec 0 but et 0 passe décisive dans ces 4 matchs couperets – ce qui mettrait encore plus de plomb dans l’aile à l’objectif du club parisien de remporter la Ligue des champions. Après douze ans à la tête du PSG et plus de 1,5 milliard d’euros investis, les Qataris semblent voués à de nouveaux échecs s’ils continuent à manquer de vision dans leurs choix sportifs.
[email protected]
Le douzième échec consécutif du PSG de l’ère qatarie à remporter la Ligue des champions a encore un peu plus mis le doigt sur le manque de vision des décisionnaires qataris, qui semblent accorder à la dimension marketing de leur projet une part tellement importante qu’elle déteint négativement sur les aspects purement sportifs. Le choix de Lionel Messi dans le recrutement en est la parfaite illustration. Si le génie argentin coche toutes les cases pour vendre des maillots et fidéliser un plus large public international à la marque PSG, le choix sportif est plus que discutable pour plusieurs raisons. Le prolonger une année de plus à l’issue de la saison 2022/2023 serait une décision fortement susceptible de maintenir la spirale d’échec de Paris en Ligue des champions.
Le PSG dispose sans doute avec Kylian Mbappé du meilleur joueur de la planète dans les prochaines saisons, conjointement avec Erling Haaland. Disposer d’un tel joueur implique qu’il faut lui donner de la place aussi bien sur le terrain, dans le vestiaire et sur la scène médiatique. Qu’un joueur comme Kylian Mbappé ne défende pas ou défende très peu sur le terrain, vu son rendement offensif est compréhensible, mais constituer un trio où Mbappé est accompagné de Messi et Neymar qui, eux non plus, ne défendent pas, rend l’équilibre de l'équipe difficile voire impossible à trouver en phase défensive. Il est donc plus pertinent de composer une attaque avec Mbappé entouré de joueurs susceptibles d’effectuer des replis défensifs fréquents.
Un trio d’attaquants qui ne défend pas
Les premières versions du PSG de l’ère qatarie, qui a débuté en 2011, présentaient des attaques avec des joueurs moins efficaces offensivement que Mbappé, Messi et Neymar, mais qui se souciaient de l’équilibre collectif de l’équipe. Les résultats sportifs confirment que les premières années, le PSG réalisait de meilleures performances sur la scène européenne que durant les deux dernières saisons, où Messi jouait au sein de l’équipe. En effet, la première année, Nene et Menez faisaient le minimum pour assurer l’équilibre de l’équipe, avant que des combinaisons d’attaquants avec notamment Ibrahimovic, Cavani et Lavezzi ne permettent au PSG de former également une équipe équilibrée. Lors des quatre premières saisons du PSG à la Ligue des champions (2012 à 2016) de l’ère qatarie, le club s’était systématiquement hissé en quarts de finale de l’épreuve reine du football européen de clubs. Depuis l’arrivée de Messi en 2021 et la formation de la MNM (Mbappe, Neymar et Messi), le PSG a deux fois buté en huitièmes de finale, dans des matchs où Messi et Neymar ont été transparents.
La présence de deux pôles sportifs et médiatiques importants – Mbappé et Messi – a aussi favorisé la formation de clans au sein du PSG, avec d’un côté les Sud-Américains, et de l’autre le reste de l’équipe. En se séparant en 2022 de l’Argentin Leandro Paredes, proche de Messi et qui entretenait de mauvaises relations avec Mbappé, la direction a quelque peu apaisé les tensions. Cependant, celles-ci restent inévitables du fait de la présence de deux joueurs en quête du Ballon d’Or et qui cherchent en permanence à focaliser l’attention sur eux, même si leur association a forcément engendré de très belles séquences offensives au cours de plusieurs matchs, avec Messi passeur et Mbappé buteur, et vice-versa – mais jamais dans les matchs à élimination directe de Ligue des champions.
Messi sur une pente descendante
Lorsque Messi a été recruté en 2021 par le PSG après son départ du FC Barcelone, il avait déjà 33 ans et était nettement sur une pente descendante, notamment dans les grands matchs. Le natif de Rosario n’avait en effet plus remporté la Ligue des champions depuis 2015 et n’avait même plus atteint la finale de la compétition depuis cette date. Ses dernières saisons au Barça ont été marquées par de cinglants échecs en Ligue des champions, notamment en 2019 face à Liverpool et en 2020 face au Bayern Munich. Son sacre à la Coupe du monde en 2022 s’explique notamment par le fait qu’il est entouré d’une équipe et d’attaquants qui sont constamment à son service. En revanche, en présence de Mbappé, cela ne pourrait être le cas au PSG.
Le marketing prend le pas sur les aspects sportifs
Finalement, et cela n’est plus un secret pour personne, l’investissement de Qatar Sports Investments (QSI) au PSG vise avant tout à redorer l’image du Qatar. Si l’objectif officiel est sportif, avec en ligne de mire la victoire en Ligue des champions, les orientations censées mener à ce sacre sont fortement contrebalancées par des objectifs marketing. Disposer de Messi, Mbappé et Neymar dans une même ligne d’attaque fait rêver des millions de jeunes et vendre des maillots dans les quatre coins du monde, mais les associer sportivement s'est avéré très risqué, comme l’a prouvé le cinglant échec sportif subi ces deux dernières saisons.
Malgré ces résultats, la tendance est au maintien de la politique en place. En effet, après que plusieurs dirigeants du PSG ont évoqué en interne la nécessité de se séparer de Messi, QSI a clairement fait savoir qu’ils souhaitaient conserver Messi coûte que coûte, malgré ses 35 ans et ses performances désastreuses lors des deux huitièmes de finale aller-retour de Ligue des champions disputés avec le PSG en 2022 et 2023, avec 0 but et 0 passe décisive dans ces 4 matchs couperets – ce qui mettrait encore plus de plomb dans l’aile à l’objectif du club parisien de remporter la Ligue des champions. Après douze ans à la tête du PSG et plus de 1,5 milliard d’euros investis, les Qataris semblent voués à de nouveaux échecs s’ils continuent à manquer de vision dans leurs choix sportifs.
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