« Hardabasht », aussi appelé « racaille », est un film réalisé par Mohamad el Dayekh. Ce long-métrage, tourné à Ouzaï, aborde la vie des marginaux. Allant au-delà des appartenances politiques, religieuses et culturelles, le film intègre une dimension sociologique et dégage une chaleur humaine et de la poésie. Les mouvements de la caméra entraînent le spectateur dans une promenade, l'immergeant au cœur d'un monde singulier et surtout empreint d'humanité.
Après la scène- lui qui a toujours fait salle comble au théâtre-, Mohamad Dayekh s’attaque au cinéma. Tout semble lui servir d’outils. « On parle le langage du peuple. Les gens nous ont appréciés grâce à nos sketchs en premier. » Au-delà de l’idée d’un certain message, le réalisateur affirmait-il dans une interview accordée à Ici Beyrouth : « Ce sont des faits qui ont vraiment eu lieu dans la vie que nous représentons sur les planches. » C’est le même moteur qui régit Hardabasht.
Hardabasht réunit les acteurs : Hussein Kaouk et Hussein Dayekh - éterneles compagnons artistiques de Mohamad Dayekh -, ainsi que Mohammad Abdo, Maria Nakouzi, Alexandra Kahwaji, Joseph Zaytoun, Mahdi Dayekh, Husein Hijazi, avec Randa Kaadi, Fouad Yammine et Gabriel Yammine.
Le film nous ramène à la vie. Au goût des choses simples. Des enfants qui nagent dans la mer, qui font voler des hirondelles. Un avion qui s’en va à tire-d’aile. Une brebis à qui on ôte la tête et la trace du sang...
Le rythme est rapide. Les images s’enchaînent. Les mots et les cris. Ceux d’ici.
Du côté du pays où l’on parle avec les mains. Ces mêmes mains qui payent - très cher ! -, se disputent, jouent. Un pays où il fait bon vivre avec ou contre ; contre les voisins, le gouvernement, la police, les uns et les autres. Cela les ramène à un instinct de survie… à force de vouloir de survivre à tout prix, devient-on monstrueux ? Oublie-t-on notre humanité ? Devient-on cannibales ? Est-ce que l’endroit où nous vivons nous conditionne irrémédiablement ?
Tout dans le film de Mohamad el Dayekh est poussé à l’extrême ; des simples disputes entre copains ou officiers aux rebellions justifiées des personnages… Personnages qui incarnent si bien le rôle des personnes que l’on croise tous les jours.
Ce film est également un hommage à la mère. La mère libanaise en particulier. La mère qui vit dans une région défavorisée et qui, au fil de ses jours, à « élevé » ses enfants. Elle continuera à le faire et à les défendre avec ses griffes de lionne :
« Mensonge. Ce qu’on t’a dit à propos de mon fils Hussein est mensonge. Mon fils Hussein n’a ni tiré ni menacé… » Elle prend tout, elle accepte tout, elle défie tout : « C’est moi qui ai tiré et qui ai menacé. » Elle est prête à tout pour défendre ses enfants : « J’aurais tué ces porcs un à un. »
Au-delà des problèmes de drogue, le film reflète une dimension humaine, des gens vrais, dans une authenticité que l’on perd de plus en plus dans la société d’aujourd’hui. Mohammad Dayekh décrit son vécu ou son celui de son entourage dans une description crue et sensible à la fois. « La technique n’a pas de cœur » disait Christian Bobin. La caméra dans Hardabasht si, parce que même si présente, elle n’est pas intrusive. Elle montre sans pointer du doigt.
Hardabasht est un voyage qui transporte et ramène au plus près de nos rues, au plus près de soi. Au-delà de la pulsion de mort, Hardabasht est une expression de vie.
Après la scène- lui qui a toujours fait salle comble au théâtre-, Mohamad Dayekh s’attaque au cinéma. Tout semble lui servir d’outils. « On parle le langage du peuple. Les gens nous ont appréciés grâce à nos sketchs en premier. » Au-delà de l’idée d’un certain message, le réalisateur affirmait-il dans une interview accordée à Ici Beyrouth : « Ce sont des faits qui ont vraiment eu lieu dans la vie que nous représentons sur les planches. » C’est le même moteur qui régit Hardabasht.
Hardabasht réunit les acteurs : Hussein Kaouk et Hussein Dayekh - éterneles compagnons artistiques de Mohamad Dayekh -, ainsi que Mohammad Abdo, Maria Nakouzi, Alexandra Kahwaji, Joseph Zaytoun, Mahdi Dayekh, Husein Hijazi, avec Randa Kaadi, Fouad Yammine et Gabriel Yammine.
Le film nous ramène à la vie. Au goût des choses simples. Des enfants qui nagent dans la mer, qui font voler des hirondelles. Un avion qui s’en va à tire-d’aile. Une brebis à qui on ôte la tête et la trace du sang...
Le rythme est rapide. Les images s’enchaînent. Les mots et les cris. Ceux d’ici.
Du côté du pays où l’on parle avec les mains. Ces mêmes mains qui payent - très cher ! -, se disputent, jouent. Un pays où il fait bon vivre avec ou contre ; contre les voisins, le gouvernement, la police, les uns et les autres. Cela les ramène à un instinct de survie… à force de vouloir de survivre à tout prix, devient-on monstrueux ? Oublie-t-on notre humanité ? Devient-on cannibales ? Est-ce que l’endroit où nous vivons nous conditionne irrémédiablement ?
Tout dans le film de Mohamad el Dayekh est poussé à l’extrême ; des simples disputes entre copains ou officiers aux rebellions justifiées des personnages… Personnages qui incarnent si bien le rôle des personnes que l’on croise tous les jours.
Ce film est également un hommage à la mère. La mère libanaise en particulier. La mère qui vit dans une région défavorisée et qui, au fil de ses jours, à « élevé » ses enfants. Elle continuera à le faire et à les défendre avec ses griffes de lionne :
« Mensonge. Ce qu’on t’a dit à propos de mon fils Hussein est mensonge. Mon fils Hussein n’a ni tiré ni menacé… » Elle prend tout, elle accepte tout, elle défie tout : « C’est moi qui ai tiré et qui ai menacé. » Elle est prête à tout pour défendre ses enfants : « J’aurais tué ces porcs un à un. »
Au-delà des problèmes de drogue, le film reflète une dimension humaine, des gens vrais, dans une authenticité que l’on perd de plus en plus dans la société d’aujourd’hui. Mohammad Dayekh décrit son vécu ou son celui de son entourage dans une description crue et sensible à la fois. « La technique n’a pas de cœur » disait Christian Bobin. La caméra dans Hardabasht si, parce que même si présente, elle n’est pas intrusive. Elle montre sans pointer du doigt.
Hardabasht est un voyage qui transporte et ramène au plus près de nos rues, au plus près de soi. Au-delà de la pulsion de mort, Hardabasht est une expression de vie.
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