Deux mois après le séisme, qui a fait au moins 50 000 morts en Turquie, il semblerait que le chef de l'État Recep Tayyip Erdogan remporte toujours l'adhésion des habitants. Les rescapés sont nombreux à refuser de blâmer le chef de l'État, dans une atmosphère de défaitisme généralisée. L'opposition, de son côté, n'a pas réussi pour l'heure à capitaliser sur les conséquences de la catastrophe pour obtenir des gains politiques.
Dans sa boutique cernée de ruines, Latif Dalyan propose des survêtements bon marché aux rescapés du séisme du 6 février qui a frappé le sud de la Turquie. Malgré le dénuement général, il refuse de blâmer le chef de l'État.
"Si quelqu'un peut relever ce pays, c’est Recep Tayyip Erdogan", affirme ce commerçant de 58 ans habitant à Kahramanmaras, ville la plus proche de l'épicentre du sinistre qui a fait au moins 50 000 morts. "Que Dieu donne à chaque pays un dirigeant comme lui", lance-t-il.
Cette ferveur contraste avec la colère et la douleur qui s'exprimaient après la catastrophe, en l'occurrence une secousse d'une magnitude de 7,8, suivie d'innombrables répliques, qui ont ravagé des centaines de milliers d'habitations.
Dans les zones touchées par le séisme, le fatalisme remplace peu à peu la colère contre le gouvernement. (AFP)
Les survivants transis ont entendu des heures durant leurs proches appeler à l'aide sous les décombres et accusé les autorités d'avoir tardé à dépêcher les secours.
Mais peu à peu, la colère reflue, laissant place à un fatalisme qui profite au président, auquel la province avait donné les trois quarts de ses votes lors du dernier scrutin, en 2018.
Cette attitude entrave les espoirs de l'opposition qui espère mettre fin à 20 ans d'emprise d'Erdogan et de son parti, l'AKP, lors des élections présidentielle et législatives du 14 mai.
"Personne n'est parfait, aucun gouvernement", pointe Latif Dalyan. "Tout le monde peut faire des erreurs."
Sami Erchoff avec AFP
Dans sa boutique cernée de ruines, Latif Dalyan propose des survêtements bon marché aux rescapés du séisme du 6 février qui a frappé le sud de la Turquie. Malgré le dénuement général, il refuse de blâmer le chef de l'État.
"Si quelqu'un peut relever ce pays, c’est Recep Tayyip Erdogan", affirme ce commerçant de 58 ans habitant à Kahramanmaras, ville la plus proche de l'épicentre du sinistre qui a fait au moins 50 000 morts. "Que Dieu donne à chaque pays un dirigeant comme lui", lance-t-il.
Cette ferveur contraste avec la colère et la douleur qui s'exprimaient après la catastrophe, en l'occurrence une secousse d'une magnitude de 7,8, suivie d'innombrables répliques, qui ont ravagé des centaines de milliers d'habitations.
Dans les zones touchées par le séisme, le fatalisme remplace peu à peu la colère contre le gouvernement. (AFP)
Les survivants transis ont entendu des heures durant leurs proches appeler à l'aide sous les décombres et accusé les autorités d'avoir tardé à dépêcher les secours.
Mais peu à peu, la colère reflue, laissant place à un fatalisme qui profite au président, auquel la province avait donné les trois quarts de ses votes lors du dernier scrutin, en 2018.
Cette attitude entrave les espoirs de l'opposition qui espère mettre fin à 20 ans d'emprise d'Erdogan et de son parti, l'AKP, lors des élections présidentielle et législatives du 14 mai.
"Personne n'est parfait, aucun gouvernement", pointe Latif Dalyan. "Tout le monde peut faire des erreurs."
Sami Erchoff avec AFP
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