Les chrétiens orthodoxes étaient nombreux à participer à la traditionnelle procession du Chemin de Croix du Vendredi Saint sur la Via Dolorosa. Cette année, les célébrations de Pâques étaient endeuillées par une brusque flambée de violence en Israël et dans les territoires palestiniens.
Mercredi dernier, l’Église orthodoxe grecque a dénoncé les " restrictions autoritaires " et " excessives " imposées par les autorités israéliennes pour la tenue de la célébration pascale dite du " feu sacré " à Jérusalem. Elle a appelé tous les chrétiens à braver l’interdit israélien et participer à ce rite millénaire, connu au Liban sous le nom de " Samedi des Lumières ".
Pendant la cérémonie, moment le plus important du christianisme oriental, des prêtres reçoivent miraculeusement, d’après eux, le feu sacré à l’intérieur de la tombe de Jésus, puis le transmettent, de cierge en cierge, aux fidèles réunis dans l’église puis à l’extérieur. La flamme est ensuite acheminée vers les Églises orthodoxes à l’étranger.
Ce rite millénaire, symbole d’éternité, de paix et de renouveau, est principalement célébré par des pèlerins, en majorité d’Europe orientale, mais aussi par la communauté palestinienne orthodoxe de Terre sainte.
La police israélienne a indiqué mercredi que ses restrictions "avaient pour but d’assurer la sécurité". Citant une bousculade mortelle lors d’un pèlerinage juif en 2021 en Israël, un responsable de la police a dit ne pas vouloir " répéter cette grave expérience ".
De l'autre côté de la ville, les fidèles palestiniens étaient nombreux à affluer pour prier sur l'esplanade des mosquées pendant le mois de Ramadan. Malgré de récentes tensions dans la vieille ville et en particulier sur ce site, le troisième le plus saint de l'Islam, l'ambiance était au recueillement et les familles étaient nombreuses dans la foule.
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