Du 17 au 26 mars 2023 dernier a eu lieu la 10e édition du festival marseillais Aflam, destiné aux cinémas du monde arabe. 52 films y ont été projetés, parmi lesquels les libanais Struck de Sarah Kaskas, Je donne une médaille à mon coeur pour t’avoir oublié de Danielle Arbid, After the end of the world de Nadim Mishlawi ou encore Le Champ des mots de Rania Stephan. Pour la première fois cette année, Aflam s’est associé à la plateforme libanaise de streaming Aflamuna.online (développée par Beirut DC) pour proposer aux internautes un film par mois, pendant dix mois, tous issus des dix dernières éditions du festival Aflam. Une occasion pour Mathilde Rouxel, programmatrice du festival Aflam, et Renée Awit, cheffe de projet de Aflamuna.online, de proposer une programmation gratuite, en faveur du cinéma arabe indépendant et par-delà les frontières.
Vous allez proposer 10 films issus de 10 éditions du festival Aflam; ce sont donc 10 années qui se sont écoulées. Qu'en retenir concernant le cinéma du monde arabe?
Mathilde: Le festival Aflam s’est créé dans la continuité d’un travail de programmation et de rencontres cinématographiques autour des films des pays arabes, conduit déjà depuis 2000, par l’association Aflam à Marseille. Avant le festival, les porteurs de ce projet proposaient chaque année une semaine de programmation dédiée à un pays mis à l’honneur: le Maroc, l’Algérie, la Syrie, le Liban, la Tunisie… Car l’histoire du cinéma des pays arabes est riche et prolifique depuis longtemps. La création du festival en 2013 a été la rencontre de plusieurs conjonctures: d’une part l’ouverture du MuCEM, qui nous accueille et coproduit l’événement, et sans doute d’autre part la nécessité de rendre compte de l’explosion nouvelle des propositions cinématographiques dont on a témoigné après les soulèvements de 2011. À cette époque, on a vu surgir notamment de nouvelles propositions documentaires qui recomposaient complètement avec les principes de la narration classique et qui n’ont pas eu peur d’expérimenter de nouveaux langages cinématographiques – c'était passionnant. Avec le recul, on peut d’ailleurs constater aujourd’hui que beaucoup des cinéastes qui proposaient des choses en 2013 continuent de travailler dans le domaine du cinéma ou de l’art vidéo, et que l’industrie, qui gagne en structuration dans la plupart des pays qui nous concernent, est capable de proposer de plus en plus de grandes fictions. Ces films intéressent d’ailleurs davantage qu’auparavant les festivals internationaux de classe A qui, en France en tout cas, ont une place de plus en plus importante dans les calendriers de sortie des salles de cinéma. Cette nouvelle place qu’ont aujourd’hui ces films dans les circuits classiques de distribution commerciale nous permet, en tant que festival, de maintenir des propositions de programmation exigeantes, ouvertes à d’autres enjeux de transmission que ceux portés par la seule nécessité d’offrir un accès à un panorama des cinématographies des pays arabes à Marseille.
Vous écrivez que ce partenariat, entre Aflam et Aflamuna.online, offre une «réflexion autour du choix offert par le streaming», et mentionnez une querelle présupposée entre le cinéma en salle et le cinéma disponible sur plateforme. Dans quelle mesure entendez-vous une complémentarité de ces deux moyens de diffusion du cinéma?
Mathilde: Je ne serais pas pour parler de querelle: le cas de notre collaboration a plutôt été l’occasion d’une fortuite complémentarité. Le festival, comme beaucoup, a dû tenter sa version en ligne au moment des confinements liés à l’épidémie de Covid-19, et nous nous sommes rendu compte que nos spectateurs numériques étaient loin d’être simplement des Marseillais. Nous avions des consultations de toute l’Europe, du Brésil, de l’Afrique du Nord et du Moyen-Orient – le festival avait dépassé ses frontières. Collaborer avec Aflamuna.online était pour nous l’occasion de renouveler ce rendez-vous avec des publics que nous sommes ravies de savoir curieux de nos propositions, de même que nous sommes particulièrement heureuses de pouvoir faire connaître davantage cette généreuse plateforme en France, puisque les films sont désormais accessibles avec un sous-titrage français!
