Chine: Biden et Macron remettent les pendules à l'heure
Joe Biden et Emmanuel Macron ont réaffirmé leur étroite coopération après la visite contestée du président français en Chine. Macron avait suscité une vague d'incompréhension lors de cette visite, en déclarant que l'Europe ne devrait pas automatiquement s'aligner sur les États-Unis ou sur Pékin en cas de conflit à Taïwan.

Joe Biden et Emmanuel Macron ont affirmé jeudi leur étroite coopération, après un coup de fil consacré à la récente visite en Chine du président français, qui a suscité son lot de critiques aux États-Unis.

Selon un communiqué bref de la Maison Blanche, les deux dirigeants ont "évoqué le déplacement récent du président Macron en Chine et leurs efforts continus pour promouvoir la prospérité, la sécurité, les valeurs partagées et l'ordre international basé sur l'État de droit" dans la région Asie-Pacifique.

Les deux hommes, qui s'étaient déjà parlé avant le déplacement d'Emmanuel Macron, ont "réaffirmé l'importance de maintenir la paix et la stabilité à travers le détroit de Taïwan", précise le communiqué.

Biden et Macron ont également échangé sur la guerre en Ukraine et ont "réitéré leur soutien sans faille à l'Ukraine face à l'agression brutale de la Russie".


La présidence française a elle publié un communiqué plus détaillé, selon lequel les deux dirigeants "sont convenus de l'importance de continuer d'engager" la Chine pour qu'elle contribue "à moyen terme à la fin du conflit" en Ukraine.

L'appel avec Joe Biden représentait une opportunité pour Washington et Paris d'aplanir les différends qui sont apparus dans le sillage du déplacement d'Emmanuel Macron à Pékin.

Le président français avait suscité une vague d'incompréhension en déclarant que l'Europe ne devrait pas automatiquement s'aligner sur les États-Unis ou sur Pékin en cas de conflit à propos de Taïwan.

Le chef de l'État français a aussi réaffirmé jeudi, dans sa conversation avec Joe Biden, sa volonté de voir les Européens continuer "de se réarmer pour assumer leurs responsabilités dans le partage de fardeau de la sécurité transatlantique", a précisé l'Élysée dans son communiqué jeudi.

Sami Erchoff avec AFP
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