Les Écrans du réel pointent la vérité
La 18e édition des Écrans du réel bat son plein au Liban. Forme ultime de résistance artistique, le cinéma documentaire se penche sur les problématiques de la société et offre un témoignage vif et réel de notre époque. Le festival se poursuit jusqu’au 7 mai 2023 à l’Institut français, au cinéma Montaigne et à cinéma Galaxy, puis dans d’autres régions telles que Tripoli, Saïda et Hammana.

L’association Metropolis présente une nouvelle édition du festival documentaire international. Le but ultime de la 18e édition des Écrans du réel est d’offrir un panorama du cinéma documentaire libanais, arabe et international. La sélection regroupe des documentaires datant des deux dernières années. «Nous essayons autant que possible de choisir des films libanais», affirme la responsable de programmation, Nisrine Wehbe.
«Cette année, nous avons organisé un comité de sélection et avons également fait appel à des films libanais – courts et longs métrages», poursuit-elle. «Nous repérons de même les films sur la scène internationale. Ces documentaires reflètent les crises sociales, économiques, etc., du point de vue de chaque réalisateur. Les courts métrages, eux, illustent plutôt le vécu personnel des réalisateurs. Nous cherchons à engager des débats et des échanges entre les réalisateurs et le public.»
En plus de la diversité des thèmes, les organisateurs du festival misent également sur l’inclusivité. À titre d’exemple, le film de Maher Abi Samra De l’autre rive, qui a été projeté le lundi 1er mai, traite de deux militants pour les droits des handicapés au Liban. Le responsable de l’organisation des personnes handicapées au Liban était présent dans le public; la salle était accessible aux personnes en fauteuil roulant; le film était également accessible aux non-voyants à travers une application. Une traduction en langue des signes était enfin disponible lors de la discussion qui a suivi la projection du film.

Quant aux difficultés rencontrées, Nisrine Wehbé confie qu’il y a eu des obstacles relatifs aux coupures du courant électrique. «Nous avons remis en question les séances parallèles ainsi que les heures tardives des projections.»
Dans un pays marqué par l’instabilité, la résistance culturelle se mue en résistance politique. Ainsi, les cinéastes retransmettent noir sur blanc la vérité de la société, documentent le réel et éveillent les consciences – une mission dont se chargent les Écrans du réel.
Pour consulter le programme du festival, cliquez ici
Marie-Christine Tayah
Instagram: @mariechristine.tayah
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