Le président américain Joe Biden a assuré à son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky lors d'un appel téléphonique dimanche que les Etats-Unis et ses alliés "répondront énergiquement" si la Russie envahissait l'Ukraine.
Les 9 et 10 janvier, Russie et Etats-Unis auront des pourparlers sur l'Ukraine à Genève. Menés par la vice-secrétaire d'Etat américaine Wendy Sherman et son homologue russe Sergueï Riabkov, ils seront suivis le 12 janvier d'une rencontre Russie-Otan, puis le 13 janvier d'une réunion dans le cadre de l'OSCE.
Vendredi dernier, Joe Biden avait déjà assuré avoir de nouveau mis en garde le président russe contre une tentative d'invasion de l'Ukraine lors d'un entretien téléphonique la veille: "J'ai dit clairement au président Poutine que nous adopterions des sanctions sévères et que nous augmenterions notre présence en Europe, chez nos alliés de l'Otan".
"Nous avons été clairs: il ne peut pas, je répète, il ne peut pas envahir l'Ukraine", a insisté M. Biden.
Il s'agissait de la seconde conversation téléphonique entre les deux chefs d'Etat en trois semaines, en raison des tensions autour de l'Ukraine pro-occidentale, avec la mobilisation de troupes russes à la frontière orientale de l'Ukraine.
Ce dimanche, le dirigeant américain a par ailleurs "exprimé son soutien aux mesures de confiance pour désamorcer les tensions dans le Donbass et à une diplomatie active pour faire avancer la mise en œuvre des accords de Minsk", selon Jen Psaki. Selon ces accords, conclus sous l'égide de la France et l'Allemagne, l'Ukraine a accepté de mener des réformes politiques et la Russie de mettre fin à son soutien aux rebelles séparatistes pro-russes.
Washington et ses alliés européens accusent Moscou de menacer l'Ukraine d'une nouvelle invasion, après celle de la Crimée en 2014, et d'avoir fomenté une guerre séparatiste pro-russe qui a éclaté la même année dans l'est. Quelque 100.000 soldats russes sont massés près de la frontière du pays.
Pour Moscou, la sécurité de la Russie passe par l'interdiction de tout élargissement de l'Otan, perçue comme une menace existentielle, et la fin des activités militaires occidentales à proximité des frontières russes, zone qu'elle considère comme relevant de son aire d'influence.
Selon le Kremlin, M. Poutine s'était dit "satisfait" de l'échange de jeudi, d'une cinquantaine de minutes, tout en affirmant que de nouvelles sanctions contre Moscou constitueront "une erreur colossale".
AFP
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