Un ancien ministre des Affaires étrangères a qualifié l'accord entre l'Arabie Saoudite et l’Iran, sous l’égide de la Chine, de «séisme géopolitique» qui frappe le Moyen-Orient. Selon lui, cet évènement aura des répercussions politiques et économiques à l'échelle internationale et régionale, sans parler des retombées financières, notamment sur les prix du pétrole qui ne sera plus vendu en dollars sur certains marchés. De plus, cet accord a eu des conséquences positives pour la Chine, qui a pu ainsi s'introduire sur le marché moyen-oriental grâce à l'entente signée entre l'Arabie Saoudite et l'Iran, deux pays très influents dans la région.
Par ailleurs, cet accord remettrait en cause certaines positions, vu qu’il a remodelé les équilibres précédents. Sans compter qu'il a été entériné suite à deux évènements ayant eu des retombées majeures, à savoir la délimitation des frontières maritimes entre le Liban et Israël avec le feu vert tacite du Hezbollah, et le retour de la Syrie dans le giron arabe. Notons que la Syrie retrouvera son siège au sein de la Ligue arabe à l’occasion de sa participation au sommet arabe de Riyad le 19 mai prochain.
Parallèlement, ces développements coïncident avec la vacance présidentielle et les dissensions politiques entre d’un côté les souverainistes, les anciennes forces du 14 Mars, les indépendants et les réformistes, et de l’autre, l’axe obstructionniste mené par le duopole chiite (Amal-Hezbollah) sous l’égide de l’Iran.
Selon certaines sources diplomatiques, ces développements auront des conséquences internes notamment sur le dossier de la présidentielle et sur la situation de l’axe pro-iranien. Pour rappel, la délimitation des frontières maritimes entre le Liban et Israël n’aurait pas pu avoir lieu sans l’aval du Hezbollah qui garantit la sécurité dans la zone pétrolière et gazière maritime le long du littoral libanais jusqu’en Israël. Force est de relever dans ce cadre que lors de la tentative palestinienne, via le Hamas, d’ouvrir un front au Sud, Israël a dédouané le Hezbollah et a accusé plutôt le Hamas. Cela expliquerait la riposte ayant ciblé Gaza ainsi que les positions du Hamas au Sud Liban près du camp de Rachidiyé. De son côté, le Hezbollah a démenti toute implication dans cette attaque menée depuis le Sud. Cela confirme, si besoin est, le respect tacite par Israël et le Hezbollah de l'accord sur la frontière maritime.
Par ailleurs, le retour de la Syrie dans le giron arabe, en respectant les règles et les principes imposés par les Arabes, constitue un autre élément positif. Selon des sources diplomatiques arabes, ce retour aura des avantages pour le Liban, notamment en termes de délimitation et de sécurisation des frontières avec la Syrie, et de lutte contre le trafic d'armes et de Captagon.
La Syrie quant à elle, et à l’instar de ce qu’elle avait effectué suite à la signature de l’accord de Taëf, s’engagerait à régler le problème palestinien au Liban, que ce soit sur le plan politique, de la sécurité ou de l’ingérence dans les affaires internes, et à soutenir la légalité de l’État. Par le passé, la Syrie avait interféré dans les affaires internes du Liban, passant du rôle de soutien à l’État après l'expulsion de l’autorité palestinienne du Liban vers la Tunisie, à l’ingérence dans la prise de décision interne libanaise.
Ainsi, de sa mission initiale d'aide au Liban, la Syrie s'était transformée en une autorité de tutelle bénéficiant d’un soutien extérieur, notamment américain. Selon diverses sources arabes et occidentales, son rôle devrait désormais se limiter à couper les voies de communication entre l’Iran et le Hezbollah, à empêcher l’acheminement des armes jusqu’à ce dernier, à maintenir la sécurité aux frontières, et à soutenir la légalité, sans ingérence aucune dans les affaires internes. En d'autres termes, la Syrie devrait se conformer aux décisions internationales et régionales.
