Le ministre sortant de l'Énergie, Walid Fayad, a signé, vendredi, des contrats d'achat d'énergie avec des représentants de onze entreprises du secteur privé pour la construction de centrales produisant de l'électricité à partir de l'énergie solaire, sur la base de l'autorisation n° 34 du Conseil des ministres datée du 5 décembre 2022. Ecosys-Kaco, Dawtec-Looop-Staunch et Labwe solar farm (Hermel) Joun PV, Sibline solar farm et E/One (Mont-Liban), South water, Rimat 15 et GDS-ET-Nabatiyeh (Liban-Sud et Nabatiyé), Kfifane-Phoenix power plant et Elect-Stc-Solistis (Liban-nord et Akkar) ont été retenues suite à un appel d’offres lancé par le ministère à cet effet, en 2017. Cette procédure est pilotée par le Centre libanais pour la conservation de l’énergie (LCEC) – affilié au ministère de l’Énergie.
Une capacité de 15 MW par parc
Interrogé par Ici Beyrouth, le directeur général du LCEC, Pierre Khoury, explique que la production des 11 fermes photovoltaïques, qui ont obtenu des licences du ministère de l'Énergie, sera reliée au réseau public de Electricité du Liban. Chacune est d'une capacité de 15 MW (un total de 165 MW) et d’un coût variant entre 7 et 9 millions de dollars par parc, a-t-il ajouté, précisant qu'elles seront établies dans différentes régions du pays.
Les unités de production d’électricité créées seront gérées par le secteur privé qui vendra sa production à EDL, à un prix qui devrait être le tiers du coût de production de EDL (17 cents le kilowatt-heure) assurée actuellement à partir de fuel et de gasoil. Ainsi, les parcs photovoltaïques qui seront construits dans la Bekaa vendront le kilowatt-heure à 5,7 cents et ceux dans les autres régions du pays à 6,27 cents.
Ces projets, une fois mis en oeuvre, permettront d’assurer davantage d’heures de courant par jour.
Le défi du financement
M. Khoury confie toutefois à Ici Beyrouth, que le plus grand défi reste le financement de ces projets qui vont coûter au total entre 80 et 100 millions de dollars.
Les entreprises disposent d’un délai d’un an, à partir de la signature du contrat, pour pouvoir assurer un financement pour la construction des fermes photovoltaïques à travers des banques internationales spécialisées dans les financements de ces projets. Mais celles-ci vont elles accepter d’investir dans un pays, considéré comme l'un des plus corrompus et en proie à une crise financière inédite à cause de cette corruption et de la mauvaise gestion des affaires publiques? M. Khoury souligne que "c’est pour cette raison que le cabinet a donné un an aux entreprises pour qu'elles trouvent les fonds", en espérant que des réformes seront mises en oeuvre pour encourager les investissements.
Une fois le capital trouvé, l’installation devra immédiatement démarrer, selon lui. Mais si d'ici à un an les entreprises n’arrivent pas à trouver un financement? "Elles doivent présenter des raisons valables au ministère pour renouveler le contrat afin de continuer à chercher des ressources financières", répond M. Khoury.
30% d’énergie renouvelable d'ici à 2030
À noter dans ce cadre, que le Liban dispose d’un très grand potentiel en matière d'énergies renouvelables, grâce à son taux d’ensoleillement élevé (300 jours par an en moyenne), ses vents importants (30 km/h en moyenne dans la région du Akkar) et ses ressources hydriques dans les montagnes. Pour autant, la capacité installée par l’État libanais en énergies renouvelables est presque nulle. Celui-ci s’est pourtant, fixé un objectif de 30% d’énergies renouvelables d’ici 2030, dont le financement serait très largement pris en charge par le secteur privé (Partenariat public-privé).
Dans une allocution, à l’issue de la signature des contrats, le ministre sortant de l’Énergie a assuré que l’objectif est d'installer 3000 mégawatts de parcs et d'appareils solaires individuels d'ici 2030, et environ 1 000 mégawatts de parcs éoliens. "Le ministère ne ménagera aucun effort pour que ces objectifs deviennent de véritables projets qui contribueront réellement à hisser le Liban au rang des pays respectueux de l'environnement", a affirmé Walid Fayad.
Il a estimé que l'expérience au Liban depuis plus de quinze ans a prouvé l'efficacité des systèmes d'énergie solaire et leur importance pour garantir des alternatives durables aux énergies fossiles.
Rappelons que l’appel d’offres avait été lancé en 2017. Le ministère avait reçu 264 demandes de participation, sur base d'un cahier des charges établi selon les standards de la Banque mondiale et de la BERD (Banque européenne de reconstruction et de développement). Parmi ces 264 entreprises libanaises, 42 avaient présenté une offre détaillée. Un comité national avait été créé par le ministère de l’Énergie avec des représentants du ministère, un représentant du ministère des Finances et deux représentants de EDL qui avaient évalué et sélectionné les 11 entreprises.