Renée: Nous ne pouvons pas nier l’importance et la place que les plateformes de streaming de films indépendants telles que Aflamuna.online ont acquises au fil des dernières années en rendant une importante sélection de films d’auteurs accessibles en streaming. Dès le début de la crise sanitaire du Covid-19, la vidéo à la demande a connu une croissance record, et l’essor des plateformes de streaming a bouleversé le système traditionnel de distribution des films, transformant considérablement le secteur cinématographique. L’initiative de Aflamuna.online a été lancée au cours des premières semaines de la pandémie. C'était à l'origine un site web temporaire pour regrouper toutes les initiatives individuelles gratuites de mise en ligne d’œuvres cinématographiques arabes par plusieurs sociétés de production indépendantes et par les cinéastes arabes, dans un effort collectif et régional. À la suite de la réaction encourageante du public, le site a été relancé, en 2021, en tant que service de streaming gratuit permanent dédié au cinéma arabe indépendant. À l’opposé de la perspective de l’hyperchoix, la plateforme mise sur une sélection réduite et un renouvellement constant, similaire en cela à la programmation d’une salle de cinéma, mais n’en reste pas moins riche et éclectique. Nous partageons la vision du festival Aflam qui consiste à mettre en lumière le cinéma indépendant arabe. Aussi, comme l’a précisé Mathilde, cette collaboration a été l’occasion d’une fortuite complémentarité et ce partenariat rentre également dans notre mission de nous engager plus profondément dans le cinéma arabe. Nous ramenons ainsi à la visibilité des films qui n’en bénéficient plus forcément, augmentons l’accès aux meilleures œuvres du cinéma arabe indépendant auprès d’un large public diversifié du monde entier, et fournissons aux internautes un divertissement indispensable tout en créant un espace de réflexion socio-politique et critique autour du cinéma arabe indépendant, faisant ainsi de la plateforme une tribune pour les voix arabes. Cette initiative permet également à la plateforme d’être plus visible en France, et au cinéma arabe de circuler davantage.
Que peut-on attendre de la collaboration entre Aflam et Aflamuna.online? Comment se sont orientés vos choix de programmation pour la plateforme?
Renée: On a souhaité que cette sélection soit diversifiée et variée, et qu'elle puisse représenter le plus de pays arabes possible. Nous proposons des longs métrages de fiction et des documentaires, des films de patrimoine ainsi que des films plus récents, axés sur différentes thématiques, qu’elles soient sociales, politiques, intimes ou autres. Cette initiative a commencé au mois de février et durera jusqu’au mois de novembre 2023: chaque mois, un film issu de chacune des 10 éditions précédentes du festival Aflam sera diffusé sur Aflamuna.online pendant une durée de 14 jours, et sera disponible pour un visionnage gratuit dans le monde arabe et à l’international. La sélection de ces films est dévoilée au fur et à mesure, chaque mois, avec l’annonce du programme mensuel de Aflamuna.online. Une belle sélection attend nos abonnés à qui nous recommandons de consulter régulièrement le site web www.aflamuna.online pour avoir la chance de découvrir de véritables joyaux du cinéma arabe indépendant.
Mathilde: L’idée d’Aflam était de proposer à Aflamuna.online de choisir parmi nos éditions passées pour célébrer nos dix années de programmation. Il s’est avéré que beaucoup des films que nous avons programmés ont déjà été diffusés sur Aflamuna.online par le passé – car nous avons vraiment une ligne de programmation similaire! Il s’agissait, en effet, comme le dit Renée, de choisir des films à faire découvrir, et qui, sur les dix mois de programmation, puissent représenter un large panorama de provenance, parce que la production est riche et que ça ne vaut pas le coup de se focaliser sur une production spécifique!