Par conséquent, le retour de la Syrie au sein de la Ligue arabe est conditionné non seulement par le soutien au Liban sans ingérence dans ses affaires internes, mais également par la maîtrise de l’emprise iranienne sur la Syrie et le Liban.
Selon ces mêmes sources, il apparaît que les frappes israéliennes contre les positions des Gardiens de la révolution islamique et du Hezbollah en Syrie visent à affaiblir cette emprise sur la région dans le but de les en déloger à terme. Ainsi, l'Iran aurait un rôle moindre qui se réduira dans le Golfe arabique à garantir la sécurité maritime dans le détroit d’Ormuz et de Bab el Mandeb.
Selon un ancien ministre des Affaires étrangères, tous ces facteurs auront des retombées positives sur le dossier de la présidentielle du fait que le président ne dépendrait d’aucun parti et serait libre d’œuvrer sur base des principes de l’État de droit, en limitant les armes aux mains de la légalité et en redonnant à l’État son rôle de décideur dans les affaires de guerre et de paix. Il devra également contenir la «résistance» et lui retirer ses «privilèges» en tant qu’État dans l’État.
Le nouveau président devra avoir un profil clair: être souverainiste et libre de ses décisions. Son élection ne sera tributaire d’aucun parti ; elle devra répondre aux exigences régionales et internationales, et respecter la déclaration commune signée par les États-Unis, la France et l’Arabie Saoudite en septembre dernier à New York. Partant, l'élection doit avoir lieu avant le 19 mai afin que le nouveau président puisse participer au sommet de Riyad qui sera rassembleur. Il ne serait pas concevable dans ce cadre que le président syrien y prenne part et non le président libanais qui est le seul président chrétien de la région.
À la demande du Vatican et des États participant à la réunion de Paris sur le Liban (Arabie saoudite, France, Qatar, Égypte et États-Unis), l’Arabie saoudite fait pression pour que le Liban élise un président dans les plus brefs délais de peur que le Liban ne s’effondre totalement. Dans le cas contraire, le Liban sera propulsé dans l’inconnu. Le Vatican insiste sur le fait que l'effondrement du Liban est une ligne rouge à ne pas franchir. Le cours pris par les récents évènements à la frontière sud semble indiquer que le Liban s’est engagé sur la voie de la stabilité et du redressement.
Par ailleurs, cet accord remettrait en cause certaines positions, vu qu’il a remodelé les équilibres précédents. Sans compter qu'il a été entériné suite à deux évènements ayant eu des retombées majeures, à savoir la délimitation des frontières maritimes entre le Liban et Israël avec le feu vert tacite du Hezbollah, et le retour de la Syrie dans le giron arabe. Notons que la Syrie retrouvera son siège au sein de la Ligue arabe à l’occasion de sa participation au sommet arabe de Riyad le 19 mai prochain.
Parallèlement, ces développements coïncident avec la vacance présidentielle et les dissensions politiques entre d’un côté les souverainistes, les anciennes forces du 14 Mars, les indépendants et les réformistes, et de l’autre, l’axe obstructionniste mené par le duopole chiite (Amal-Hezbollah) sous l’égide de l’Iran.
Selon certaines sources diplomatiques, ces développements auront des conséquences internes notamment sur le dossier de la présidentielle et sur la situation de l’axe pro-iranien. Pour rappel, la délimitation des frontières maritimes entre le Liban et Israël n’aurait pas pu avoir lieu sans l’aval du Hezbollah qui garantit la sécurité dans la zone pétrolière et gazière maritime le long du littoral libanais jusqu’en Israël. Force est de relever dans ce cadre que lors de la tentative palestinienne, via le Hamas, d’ouvrir un front au Sud, Israël a dédouané le Hezbollah et a accusé plutôt le Hamas. Cela expliquerait la riposte ayant ciblé Gaza ainsi que les positions du Hamas au Sud Liban près du camp de Rachidiyé. De son côté, le Hezbollah a démenti toute implication dans cette attaque menée depuis le Sud. Cela confirme, si besoin est, le respect tacite par Israël et le Hezbollah de l'accord sur la frontière maritime.
