Joe Biden a agité jeudi la menace de sanctions contre les chefs de guerre au Soudan dans le but de faire taire les armes. La réaction du président américain faisait suite au rapport alarmant de la cheffe de la communauté du renseignement US, Avril Haines (photo), qui a averti d'une plus grande déstabilisation de la région en cas de conflit prolongé.
"La violence au Soudan est une tragédie" et "doit cesser", a déclaré jeudi Joe Biden dans un communiqué, en agitant la menace de sanctions alors que les combats faisaient toujours rage à Khartoum. Le président indique avoir signé un décret renforçant les pouvoirs de sanction du gouvernement américain contre "les individus qui menacent la paix, la sécurité et la stabilité du Soudan; qui sapent la transition démocratique; qui utilisent la violence contre les civils; et qui commettent de graves violations des droits humains".
Le département d'Etat a précisé qu'il s'agit d'ouvrir la possibilité de sanctions et que Washington se réserve ainsi le droit de le faire ultérieurement, refusant de donner tout calendrier ou indications sur les responsables qui seraient visés.
La directrice du renseignement américain, Avril Haines, a prévenu jeudi lors d'une audition au Sénat qu'il fallait s'attendre à un conflit "prolongé" parce que "les deux camps pensent pouvoir l'emporter militairement et ont peu de raisons de venir à la table des négociations."
La directrice du Renseignement national américain Avril Haines et le directeur de l'Agence de renseignement de la Défense, le lieutenant-général Scott D. Berrier, se sont exprimés jeudi devant la Commission des Forces armées du Sénat sur les menaces mondiales.
Comme d'autres responsables internationaux, elle a averti que les combats pourraient provoquer "des flux migratoires et des besoins d'assistance massifs dans la région".
Le conflit au Soudan est entré jeudi dans son vingtième jour, malgré l'annonce d'une nouvelle trêve jusqu'au 11 mai, et la capitale Khartoum était secouée par les tirs et les explosions.
Depuis le 15 avril, la guerre entre l'armée du général Abdel Fattah al-Burhane et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), du général Mohamed Hamdane Daglo, a fait environ 700 morts, selon l'ONG ACLED qui recense les victimes de conflits.
Les combats ont en outre fait plus de 5.000 blessés. Au moins 335.000 personnes ont été déplacées et 115.000 poussées à l'exil, selon l'ONU.
Du côté des évacuations, les Etats-Unis ont dit jeudi avoir "facilité" le départ du Soudan depuis le début du conflit d'environ "2.000" personnes dont au moins "1.300" citoyens américains, a indiqué le département d'Etat.
Washington avait déjà suspendu les activités de son ambassade à Khartoum et évacué son personnel diplomatique lors d'une opération héliportée des forces spéciales américaines.
Roger Barake, avec AFP
"La violence au Soudan est une tragédie" et "doit cesser", a déclaré jeudi Joe Biden dans un communiqué, en agitant la menace de sanctions alors que les combats faisaient toujours rage à Khartoum. Le président indique avoir signé un décret renforçant les pouvoirs de sanction du gouvernement américain contre "les individus qui menacent la paix, la sécurité et la stabilité du Soudan; qui sapent la transition démocratique; qui utilisent la violence contre les civils; et qui commettent de graves violations des droits humains".
Le département d'Etat a précisé qu'il s'agit d'ouvrir la possibilité de sanctions et que Washington se réserve ainsi le droit de le faire ultérieurement, refusant de donner tout calendrier ou indications sur les responsables qui seraient visés.
La directrice du renseignement américain, Avril Haines, a prévenu jeudi lors d'une audition au Sénat qu'il fallait s'attendre à un conflit "prolongé" parce que "les deux camps pensent pouvoir l'emporter militairement et ont peu de raisons de venir à la table des négociations."
La directrice du Renseignement national américain Avril Haines et le directeur de l'Agence de renseignement de la Défense, le lieutenant-général Scott D. Berrier, se sont exprimés jeudi devant la Commission des Forces armées du Sénat sur les menaces mondiales.
Comme d'autres responsables internationaux, elle a averti que les combats pourraient provoquer "des flux migratoires et des besoins d'assistance massifs dans la région".
Le conflit au Soudan est entré jeudi dans son vingtième jour, malgré l'annonce d'une nouvelle trêve jusqu'au 11 mai, et la capitale Khartoum était secouée par les tirs et les explosions.
Depuis le 15 avril, la guerre entre l'armée du général Abdel Fattah al-Burhane et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), du général Mohamed Hamdane Daglo, a fait environ 700 morts, selon l'ONG ACLED qui recense les victimes de conflits.
Les combats ont en outre fait plus de 5.000 blessés. Au moins 335.000 personnes ont été déplacées et 115.000 poussées à l'exil, selon l'ONU.
Du côté des évacuations, les Etats-Unis ont dit jeudi avoir "facilité" le départ du Soudan depuis le début du conflit d'environ "2.000" personnes dont au moins "1.300" citoyens américains, a indiqué le département d'Etat.
Washington avait déjà suspendu les activités de son ambassade à Khartoum et évacué son personnel diplomatique lors d'une opération héliportée des forces spéciales américaines.
Roger Barake, avec AFP
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