L'Iran a fait aussi porter à l'administration du président américain Joe Biden la "responsabilité" de la décision de son prédécesseur Donald Trump d'assassiner Qassem Soleimani, à l'occasion du lancement vendredi des commémorations marquant le 2e anniversaire de l'élimination du général iranien.
L'Iran lance vendredi une semaine de commémorations pour la mort du général Soleimani, un des plus importants commandants des Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de la République islamique, tué par une frappe de drone américaine le 3 janvier 2020 à l'aéroport de Bagdad.
Il a été éliminé avec neuf autres personnes dont Abou Mehdi al-Mouhandis, numéro deux du Hachd al-Chaabi, une coalition de paramilitaires majoritairement pro-Iran désormais intégrés à l'Etat irakien.
Une série d'évènements sont ainsi organisés en Iran, parmi lesquels un défilé des "capacités en matière de missiles" de l'Iran le 7 janvier.
Ces commémorations surviennent en plein pourparlers à Vienne pour sauver l'accord international sur le nucléaire iranien conclu en 2015. Le pacte est moribond depuis le retrait unilatéral en 2018 de l'administration Trump qui a rétabli des sanctions contre Téhéran, dans le cadre d'une politique de pression maximale sur l'Iran.
Ces pourparlers ont été relancés fin novembre après cinq mois d'interruption entre Téhéran et les pays encore parties au pacte (France, Royaume-Uni, Allemagne, Russie, Chine).
Ils visent à faire revenir dans l'accord les Etats-Unis, qui participent aux négociations de manière indirecte.
Le pacte offrait à Téhéran la levée d'une partie des sanctions étouffant son économie en échange d'une réduction drastique de son programme nucléaire.
Il l'enjoignait notamment à "ne mener aucune activité liée aux missiles balistiques conçus pour pouvoir emporter des charges nucléaires, y compris les tirs recourant à la technologie des missiles balistiques".
En riposte au rétablissement des sanctions à son égard, l'Iran, qui dément vouloir se doter de la bombe atomique, s'est progressivement affranchi des limites imposées à son programme nucléaire.
M. Biden soutient le retour des Etats-Unis au sein de l'accord, tout en demandant à son administration de se préparer pour le cas où la diplomatie échouerait.
AFP
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