Vos missions, tant à Aflam qu’à Aflamuna.online, semblent être la diffusion, de la manière la plus étendue possible, des cinémas du monde arabe, ainsi que la défense d’un cinéma indépendant, pluriel et innovant. Qu’est-ce que vous observez des tendances actuelles mondiales à ces niveaux-là? Qu’espérer pour le cinéma arabe indépendant d’aujourd’hui et de demain?
Mathilde: Je suis très optimiste. Je suis très contente de constater que, par-delà les nouvelles propositions offertes par le streaming et les nouvelles sources de financements proposées par les pays du Golfe, qui amènent nécessairement à des œuvres plus calibrées et souvent moins audacieuses formellement parlant, beaucoup de cinéastes continuent à chercher d’autres moyens de raconter des histoires et de les mettre en images. Si les industries se renforcent et que les financements en coproduction se diversifient, cela offre aussi l’occasion de découvrir des films capables d’ouvrir d’autres imaginaires que ceux auxquels les films des décennies passées nous ont habitués; en effet, il existe aussi un certain formatage quand la réalisation d’un film d’auteur doit répondre aux exigences de ses coproducteurs étrangers. Il est ainsi intéressant de constater que l’évolution des moyens et des outils de production permet véritablement différentes formes de renouvellement que nous constatons chaque année au moment de la sélection des films pour notre festival.
Renée: Le cinéma arabe indépendant a beaucoup à donner et beaucoup de choses à dire. Nous constatons un plus grand soutien pour le cinéma arabe, avec de nouveaux festivals et de nouveaux fonds qui sont créés. À Beirut DC, nous croyons au pouvoir du cinéma en tant que vecteur de changement, au droit pour toutes les communautés, classes et cultures, d’avoir accès au cinéma indépendant, et au droit des artistes arabes de raconter librement leurs propres récits. Nous soutenons, à travers nos divers programmes annuels, l’industrie cinématographique arabe au niveau local et régional, tant au niveau de la distribution et de la circulation des films d’auteurs arabes à travers la plateforme Aflamuna.online qu'au niveau du développement, de la production et des campagnes d’impact qui soutiennent les producteurs et les réalisateurs arabes. Nous espérons qu’il y aura de plus en plus d’initiatives similaires qui émergeront et œuvreront à soutenir un cinéma arabe indépendant, créatif, engagé et innovant.
Article rédigé par Emma Moschkowitz
Crédit photo: Dans la maison@hautlesmainsproductions
https://www.agendaculturel.com/article/du-cinema-arabe-independant-sur-vos-ecrans
Vous allez proposer 10 films issus de 10 éditions du festival Aflam; ce sont donc 10 années qui se sont écoulées. Qu'en retenir concernant le cinéma du monde arabe?
Mathilde: Le festival Aflam s’est créé dans la continuité d’un travail de programmation et de rencontres cinématographiques autour des films des pays arabes, conduit déjà depuis 2000, par l’association Aflam à Marseille. Avant le festival, les porteurs de ce projet proposaient chaque année une semaine de programmation dédiée à un pays mis à l’honneur: le Maroc, l’Algérie, la Syrie, le Liban, la Tunisie… Car l’histoire du cinéma des pays arabes est riche et prolifique depuis longtemps. La création du festival en 2013 a été la rencontre de plusieurs conjonctures: d’une part l’ouverture du MuCEM, qui nous accueille et coproduit l’événement, et sans doute d’autre part la nécessité de rendre compte de l’explosion nouvelle des propositions cinématographiques dont on a témoigné après les soulèvements de 2011. À cette époque, on a vu surgir notamment de nouvelles propositions documentaires qui recomposaient complètement avec les principes de la narration classique et qui n’ont pas eu peur d’expérimenter de nouveaux langages cinématographiques – c'était passionnant. Avec le recul, on peut d’ailleurs constater aujourd’hui que beaucoup des cinéastes qui proposaient des choses en 2013 continuent de travailler dans le domaine du cinéma ou de l’art vidéo, et que l’industrie, qui gagne en structuration dans la plupart des pays qui nous concernent, est capable de proposer de plus en plus de grandes fictions. Ces films intéressent d’ailleurs davantage qu’auparavant les festivals internationaux de classe A qui, en France en tout cas, ont une place de plus en plus importante dans les calendriers de sortie des salles de cinéma. Cette nouvelle place qu’ont aujourd’hui ces films dans les circuits classiques de distribution commerciale nous permet, en tant que festival, de maintenir des propositions de programmation exigeantes, ouvertes à d’autres enjeux de transmission que ceux portés par la seule nécessité d’offrir un accès à un panorama des cinématographies des pays arabes à Marseille.
