Le président russe Vladimir Poutine a promis mardi la "victoire" en Ukraine lors de commémorations de la défaite de l'Allemagne nazie, Washington choisissant en retour d'annoncer le même jour une nouvelle aide militaire pour Kiev.
Plus d'un an après avoir lancé son armée à l'assaut de son voisin qu'il accuse de nazisme, et après une série de cuisants échecs, M. Poutine a estimé lors d'un discours devant des centaines de soldats au garde-à-vous que le monde était "à un tournant".
"Une guerre a été lancée contre notre patrie", a accusé le président russe depuis la place Rouge, aux côtés de l'élite politique du pays et d'une poignée de dirigeants de pays d'ex-URSS dont le Bélarusse Alexandre Loukachenko. "L'avenir de notre Etat, de notre peuple dépend de vous", a dit le maître du Kremlin en s'adressant aux soldats engagés en Ukraine.
Alors que cette cérémonie annuelle est censée exalter la puissance russe, malgré les revers sur le front après une année d'offensive en Ukraine, les Etats-Unis ont annoncé un nouveau programme d'aide militaire pour Kiev de 1,2 milliard de dollars. Celle-ci comprendra l'achat de matériel "crucial à court terme" tel que des systèmes de défense aérienne et des munitions, dont Kiev manque.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a aussitôt salué un "signe de solidarité" de la part de Washington lors d'un "jour symbolique".
En cette journée hautement symbolique, le chef du groupe paramilitaire russe Wagner, Evguéni Prigojine, a lui lancé un pavé dans la mare avec une longue diatribe dénonçant l'incapacité des autorités russes à défaire l'Ukraine, accusant même la hiérarchie militaire de vouloir "tromper" le président russe.
Cette année, les commémorations interviennent alors que l'armée est enlisée dans sa campagne militaire, après avoir enregistré de lourdes pertes, tandis que se prépare une contre-offensive ukrainienne.
Comme une illustration de cette réalité, le défilé à Moscou était bien plus modeste que les années précédentes: pas de parade aérienne ni de chars, à l'exception d'un T-34 soviétique datant de la Seconde guerre mondiale.
Volodymyr Zelensky avait promis lundi à la Russie la "même" défaite que celle des Nazis. Rompant avec la tradition soviétique du 9 mai - l'Ukraine célèbre désormais la fin de la Seconde guerre mondiale le 8 comme les Occidentaux - il a accueilli mardi la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen pour la Journée de l'Europe.
M. Zelensky a aussi exhorté l'UE à accélérer les livraisons de munitions d'artillerie, à mettre fin aux restrictions sur les exportations agricoles ukrainiennes et à lancer des négociations d'adhésion pour son pays.
Sur le terrain, après 15 mois d'offensive, l'armée russe apparaît affaiblie par les pertes et les tensions entre l'état-major et les paramilitaires de Wagner. Elle reste empêtrée dans son combat pour la ville de Bakhmout, épicentre des combats dans l'Est depuis des mois.
Le chef de Wagner a accusé la hiérarchie militaire d'"intrigues", de ne pas avoir tenu sa promesse de livrer des munitions, et de fuir le champ de bataille à Bakhmout. "Si tout est fait pour tromper le commandant en chef (Vladimir Poutine), alors soit le commandant en chef vous déchirera le c.., soit ce sera le peuple russe qui sera furieux si la guerre est perdue", a-t-il lancé dans son habituel langage fleuri.
Les commémorations du 9 mai se déroulent aussi sous protection renforcée, après la multiplication des attaques en territoire russe attribuées à Kiev par Moscou.
L'attaque la plus spectaculaire, même si elle a soulevé beaucoup de questions et que Kiev a démenti toute responsabilité, a été une apparente frappe de drone contre le Kremlin la semaine dernière.
Il y a eu également des frappes contre des installations énergétiques, des sabotages de voies ferrées et de multiples tentatives ou assassinats de personnalités.
En conséquence, des défilés et manifestations prévus dans plusieurs villes ont été annulés, notamment dans les régions frontalières de l'Ukraine, les autorités avançant un risque "terroriste".
Mais Moscou poursuit ses bombardements sur l'Ukraine. Mardi, l'armée de l'air ukrainienne a affirmé avoir abattu 23 missiles de croisière russes sur les 25 lancés pendant la nuit sur le pays.