La sélection a eu lieu cependant en 2022, soit cinq ans après l’appel d’offres, ce qui avait à l'époque, suscité un tollé. Les intentions des entreprises avaient été transmises au Premier trimestre en 2018. Une première évaluation des 264 entreprises avait été faite et quelques mois plus tard le cahier des charges avait été lancé. Ensuite, les cahiers des charges de 42 entreprises ont été remis. Des évaluations administratives, techniques, financières ont été réalisées puis des négociations pour ne retenir que 11 entreprises.
Une capacité de 15 MW par parc
Interrogé par Ici Beyrouth, le directeur général du LCEC, Pierre Khoury, explique que la production des 11 fermes photovoltaïques, qui ont obtenu des licences du ministère de l'Énergie, sera reliée au réseau public de Electricité du Liban. Chacune est d'une capacité de 15 MW (un total de 165 MW) et d’un coût variant entre 7 et 9 millions de dollars par parc, a-t-il ajouté, précisant qu'elles seront établies dans différentes régions du pays.
Les unités de production d’électricité créées seront gérées par le secteur privé qui vendra sa production à EDL, à un prix qui devrait être le tiers du coût de production de EDL (17 cents le kilowatt-heure) assurée actuellement à partir de fuel et de gasoil. Ainsi, les parcs photovoltaïques qui seront construits dans la Bekaa vendront le kilowatt-heure à 5,7 cents et ceux dans les autres régions du pays à 6,27 cents.
Ces projets, une fois mis en oeuvre, permettront d’assurer davantage d’heures de courant par jour.
Le défi du financement
M. Khoury confie toutefois à Ici Beyrouth, que le plus grand défi reste le financement de ces projets qui vont coûter au total entre 80 et 100 millions de dollars.
Les entreprises disposent d’un délai d’un an, à partir de la signature du contrat, pour pouvoir assurer un financement pour la construction des fermes photovoltaïques à travers des banques internationales spécialisées dans les financements de ces projets. Mais celles-ci vont elles accepter d’investir dans un pays, considéré comme l'un des plus corrompus et en proie à une crise financière inédite à cause de cette corruption et de la mauvaise gestion des affaires publiques? M. Khoury souligne que "c’est pour cette raison que le cabinet a donné un an aux entreprises pour qu'elles trouvent les fonds", en espérant que des réformes seront mises en oeuvre pour encourager les investissements.
Une fois le capital trouvé, l’installation devra immédiatement démarrer, selon lui. Mais si d'ici à un an les entreprises n’arrivent pas à trouver un financement? "Elles doivent présenter des raisons valables au ministère pour renouveler le contrat afin de continuer à chercher des ressources financières", répond M. Khoury.
30% d’énergie renouvelable d'ici à 2030
À noter dans ce cadre, que le Liban dispose d’un très grand potentiel en matière d'énergies renouvelables, grâce à son taux d’ensoleillement élevé (300 jours par an en moyenne), ses vents importants (30 km/h en moyenne dans la région du Akkar) et ses ressources hydriques dans les montagnes. Pour autant, la capacité installée par l’État libanais en énergies renouvelables est presque nulle. Celui-ci s’est pourtant, fixé un objectif de 30% d’énergies renouvelables d’ici 2030, dont le financement serait très largement pris en charge par le secteur privé (Partenariat public-privé).
Dans une allocution, à l’issue de la signature des contrats, le ministre sortant de l’Énergie a assuré que l’objectif est d'installer 3000 mégawatts de parcs et d'appareils solaires individuels d'ici 2030, et environ 1 000 mégawatts de parcs éoliens. "Le ministère ne ménagera aucun effort pour que ces objectifs deviennent de véritables projets qui contribueront réellement à hisser le Liban au rang des pays respectueux de l'environnement", a affirmé Walid Fayad.
Il a estimé que l'expérience au Liban depuis plus de quinze ans a prouvé l'efficacité des systèmes d'énergie solaire et leur importance pour garantir des alternatives durables aux énergies fossiles.
Rappelons que l’appel d’offres avait été lancé en 2017. Le ministère avait reçu 264 demandes de participation, sur base d'un cahier des charges établi selon les standards de la Banque mondiale et de la BERD (Banque européenne de reconstruction et de développement). Parmi ces 264 entreprises libanaises, 42 avaient présenté une offre détaillée. Un comité national avait été créé par le ministère de l’Énergie avec des représentants du ministère, un représentant du ministère des Finances et deux représentants de EDL qui avaient évalué et sélectionné les 11 entreprises.
La sélection a eu lieu cependant en 2022, soit cinq ans après l’appel d’offres, ce qui avait à l'époque, suscité un tollé. Les intentions des entreprises avaient été transmises au Premier trimestre en 2018. Une première évaluation des 264 entreprises avait été faite et quelques mois plus tard le cahier des charges avait été lancé. Ensuite, les cahiers des charges de 42 entreprises ont été remis. Des évaluations administratives, techniques, financières ont été réalisées puis des négociations pour ne retenir que 11 entreprises.
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