Vous écrivez que ce partenariat, entre Aflam et Aflamuna.online, offre une «réflexion autour du choix offert par le streaming», et mentionnez une querelle présupposée entre le cinéma en salle et le cinéma disponible sur plateforme. Dans quelle mesure entendez-vous une complémentarité de ces deux moyens de diffusion du cinéma?
Mathilde: Je ne serais pas pour parler de querelle: le cas de notre collaboration a plutôt été l’occasion d’une fortuite complémentarité. Le festival, comme beaucoup, a dû tenter sa version en ligne au moment des confinements liés à l’épidémie de Covid-19, et nous nous sommes rendu compte que nos spectateurs numériques étaient loin d’être simplement des Marseillais. Nous avions des consultations de toute l’Europe, du Brésil, de l’Afrique du Nord et du Moyen-Orient – le festival avait dépassé ses frontières. Collaborer avec Aflamuna.online était pour nous l’occasion de renouveler ce rendez-vous avec des publics que nous sommes ravies de savoir curieux de nos propositions, de même que nous sommes particulièrement heureuses de pouvoir faire connaître davantage cette généreuse plateforme en France, puisque les films sont désormais accessibles avec un sous-titrage français!
Renée: Nous ne pouvons pas nier l’importance et la place que les plateformes de streaming de films indépendants telles que Aflamuna.online ont acquises au fil des dernières années en rendant une importante sélection de films d’auteurs accessibles en streaming. Dès le début de la crise sanitaire du Covid-19, la vidéo à la demande a connu une croissance record, et l’essor des plateformes de streaming a bouleversé le système traditionnel de distribution des films, transformant considérablement le secteur cinématographique. L’initiative de Aflamuna.online a été lancée au cours des premières semaines de la pandémie. C'était à l'origine un site web temporaire pour regrouper toutes les initiatives individuelles gratuites de mise en ligne d’œuvres cinématographiques arabes par plusieurs sociétés de production indépendantes et par les cinéastes arabes, dans un effort collectif et régional. À la suite de la réaction encourageante du public, le site a été relancé, en 2021, en tant que service de streaming gratuit permanent dédié au cinéma arabe indépendant. À l’opposé de la perspective de l’hyperchoix, la plateforme mise sur une sélection réduite et un renouvellement constant, similaire en cela à la programmation d’une salle de cinéma, mais n’en reste pas moins riche et éclectique. Nous partageons la vision du festival Aflam qui consiste à mettre en lumière le cinéma indépendant arabe. Aussi, comme l’a précisé Mathilde, cette collaboration a été l’occasion d’une fortuite complémentarité et ce partenariat rentre également dans notre mission de nous engager plus profondément dans le cinéma arabe. Nous ramenons ainsi à la visibilité des films qui n’en bénéficient plus forcément, augmentons l’accès aux meilleures œuvres du cinéma arabe indépendant auprès d’un large public diversifié du monde entier, et fournissons aux internautes un divertissement indispensable tout en créant un espace de réflexion socio-politique et critique autour du cinéma arabe indépendant, faisant ainsi de la plateforme une tribune pour les voix arabes. Cette initiative permet également à la plateforme d’être plus visible en France, et au cinéma arabe de circuler davantage.
Que peut-on attendre de la collaboration entre Aflam et Aflamuna.online? Comment se sont orientés vos choix de programmation pour la plateforme?