Georges Haddad, avec AFP
Plus d'un an après avoir lancé son armée à l'assaut de son voisin qu'il accuse de nazisme, et après une série de cuisants échecs, M. Poutine a estimé lors d'un discours devant des centaines de soldats au garde-à-vous que le monde était "à un tournant".
"Une guerre a été lancée contre notre patrie", a accusé le président russe depuis la place Rouge, aux côtés de l'élite politique du pays et d'une poignée de dirigeants de pays d'ex-URSS dont le Bélarusse Alexandre Loukachenko. "L'avenir de notre Etat, de notre peuple dépend de vous", a dit le maître du Kremlin en s'adressant aux soldats engagés en Ukraine.
Alors que cette cérémonie annuelle est censée exalter la puissance russe, malgré les revers sur le front après une année d'offensive en Ukraine, les Etats-Unis ont annoncé un nouveau programme d'aide militaire pour Kiev de 1,2 milliard de dollars. Celle-ci comprendra l'achat de matériel "crucial à court terme" tel que des systèmes de défense aérienne et des munitions, dont Kiev manque.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a aussitôt salué un "signe de solidarité" de la part de Washington lors d'un "jour symbolique".
En cette journée hautement symbolique, le chef du groupe paramilitaire russe Wagner, Evguéni Prigojine, a lui lancé un pavé dans la mare avec une longue diatribe dénonçant l'incapacité des autorités russes à défaire l'Ukraine, accusant même la hiérarchie militaire de vouloir "tromper" le président russe.
Cette année, les commémorations interviennent alors que l'armée est enlisée dans sa campagne militaire, après avoir enregistré de lourdes pertes, tandis que se prépare une contre-offensive ukrainienne.
Comme une illustration de cette réalité, le défilé à Moscou était bien plus modeste que les années précédentes: pas de parade aérienne ni de chars, à l'exception d'un T-34 soviétique datant de la Seconde guerre mondiale.
Volodymyr Zelensky avait promis lundi à la Russie la "même" défaite que celle des Nazis. Rompant avec la tradition soviétique du 9 mai - l'Ukraine célèbre désormais la fin de la Seconde guerre mondiale le 8 comme les Occidentaux - il a accueilli mardi la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen pour la Journée de l'Europe.
M. Zelensky a aussi exhorté l'UE à accélérer les livraisons de munitions d'artillerie, à mettre fin aux restrictions sur les exportations agricoles ukrainiennes et à lancer des négociations d'adhésion pour son pays.
Sur le terrain, après 15 mois d'offensive, l'armée russe apparaît affaiblie par les pertes et les tensions entre l'état-major et les paramilitaires de Wagner. Elle reste empêtrée dans son combat pour la ville de Bakhmout, épicentre des combats dans l'Est depuis des mois.
Le chef de Wagner a accusé la hiérarchie militaire d'"intrigues", de ne pas avoir tenu sa promesse de livrer des munitions, et de fuir le champ de bataille à Bakhmout. "Si tout est fait pour tromper le commandant en chef (Vladimir Poutine), alors soit le commandant en chef vous déchirera le c.., soit ce sera le peuple russe qui sera furieux si la guerre est perdue", a-t-il lancé dans son habituel langage fleuri.
Les commémorations du 9 mai se déroulent aussi sous protection renforcée, après la multiplication des attaques en territoire russe attribuées à Kiev par Moscou.
L'attaque la plus spectaculaire, même si elle a soulevé beaucoup de questions et que Kiev a démenti toute responsabilité, a été une apparente frappe de drone contre le Kremlin la semaine dernière.
Il y a eu également des frappes contre des installations énergétiques, des sabotages de voies ferrées et de multiples tentatives ou assassinats de personnalités.
En conséquence, des défilés et manifestations prévus dans plusieurs villes ont été annulés, notamment dans les régions frontalières de l'Ukraine, les autorités avançant un risque "terroriste".
Mais Moscou poursuit ses bombardements sur l'Ukraine. Mardi, l'armée de l'air ukrainienne a affirmé avoir abattu 23 missiles de croisière russes sur les 25 lancés pendant la nuit sur le pays.
Georges Haddad, avec AFP
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