Les combats font toujours rage ce 17 avril à Khartoum, au troisième jour de combats sanglants entre l'armée et un groupe paramilitaire d'opposition. La situation humanitaire est dramatique, alors qu'une centaine de civils auraient déjà été tués.
Tirs et explosions secouent Khartoum sans discontinuer lundi, au troisième jour de combats entre l'armée, dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhane, et la puissante force paramilitaire du général Mohamed Hamdane Daglo.
Dans la capitale soudanaise, baignée dans une odeur de poudre, privée en partie d'eau et d'électricité, les habitants sont barricadés chez eux alors qu'une épaisse fumée noire monte du centre-ville où siègent les institutions politiques et militaires.
Les rares épiceries qui ouvrent ont prévenu qu'elles ne tiendraient que quelques jours faute d'approvisionnement et des hôpitaux qui accueillent les blessés manquent de sang et d'équipements.
Depuis trois jours, d'épaisses colonnes de fumée s'échappent de bâtiments touchés par les combats (AFP)
Après la Ligue arabe et l'Union africaine, les États-Unis et le Royaume-Uni ont appelé lundi à la "cessation immédiate" des violences.
"Il y a une forte inquiétude partagée au sujet des combats (...) de la menace que cela représente pour les civils, pour la nation soudanaise et même potentiellement pour la région", a déclaré le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken après un entretien avec son homologue britannique James Cleverly au Japon.
Au moins 97 civils ont été tués, selon le syndicat officiel des médecins, dont 56 samedi et 41 dimanche, pour moitié environ à Khartoum et les combattants tués se comptent par "dizaines".
L'armée a assuré dimanche soir que la situation était "extrêmement stable" tandis que les FSR se disaient "sur la voie de l'emporter définitivement".
Dans les faits, il est impossible lundi de savoir quelle force contrôle quoi. Les FSR ont annoncé avoir pris l'aéroport et être entrés dans le palais présidentiel, ce que l'armée a nié.
L'armée assure surtout tenir le QG de son état-major, l'un des principaux complexes du pouvoir à Khartoum.
Quant à la télévision d'État, les deux parties assurent aussi l'avoir prise. Mais les habitants des alentours font état de combats continus tandis qu'à l'antenne, seuls des chants patriotiques sont diffusés, comme lors du putsch.
Aucun camp n'est pour l'instant sorti vainqueur des combats (AFP)
Alors qu'aucune trêve ne se dessine, médecins et humanitaires tirent la sonnette d'alarme: en temps normal déjà, au Soudan, les foyers ne sont alimentés en électricité que quelques heures par jour. Dans certains quartiers de Khartoum, elle est totalement coupée depuis samedi, comme l'eau courante.
Des médecins ont annoncé des coupures d'électricité dans des salles d'opération et selon l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), "plusieurs des neuf hôpitaux de Khartoum qui reçoivent des civils blessés n'ont plus de sang, d'équipement de transfusion, de fluides intraveineux et d'autres matériels vitaux".
Les patients, parfois des enfants, et leurs proches "n'ont plus ni à boire ni à manger", a affirmé un réseau de médecins pro-démocratie, disant ne plus pouvoir laisser partir en sécurité les patients soignés, ce qui crée "un engorgement qui empêche de s'occuper de tous".
Les "couloirs humanitaires" de trois heures annoncés dimanche après-midi par les deux belligérants n'ont pas changé la donne: durant tout ce temps, explosions et tirs n'ont pas cessé à Khartoum.
Avec AFP
Tirs et explosions secouent Khartoum sans discontinuer lundi, au troisième jour de combats entre l'armée, dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhane, et la puissante force paramilitaire du général Mohamed Hamdane Daglo.
Dans la capitale soudanaise, baignée dans une odeur de poudre, privée en partie d'eau et d'électricité, les habitants sont barricadés chez eux alors qu'une épaisse fumée noire monte du centre-ville où siègent les institutions politiques et militaires.
Les rares épiceries qui ouvrent ont prévenu qu'elles ne tiendraient que quelques jours faute d'approvisionnement et des hôpitaux qui accueillent les blessés manquent de sang et d'équipements.
Depuis trois jours, d'épaisses colonnes de fumée s'échappent de bâtiments touchés par les combats (AFP)
Après la Ligue arabe et l'Union africaine, les États-Unis et le Royaume-Uni ont appelé lundi à la "cessation immédiate" des violences.
"Il y a une forte inquiétude partagée au sujet des combats (...) de la menace que cela représente pour les civils, pour la nation soudanaise et même potentiellement pour la région", a déclaré le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken après un entretien avec son homologue britannique James Cleverly au Japon.
Au moins 97 civils ont été tués, selon le syndicat officiel des médecins, dont 56 samedi et 41 dimanche, pour moitié environ à Khartoum et les combattants tués se comptent par "dizaines".
L'armée a assuré dimanche soir que la situation était "extrêmement stable" tandis que les FSR se disaient "sur la voie de l'emporter définitivement".
Dans les faits, il est impossible lundi de savoir quelle force contrôle quoi. Les FSR ont annoncé avoir pris l'aéroport et être entrés dans le palais présidentiel, ce que l'armée a nié.
L'armée assure surtout tenir le QG de son état-major, l'un des principaux complexes du pouvoir à Khartoum.
Quant à la télévision d'État, les deux parties assurent aussi l'avoir prise. Mais les habitants des alentours font état de combats continus tandis qu'à l'antenne, seuls des chants patriotiques sont diffusés, comme lors du putsch.
Aucun camp n'est pour l'instant sorti vainqueur des combats (AFP)
Alors qu'aucune trêve ne se dessine, médecins et humanitaires tirent la sonnette d'alarme: en temps normal déjà, au Soudan, les foyers ne sont alimentés en électricité que quelques heures par jour. Dans certains quartiers de Khartoum, elle est totalement coupée depuis samedi, comme l'eau courante.
Des médecins ont annoncé des coupures d'électricité dans des salles d'opération et selon l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), "plusieurs des neuf hôpitaux de Khartoum qui reçoivent des civils blessés n'ont plus de sang, d'équipement de transfusion, de fluides intraveineux et d'autres matériels vitaux".
Les patients, parfois des enfants, et leurs proches "n'ont plus ni à boire ni à manger", a affirmé un réseau de médecins pro-démocratie, disant ne plus pouvoir laisser partir en sécurité les patients soignés, ce qui crée "un engorgement qui empêche de s'occuper de tous".
Les "couloirs humanitaires" de trois heures annoncés dimanche après-midi par les deux belligérants n'ont pas changé la donne: durant tout ce temps, explosions et tirs n'ont pas cessé à Khartoum.
Avec AFP
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