Renée: On a souhaité que cette sélection soit diversifiée et variée, et qu'elle puisse représenter le plus de pays arabes possible. Nous proposons des longs métrages de fiction et des documentaires, des films de patrimoine ainsi que des films plus récents, axés sur différentes thématiques, qu’elles soient sociales, politiques, intimes ou autres. Cette initiative a commencé au mois de février et durera jusqu’au mois de novembre 2023: chaque mois, un film issu de chacune des 10 éditions précédentes du festival Aflam sera diffusé sur Aflamuna.online pendant une durée de 14 jours, et sera disponible pour un visionnage gratuit dans le monde arabe et à l’international. La sélection de ces films est dévoilée au fur et à mesure, chaque mois, avec l’annonce du programme mensuel de Aflamuna.online. Une belle sélection attend nos abonnés à qui nous recommandons de consulter régulièrement le site web www.aflamuna.online pour avoir la chance de découvrir de véritables joyaux du cinéma arabe indépendant.
Mathilde: L’idée d’Aflam était de proposer à Aflamuna.online de choisir parmi nos éditions passées pour célébrer nos dix années de programmation. Il s’est avéré que beaucoup des films que nous avons programmés ont déjà été diffusés sur Aflamuna.online par le passé – car nous avons vraiment une ligne de programmation similaire! Il s’agissait, en effet, comme le dit Renée, de choisir des films à faire découvrir, et qui, sur les dix mois de programmation, puissent représenter un large panorama de provenance, parce que la production est riche et que ça ne vaut pas le coup de se focaliser sur une production spécifique!
Vos missions, tant à Aflam qu’à Aflamuna.online, semblent être la diffusion, de la manière la plus étendue possible, des cinémas du monde arabe, ainsi que la défense d’un cinéma indépendant, pluriel et innovant. Qu’est-ce que vous observez des tendances actuelles mondiales à ces niveaux-là? Qu’espérer pour le cinéma arabe indépendant d’aujourd’hui et de demain?
Mathilde: Je suis très optimiste. Je suis très contente de constater que, par-delà les nouvelles propositions offertes par le streaming et les nouvelles sources de financements proposées par les pays du Golfe, qui amènent nécessairement à des œuvres plus calibrées et souvent moins audacieuses formellement parlant, beaucoup de cinéastes continuent à chercher d’autres moyens de raconter des histoires et de les mettre en images. Si les industries se renforcent et que les financements en coproduction se diversifient, cela offre aussi l’occasion de découvrir des films capables d’ouvrir d’autres imaginaires que ceux auxquels les films des décennies passées nous ont habitués; en effet, il existe aussi un certain formatage quand la réalisation d’un film d’auteur doit répondre aux exigences de ses coproducteurs étrangers. Il est ainsi intéressant de constater que l’évolution des moyens et des outils de production permet véritablement différentes formes de renouvellement que nous constatons chaque année au moment de la sélection des films pour notre festival.
Renée: Le cinéma arabe indépendant a beaucoup à donner et beaucoup de choses à dire. Nous constatons un plus grand soutien pour le cinéma arabe, avec de nouveaux festivals et de nouveaux fonds qui sont créés. À Beirut DC, nous croyons au pouvoir du cinéma en tant que vecteur de changement, au droit pour toutes les communautés, classes et cultures, d’avoir accès au cinéma indépendant, et au droit des artistes arabes de raconter librement leurs propres récits. Nous soutenons, à travers nos divers programmes annuels, l’industrie cinématographique arabe au niveau local et régional, tant au niveau de la distribution et de la circulation des films d’auteurs arabes à travers la plateforme Aflamuna.online qu'au niveau du développement, de la production et des campagnes d’impact qui soutiennent les producteurs et les réalisateurs arabes. Nous espérons qu’il y aura de plus en plus d’initiatives similaires qui émergeront et œuvreront à soutenir un cinéma arabe indépendant, créatif, engagé et innovant.
Article rédigé par Emma Moschkowitz
Crédit photo: Dans la maison@hautlesmainsproductions
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