Des centaines de milliers de manifestants ont défilé dans toute la France à l'occasion du 1er mai. Un moyen de rappeler l'opposition à la réforme des retraites mise en place par le gouvernement d'Emmanuel Macron.

Plusieurs centaines de milliers de personnes ont défilé lundi dans toute la France lors d'un 1er-Mai "combatif", marqué par des violences et une intersyndicale toujours unie contre la réforme des retraites même si les stratégies pourraient rapidement diverger sur la suite du mouvement.

"Ce 1er-Mai est l'un des plus forts du mouvement social", a salué la secrétaire générale du syndicat CGT Sophie Binet, tandis que son homologue de la CFDT Laurent Berger vantait "une très grosse mobilisation".

Mais s'ils sont au-delà d'un 1er-Mai classique, les premiers chiffres semblent montrer que ce ne sera pas le "raz de marée" espéré par les syndicats.

La CGT a assuré que quelque 550 000 personnes participaient à la manifestation parisienne et 2,3 millions dans toute la France. Le ministère de l'Intérieur a lui dénombré 782 000 manifestants dans toute la France, dont 112 000 à Paris. Ils étaient 94 000 dans la capitale, selon un comptage du cabinet indépendant Occurrence pour un collectif de médias, dont l'AFP.

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"Si la très grande majorité des manifestants furent pacifistes", selon le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, des heurts ont éclaté dans plusieurs villes.

À Paris, les violences se sont intensifiées à l'arrivée du pré-cortège au point final du défilé. Des centaines de "black blocs" ont notamment fait usage de feux d'artifice en tir tendu sur les forces de l'ordre, qui ont répliqué à grand renfort de lacrymogènes et de grenades défensives. Un policier a été "grièvement blessé" dans la capitale, brûlé à la suite d'un jet de cocktail Molotov, selon M. Darmanin.

À Nantes (ouest), les affrontements, qui ont duré une bonne partie de l'après-midi, ont fait cinq blessés, dont un gendarme et un manifestant touché à une main, selon la préfecture. Les autorités ont également fait état de 40 interpellations à Lyon. Des incidents (dégradations de mobilier urbain, tags et feux de poubelle, jets de pavés) ont également émaillé le cortège à Bordeaux (sud-ouest).

À Marseille, quelque 200 personnes ont brièvement occupé l'hôtel Intercontinental, y causant des dégradations, une "action symbolique contre la répartition inégale des richesses".

Selon le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, 108 policiers et gendarmes ont été blessés et 291 manifestants interpellés.

Marie de La Roche Saint-André, avec AFP
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