Par ailleurs, le retour de la Syrie dans le giron arabe, en respectant les règles et les principes imposés par les Arabes, constitue un autre élément positif. Selon des sources diplomatiques arabes, ce retour aura des avantages pour le Liban, notamment en termes de délimitation et de sécurisation des frontières avec la Syrie, et de lutte contre le trafic d'armes et de Captagon.
La Syrie quant à elle, et à l’instar de ce qu’elle avait effectué suite à la signature de l’accord de Taëf, s’engagerait à régler le problème palestinien au Liban, que ce soit sur le plan politique, de la sécurité ou de l’ingérence dans les affaires internes, et à soutenir la légalité de l’État. Par le passé, la Syrie avait interféré dans les affaires internes du Liban, passant du rôle de soutien à l’État après l'expulsion de l’autorité palestinienne du Liban vers la Tunisie, à l’ingérence dans la prise de décision interne libanaise.
Ainsi, de sa mission initiale d'aide au Liban, la Syrie s'était transformée en une autorité de tutelle bénéficiant d’un soutien extérieur, notamment américain. Selon diverses sources arabes et occidentales, son rôle devrait désormais se limiter à couper les voies de communication entre l’Iran et le Hezbollah, à empêcher l’acheminement des armes jusqu’à ce dernier, à maintenir la sécurité aux frontières, et à soutenir la légalité, sans ingérence aucune dans les affaires internes. En d'autres termes, la Syrie devrait se conformer aux décisions internationales et régionales.
Par conséquent, le retour de la Syrie au sein de la Ligue arabe est conditionné non seulement par le soutien au Liban sans ingérence dans ses affaires internes, mais également par la maîtrise de l’emprise iranienne sur la Syrie et le Liban.
Selon ces mêmes sources, il apparaît que les frappes israéliennes contre les positions des Gardiens de la révolution islamique et du Hezbollah en Syrie visent à affaiblir cette emprise sur la région dans le but de les en déloger à terme. Ainsi, l'Iran aurait un rôle moindre qui se réduira dans le Golfe arabique à garantir la sécurité maritime dans le détroit d’Ormuz et de Bab el Mandeb.
Selon un ancien ministre des Affaires étrangères, tous ces facteurs auront des retombées positives sur le dossier de la présidentielle du fait que le président ne dépendrait d’aucun parti et serait libre d’œuvrer sur base des principes de l’État de droit, en limitant les armes aux mains de la légalité et en redonnant à l’État son rôle de décideur dans les affaires de guerre et de paix. Il devra également contenir la «résistance» et lui retirer ses «privilèges» en tant qu’État dans l’État.
Le nouveau président devra avoir un profil clair: être souverainiste et libre de ses décisions. Son élection ne sera tributaire d’aucun parti ; elle devra répondre aux exigences régionales et internationales, et respecter la déclaration commune signée par les États-Unis, la France et l’Arabie Saoudite en septembre dernier à New York. Partant, l'élection doit avoir lieu avant le 19 mai afin que le nouveau président puisse participer au sommet de Riyad qui sera rassembleur. Il ne serait pas concevable dans ce cadre que le président syrien y prenne part et non le président libanais qui est le seul président chrétien de la région.
À la demande du Vatican et des États participant à la réunion de Paris sur le Liban (Arabie saoudite, France, Qatar, Égypte et États-Unis), l’Arabie saoudite fait pression pour que le Liban élise un président dans les plus brefs délais de peur que le Liban ne s’effondre totalement. Dans le cas contraire, le Liban sera propulsé dans l’inconnu. Le Vatican insiste sur le fait que l'effondrement du Liban est une ligne rouge à ne pas franchir. Le cours pris par les récents évènements à la frontière sud semble indiquer que le Liban s’est engagé sur la voie de la stabilité et du redressement.
Lire aussi
Commentaires