Le ministère des Télécommunications lancera un nouvel appel d’offres pour la gestion du secteur postal au Liban après que le géant français du transport maritime CMA CGM a remporté l’appel d’offres le 30 mars dernier. Raison invoquée: le manque de clarté du cahier de charges, qui devrait être modifié.
Le ministre sortant des Télécoms Johnny Corm a confirmé mercredi à Ici Beyrouth qu’il relancera l’appel d’offres pour la gestion du secteur postal au Liban, conformément aux recommandations de l'Autorité libanaise des marchés publics.
"Je modifierai le cahier de charges pour attirer plus de soumissionnaires, corriger certaines coquilles qui s’y sont glissées, afin de relancer l’appel d’offres", a-t-il fait savoir.
Il convient de rappeler dans ce cadre que le géant français du transport maritime CMA CGM avait remporté le 30 mars dernier l’appel d’offres lancé par le ministère des Télécoms, pour succéder à LibanPost et reprendre ainsi la gestion du service postal au Liban. Seule compagnie à avoir présenté une offre, elle devait ainsi succéder à LibanPost, la société qui gère les services postaux au Liban depuis 1998 et dont le contrat renouvelé à vue depuis 2019 prend fin le 31 mai.
Manque de clarté du cahier de charges
Pour reprendre les propos de M. Corm, des "vices de forme" se seraient glissés dans le cahier de charges. Il est en effet stipulé que le ministère percevra l’ensemble des revenus et en déduira le "coût du bien vendu". Or, cette terminologie est différente selon les secteurs. Dans le secteur des services auquel appartient la poste, le coût du bien vendu inclut le "dernier kilomètre", terme utilisé pour le transport de marchandises du centre de distribution le plus proche à la destination finale. Ce qui signifie que pour remettre une enveloppe à un destinataire, le coût du chauffeur, de la voiture et de l’essence sont compris dans le coût du bien vendu.
Dans son offre, CMA CGM avait déjà déduit le coût du bien vendu. "Ce n’était pas ce que nous suggérions dans la spécification, mais il faut avouer que ce n’était ni clair ni explicite", a précisé le ministre. "CMA CGM avait proposé de verser à l’État, dès la première année, 15,5% des revenus alors que le minimum requis est de 10%, un chiffre surprenant justement à cause de ce malentendu. Car à 15,5%, selon les calculs du ministère, CMA CGM se retrouvera perdante".
Erreur dans le cahier de charges
M. Corm a ajouté que le cahier de charges comprenait une erreur. Le document stipule que les participants ne bénéficiant pas d'une expérience des boîtes postales ne seront pas qualifiés. "Or le concept d'une poste avec des boîtes postales est obsolète. Il nous importe que la société qui remportera l’appel d’offres ait de l’expérience dans la livraison des colis et non dans le traitement des boîtes postales. Nous ne pouvons pas marginaliser un candidat uniquement parce qu’il n’a pas travaillé dans les boîtes postales", a-t-il souligné.
Les soumissionnaires devront être des sociétés bien établies avec au moins deux cent employés et une expérience dans la déposition de colis.
L’appel d’offres avait été présenté deux fois et prolongé une fois sans arriver au résultat escompté. Certes, pour des raisons liées au cahier de charges ou alors pour des raisons ayant trait à la situation générale du pays et de son économie.
Si l’appel d’offres n’aboutit pas, le ministère des Télécoms travaillera avec la présidence du Conseil des ministres pour créer une société anonyme libanaise qui gèrera le secteur postal. Néanmoins, le ministre Corm affirme que cette option reste pour lui le dernier choix.
Le ministre sortant des Télécoms Johnny Corm a confirmé mercredi à Ici Beyrouth qu’il relancera l’appel d’offres pour la gestion du secteur postal au Liban, conformément aux recommandations de l'Autorité libanaise des marchés publics.
"Je modifierai le cahier de charges pour attirer plus de soumissionnaires, corriger certaines coquilles qui s’y sont glissées, afin de relancer l’appel d’offres", a-t-il fait savoir.
Il convient de rappeler dans ce cadre que le géant français du transport maritime CMA CGM avait remporté le 30 mars dernier l’appel d’offres lancé par le ministère des Télécoms, pour succéder à LibanPost et reprendre ainsi la gestion du service postal au Liban. Seule compagnie à avoir présenté une offre, elle devait ainsi succéder à LibanPost, la société qui gère les services postaux au Liban depuis 1998 et dont le contrat renouvelé à vue depuis 2019 prend fin le 31 mai.
Manque de clarté du cahier de charges
Pour reprendre les propos de M. Corm, des "vices de forme" se seraient glissés dans le cahier de charges. Il est en effet stipulé que le ministère percevra l’ensemble des revenus et en déduira le "coût du bien vendu". Or, cette terminologie est différente selon les secteurs. Dans le secteur des services auquel appartient la poste, le coût du bien vendu inclut le "dernier kilomètre", terme utilisé pour le transport de marchandises du centre de distribution le plus proche à la destination finale. Ce qui signifie que pour remettre une enveloppe à un destinataire, le coût du chauffeur, de la voiture et de l’essence sont compris dans le coût du bien vendu.
Dans son offre, CMA CGM avait déjà déduit le coût du bien vendu. "Ce n’était pas ce que nous suggérions dans la spécification, mais il faut avouer que ce n’était ni clair ni explicite", a précisé le ministre. "CMA CGM avait proposé de verser à l’État, dès la première année, 15,5% des revenus alors que le minimum requis est de 10%, un chiffre surprenant justement à cause de ce malentendu. Car à 15,5%, selon les calculs du ministère, CMA CGM se retrouvera perdante".
Erreur dans le cahier de charges
M. Corm a ajouté que le cahier de charges comprenait une erreur. Le document stipule que les participants ne bénéficiant pas d'une expérience des boîtes postales ne seront pas qualifiés. "Or le concept d'une poste avec des boîtes postales est obsolète. Il nous importe que la société qui remportera l’appel d’offres ait de l’expérience dans la livraison des colis et non dans le traitement des boîtes postales. Nous ne pouvons pas marginaliser un candidat uniquement parce qu’il n’a pas travaillé dans les boîtes postales", a-t-il souligné.
Les soumissionnaires devront être des sociétés bien établies avec au moins deux cent employés et une expérience dans la déposition de colis.
L’appel d’offres avait été présenté deux fois et prolongé une fois sans arriver au résultat escompté. Certes, pour des raisons liées au cahier de charges ou alors pour des raisons ayant trait à la situation générale du pays et de son économie.
Si l’appel d’offres n’aboutit pas, le ministère des Télécoms travaillera avec la présidence du Conseil des ministres pour créer une société anonyme libanaise qui gèrera le secteur postal. Néanmoins, le ministre Corm affirme que cette option reste pour lui le dernier choix.
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