©Le réalisateur et scénariste français Kim Chapiron prend la pose lors d'une séance photo à Paris le 18 avril 2023. (Photo par Julien De Rosa / AFP)
Après une pause de neuf ans, le réalisateur français Kim Chapiron dévoile Le Jeune imam, un long-métrage basé sur une histoire authentique, ayant pour ambition de représenter la religion musulmane tout en évitant les clichés et les stéréotypes.
Le metteur en scène de Sheitan et Dog Pound souligne son intérêt pour les récits contemporains, capables de mêler divers éléments pour illustrer notre époque. Le film raconte l'histoire d'Ali, un adolescent perdu, renvoyé par sa mère dans son village natal au Mali afin d'être éduqué "dans la tradition et la foi" à l'école coranique.
Dix ans plus tard, Ali revient à Montfermeil, en banlieue parisienne, où il est confronté à la précarité professionnelle avant de devenir l'imam du quartier, grâce à ses études approfondies en islamologie. En phase avec son époque, Ali exploite adroitement les réseaux sociaux et tire parti de ses prêches pour véhiculer une image apaisante de l'islam, une religion souvent au cœur des controverses.
Néanmoins, l'intrigue prend une tournure dramatique lorsque le jeune imam, naïf, tombe dans les griffes d'un groupe d'escrocs émettant des visas frauduleux pour un pèlerinage à La Mecque, compromettant les économies de toute une vie des habitants du quartier. Kim Chapiron explique vouloir aborder ces escroqueries liées au pèlerinage, généralement méconnues car touchant principalement des personnes âgées réticentes à demander réparation.
Outrepasser les clichés, les stéréotypes et les caricatures inhérents à la religion musulmane est un objectif primordial pour Kim Chapiron, réalisateur du film Le Jeune imam. Pour parvenir à cette authenticité, le cinéaste quadragénaire opte pour une approche novatrice : confier les rôles à des acteurs dont la vie personnelle est proche de celle des personnages qu'ils incarnent et ayant une expérience cinématographique limitée.
Abdulah Sissoko, qui interprète l'imam Ali, confie avoir lui-même été envoyé à la madrassa par ses parents pour étudier le Coran durant son adolescence. Bien qu'il leur en ait voulu à l'époque, il exprime aujourd'hui sa gratitude, estimant que cette expérience a été déterminante pour décrocher ce rôle. Formé au théâtre au prestigieux Cours Simon à Paris, Sissoko n'avait, en effet, jamais foulé le sol d'un plateau de cinéma.
Cette approche s'inscrit dans la philosophie du collectif Kourtrajmé, cofondé par Kim Chapiron, qui œuvre à déceler et encourager les talents issus de milieux défavorisés grâce à des écoles gratuites et sans condition de diplôme, implantées à Montfermeil, Marseille, Dakar et prochainement aux Caraïbes. Plusieurs acteurs du film, notamment Moussa Cissé, ont été formés à l’École Kourtrajmé.
D'autres acteurs ont été dénichés "sur le tas", comme le précise le réalisateur. Kim Chapiron justifie cette approche en soulignant l'importance du réel comme ingrédient essentiel de ses films, permettant de toucher directement le cœur des spectateurs. Le "casting sauvage", comme il l'appelle, est ainsi sa méthode de prédilection pour dénicher des interprètes authentiques.
Avec AFP
Le metteur en scène de Sheitan et Dog Pound souligne son intérêt pour les récits contemporains, capables de mêler divers éléments pour illustrer notre époque. Le film raconte l'histoire d'Ali, un adolescent perdu, renvoyé par sa mère dans son village natal au Mali afin d'être éduqué "dans la tradition et la foi" à l'école coranique.
Dix ans plus tard, Ali revient à Montfermeil, en banlieue parisienne, où il est confronté à la précarité professionnelle avant de devenir l'imam du quartier, grâce à ses études approfondies en islamologie. En phase avec son époque, Ali exploite adroitement les réseaux sociaux et tire parti de ses prêches pour véhiculer une image apaisante de l'islam, une religion souvent au cœur des controverses.
Néanmoins, l'intrigue prend une tournure dramatique lorsque le jeune imam, naïf, tombe dans les griffes d'un groupe d'escrocs émettant des visas frauduleux pour un pèlerinage à La Mecque, compromettant les économies de toute une vie des habitants du quartier. Kim Chapiron explique vouloir aborder ces escroqueries liées au pèlerinage, généralement méconnues car touchant principalement des personnes âgées réticentes à demander réparation.
Outrepasser les clichés, les stéréotypes et les caricatures inhérents à la religion musulmane est un objectif primordial pour Kim Chapiron, réalisateur du film Le Jeune imam. Pour parvenir à cette authenticité, le cinéaste quadragénaire opte pour une approche novatrice : confier les rôles à des acteurs dont la vie personnelle est proche de celle des personnages qu'ils incarnent et ayant une expérience cinématographique limitée.
Abdulah Sissoko, qui interprète l'imam Ali, confie avoir lui-même été envoyé à la madrassa par ses parents pour étudier le Coran durant son adolescence. Bien qu'il leur en ait voulu à l'époque, il exprime aujourd'hui sa gratitude, estimant que cette expérience a été déterminante pour décrocher ce rôle. Formé au théâtre au prestigieux Cours Simon à Paris, Sissoko n'avait, en effet, jamais foulé le sol d'un plateau de cinéma.
Cette approche s'inscrit dans la philosophie du collectif Kourtrajmé, cofondé par Kim Chapiron, qui œuvre à déceler et encourager les talents issus de milieux défavorisés grâce à des écoles gratuites et sans condition de diplôme, implantées à Montfermeil, Marseille, Dakar et prochainement aux Caraïbes. Plusieurs acteurs du film, notamment Moussa Cissé, ont été formés à l’École Kourtrajmé.
D'autres acteurs ont été dénichés "sur le tas", comme le précise le réalisateur. Kim Chapiron justifie cette approche en soulignant l'importance du réel comme ingrédient essentiel de ses films, permettant de toucher directement le cœur des spectateurs. Le "casting sauvage", comme il l'appelle, est ainsi sa méthode de prédilection pour dénicher des interprètes authentiques.
Avec AFP
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