Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken est arrivé vendredi au Vietnam pour y souligner les relations de plus en plus étroites avec le pays communiste, en pleines tensions avec la Chine à propos de Taïwan.
M. Blinken, qui fait une escale à Hanoï avant de participer à la prochaine réunion des ministres des Affaires étrangères des pays du G7 au Japon, doit s'entretenir samedi avec des dirigeants vietnamiens pour ouvrir la voie à une éventuelle mise à niveau diplomatique avec le pays.
Les relations entre les États-Unis et le Vietnam se sont renforcées ces dernières années, y compris dans le domaine militaire et économique, les deux pays s'étant largement réconciliés malgré les stigmates de la guerre. M. Blinken abordera dans la capitale vietnamienne "notre vision partagée d'une région indo-pacifique qui soit prospère, pacifique et résiliente", avait précisé le département d'État.
Le chef de la diplomatie américaine espère s'appuyer sur un entretien téléphonique le mois dernier entre le président américain Joe Biden et le chef du parti communiste au pouvoir au Vietnam, Nguyen Phu Trong, dans le but d'élever les relations à un partenariat "stratégique". Selon des analystes, Hanoï pourrait avoir des réticences, craignant de contrarier Pékin, son voisin du nord et un autre partenaire économique clé, malgré des revendications rivales en mer de Chine méridionale.
Le secrétaire d'État américain Antony Blinken débarque d'un avion alors qu'il arrive pour une visite officielle au Vietnam à l'aéroport international de Noi Bai à Hanoï. (AFP)
"Les États-Unis voient simplement qu'ils ont besoin du Vietnam pour contrebalancer la Chine en mer de Chine méridionale", a déclaré à l'AFP Khang Vu, doctorant en sécurité internationale au Boston College. "Mais il vaut mieux que le Vietnam reste en bons termes avec la Chine. Le gouvernement vietnamien comprend qu'il n'y a aucun moyen de gagner un combat militaire", a-t-il ajouté.
La visite du chef de la diplomatie américaine en Asie intervient en pleines tensions avec la Chine à propos de Taïwan. L'armée chinoise a affirmé lundi avoir "achevé avec succès" ses manœuvres militaires ayant visé à encercler pendant trois jours l'île autonome de Taïwan, que Pékin revendique comme une de ses provinces, menées en représailles à l'escale la semaine dernière de la présidente taïwanaise aux États-Unis.
M. Blinken et le ministre américain de la Défense Lloyd Austin ont eu de rares entretiens conjoints avec leurs homologues philippins à Washington à la suite d'un accord permettant aux forces américaines d'utiliser un nombre croissant de bases aux Philippines, dont une près de Taïwan. Les Philippines et les États-Unis ont récemment signé un accord prévoyant un accès américain à quatre nouvelles bases militaires, provoquant la colère de Pékin.
Il s'agit de la première visite du secrétaire d'État américain au Vietnam depuis sa prise de fonction il y a deux ans, mais la vice-présidente Kamala Harris s'y est déjà rendue. M. Blinken y lancera aussi le début de la construction d'une nouvelle ambassade américaine à Hanoï.
Maxime Pluvinet avec AFP
M. Blinken, qui fait une escale à Hanoï avant de participer à la prochaine réunion des ministres des Affaires étrangères des pays du G7 au Japon, doit s'entretenir samedi avec des dirigeants vietnamiens pour ouvrir la voie à une éventuelle mise à niveau diplomatique avec le pays.
Contrarier Pékin
Les relations entre les États-Unis et le Vietnam se sont renforcées ces dernières années, y compris dans le domaine militaire et économique, les deux pays s'étant largement réconciliés malgré les stigmates de la guerre. M. Blinken abordera dans la capitale vietnamienne "notre vision partagée d'une région indo-pacifique qui soit prospère, pacifique et résiliente", avait précisé le département d'État.
Le chef de la diplomatie américaine espère s'appuyer sur un entretien téléphonique le mois dernier entre le président américain Joe Biden et le chef du parti communiste au pouvoir au Vietnam, Nguyen Phu Trong, dans le but d'élever les relations à un partenariat "stratégique". Selon des analystes, Hanoï pourrait avoir des réticences, craignant de contrarier Pékin, son voisin du nord et un autre partenaire économique clé, malgré des revendications rivales en mer de Chine méridionale.
Le secrétaire d'État américain Antony Blinken débarque d'un avion alors qu'il arrive pour une visite officielle au Vietnam à l'aéroport international de Noi Bai à Hanoï. (AFP)
Contrebalancer
"Les États-Unis voient simplement qu'ils ont besoin du Vietnam pour contrebalancer la Chine en mer de Chine méridionale", a déclaré à l'AFP Khang Vu, doctorant en sécurité internationale au Boston College. "Mais il vaut mieux que le Vietnam reste en bons termes avec la Chine. Le gouvernement vietnamien comprend qu'il n'y a aucun moyen de gagner un combat militaire", a-t-il ajouté.
La visite du chef de la diplomatie américaine en Asie intervient en pleines tensions avec la Chine à propos de Taïwan. L'armée chinoise a affirmé lundi avoir "achevé avec succès" ses manœuvres militaires ayant visé à encercler pendant trois jours l'île autonome de Taïwan, que Pékin revendique comme une de ses provinces, menées en représailles à l'escale la semaine dernière de la présidente taïwanaise aux États-Unis.
Bases américaines
M. Blinken et le ministre américain de la Défense Lloyd Austin ont eu de rares entretiens conjoints avec leurs homologues philippins à Washington à la suite d'un accord permettant aux forces américaines d'utiliser un nombre croissant de bases aux Philippines, dont une près de Taïwan. Les Philippines et les États-Unis ont récemment signé un accord prévoyant un accès américain à quatre nouvelles bases militaires, provoquant la colère de Pékin.
Il s'agit de la première visite du secrétaire d'État américain au Vietnam depuis sa prise de fonction il y a deux ans, mais la vice-présidente Kamala Harris s'y est déjà rendue. M. Blinken y lancera aussi le début de la construction d'une nouvelle ambassade américaine à Hanoï.
Maxime Pluvinet avec AFP
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