Le centre Pompidou de Paris rassemble pour la toute première fois un nombre époustouflant de manuscrits et tapuscrits provenant de son domicile, rue de Verneuil, ainsi que des ouvrages de sa bibliothèque personnelle qui partent dans tous les sens, tout comme ses différents écrits. Serge Gainsbourg, le mot exact est une exposition gratuite à la Bibliothèque publique d’information du centre Pompidou, jusqu’au 8 mai 2023.
Il nous revient, comme un boomerang. En chanson, en musique, en photos, en texte et sur des pages blanches noircies à l’encre de chine noire, avec plein de ratures de sa propre main. Gainsbourg l’éternel.
Entrer dans l’univers Gainsbourg c’est être un peu voyeur, tout à fait comme il l’a imposé à son audience. Jane Birkin elle-même affirmait qu’en treize ans de vie commune, elle ne l’avait jamais surpris aux toilettes ni en train d’écrire. C’est donc une bulle intime que l’on pénètre, sur la pointe des pieds, ému de s’infiltrer sournoisement dans la tête de cet être intelligent, sensible, provocateur… hors normes.
Serge Gainsbourg en studio.
Crédit photo : Andrew Birkin
Qu’on soit adepte de ses textes ou – difficilement – pas, lire son écriture, ses ratures, nous ouvre la porte d’un monde exaltant. L’influence de Baudelaire, Rimbaud, Stefan Zweig, Albert Camus, Cervantes, le Marquis de Sade, Maupassant, Edgar Allan Poe, Mary Shelley, Shakespeare ou Oscar Wilde se ressent certes. Son inspiration musicale aussi; Chopin, Brahms, Dvořák alimentent les notes effervescentes de l’artiste.
Les idées tourbillonnantes de l’artiste se saisissent et s’avèrent presque palpables. Au-delà du mouvement dada, des surréalistes et de la postmodernité, on suit son cheminement, son cisèlement, son collage… et notre esprit s’arrête un instant, le temps d’un soupir, dans une des 550 chansons de Serge Gainsbourg. C’est le titre qui s’avère être l’élément déclencheur de ses chansons. Et puis, tout s’ensuit; rimes, anglicismes, onomatopées, allitérations, trouvailles rythmiques et sonores, recyclage, jeux de mots, jeux de mains… Tout le processus créatif est là… et pourtant, l’artiste demeure insaisissable. L’homme aux talents multiples; parolier, compositeur, interprète, réalisateur, photographe et romancier, respire littérature et flâne dans l’amour et la poésie.
Le personnage complexe de Serge Gainsbourg s’est aussi élaboré à travers une multitude d’identités et une dualité accompagnatrice. Il collectionne des autographes et de petits papiers, nourrit son imagination de pages blanches et écrit, compulsivement, tout comme il respire, le cœur toujours emballé. Sa production d’auteur-compositeur, incontournable par sa richesse ainsi que par la variété de styles et de couleurs musicales qu’elle aborde, continue de fasciner et d’inspirer des générations entières.
La Javanaise, Bonnie and Clyde, Initials B.B., Melody Nelson, Je suis venu te dire que je m’en vais, Ex-fan des sixties, Aux armes et caetera, Boomerang, Je t’aime… moi non plus, Love on the Beat… toutes ces chansons faisant partie de notre culture naissent dans un vécu alambiqué et font de Gainsbourg, dans le monde de la presse, «L’homme à la tête de chou».
Marie-Christine Tayah
Instagram:
Il nous revient, comme un boomerang. En chanson, en musique, en photos, en texte et sur des pages blanches noircies à l’encre de chine noire, avec plein de ratures de sa propre main. Gainsbourg l’éternel.
Entrer dans l’univers Gainsbourg c’est être un peu voyeur, tout à fait comme il l’a imposé à son audience. Jane Birkin elle-même affirmait qu’en treize ans de vie commune, elle ne l’avait jamais surpris aux toilettes ni en train d’écrire. C’est donc une bulle intime que l’on pénètre, sur la pointe des pieds, ému de s’infiltrer sournoisement dans la tête de cet être intelligent, sensible, provocateur… hors normes.
Serge Gainsbourg en studio.
Crédit photo : Andrew Birkin
Qu’on soit adepte de ses textes ou – difficilement – pas, lire son écriture, ses ratures, nous ouvre la porte d’un monde exaltant. L’influence de Baudelaire, Rimbaud, Stefan Zweig, Albert Camus, Cervantes, le Marquis de Sade, Maupassant, Edgar Allan Poe, Mary Shelley, Shakespeare ou Oscar Wilde se ressent certes. Son inspiration musicale aussi; Chopin, Brahms, Dvořák alimentent les notes effervescentes de l’artiste.
Les idées tourbillonnantes de l’artiste se saisissent et s’avèrent presque palpables. Au-delà du mouvement dada, des surréalistes et de la postmodernité, on suit son cheminement, son cisèlement, son collage… et notre esprit s’arrête un instant, le temps d’un soupir, dans une des 550 chansons de Serge Gainsbourg. C’est le titre qui s’avère être l’élément déclencheur de ses chansons. Et puis, tout s’ensuit; rimes, anglicismes, onomatopées, allitérations, trouvailles rythmiques et sonores, recyclage, jeux de mots, jeux de mains… Tout le processus créatif est là… et pourtant, l’artiste demeure insaisissable. L’homme aux talents multiples; parolier, compositeur, interprète, réalisateur, photographe et romancier, respire littérature et flâne dans l’amour et la poésie.
Le personnage complexe de Serge Gainsbourg s’est aussi élaboré à travers une multitude d’identités et une dualité accompagnatrice. Il collectionne des autographes et de petits papiers, nourrit son imagination de pages blanches et écrit, compulsivement, tout comme il respire, le cœur toujours emballé. Sa production d’auteur-compositeur, incontournable par sa richesse ainsi que par la variété de styles et de couleurs musicales qu’elle aborde, continue de fasciner et d’inspirer des générations entières.
La Javanaise, Bonnie and Clyde, Initials B.B., Melody Nelson, Je suis venu te dire que je m’en vais, Ex-fan des sixties, Aux armes et caetera, Boomerang, Je t’aime… moi non plus, Love on the Beat… toutes ces chansons faisant partie de notre culture naissent dans un vécu alambiqué et font de Gainsbourg, dans le monde de la presse, «L’homme à la tête de chou».
Marie-Christine Tayah
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