©Sainte-Sophie, 13 mai 2023. (Photo by OZAN KOSE / AFP)
Pour la dernière soirée avant le scrutin du 14 mai, les deux favoris de l'élection présidentielle turque ont chacun choisi un lieu symbolique pour leur campagne, entre Sainte-Sophie pour Recep Tayyip Erdogan et le mausolée d'Atatürk pour Kemal Kiliçdaroglu. Les sondages particulièrement serrés donnent néanmoins l'avantage au second.
A la veille d'un scrutin décisif pour la Turquie, Recep Tayyip Erdogan, menacé comme jamais, a mobilisé samedi ses partisans à travers Istanbul avec un final en prière à Sainte-Sophie, quand Kemal Kiliçadroglu rendait hommage à Ankara au fondateur de la république laïque, Mustafa Kemal Atatürk.
C'est dans l'ancienne basilique byzantine rose du IVe siècle, qu'il a convertie en mosquée en 2020, que le chef de l'État devait se recueillir à l'issue de la campagne officielle qui s'achevait à 18H00 (15H00 GMT).
La sienne, menée tambour battant, à coups d'invectives et de menaces à peine voilées à l'encontre de son opposant social-démocrate Kemal Kiliçdaroglu, a compté jusqu'à trois meetings par jour, tous retransmis en direct à la télévision.
Les derniers sondages annoncent des résultats serrés, systématiquement à l'avantage de l'opposition: même un ballotage serait une première pour M. Erdogan, systématiquement reconduit au premier tour.
Revenu samedi dans le quartier populaire de Kasim Pasa qui l'a vu naître, le "Reis" de 69 ans a promis de "donner une bonne leçon à ceux qui veulent diviser le pays". Il a fait huer son adversaire en affirmant à la foule: "Nous sortirons renforcés des urnes".
Rentré à Ankara la veille, où il votera dimanche, Kemal Kiliçdaroglu, 74 ans, a conclu sa campagne par un hommage symbolique au fondateur de la République turque, moderne et laïque, Mustafa Kemal Atatürk, sur le mausolée duquel il a déposé des œillets rouges.
Le chef de l'État, régulièrement reconduit par les électeurs depuis 2003, s'est engagé vendredi à respecter le résultat des élections présidentielle et législatives auxquelles sont appelés 64 millions d'électeurs.
Néanmoins, la crainte de dérapages violents demeure dans les grandes villes après une série d'incidents survenue dans la dernière ligne droite d'une campagne ultra-polarisée, obligeant Kemal Kilçdaroglu à porter un gilet pare-balles sous son costume lors de ses derniers meetings de campagne.
Au contraire du pouvoir autocratique "d'un seul homme", Erdogan, dénoncé par l'opposition, son principal adversaire de 74 ans propose en cas de victoire une direction collégiale, entouré de vice-présidents représentant les six partis de la coalition qu'il emmène, de la droite nationaliste à la gauche libérale.
La dérive autoritaire de la dernière décennie et plus encore depuis le coup d'État avorté de 2016, une économie en berne avec une dévaluation de la livre turque de moitié en deux ans et une inflation autour de 40 % sur un an, selon les chiffres officiels contestés, ont entamé le crédit et la popularité du chef de l'État qui fait valoir les grandes réalisations et le développement, réel, de son pays depuis 2003.
Mais il a reconnu avoir du mal à séduire les jeunes dont plus de 5,2 millions voteront pour la première fois.
Autre inconnue, l'impact du puissant séisme qui a ravagé un quart sud du pays, faisant au moins 50 000 morts et 3 millions de déplacés. Dans l'ancienne Antioche dévastée, les "revenants", revenus en bus, se préparent à voter dans des écoles en ruines ou des conteneurs.
Malo Pinatel, avec AFP
A la veille d'un scrutin décisif pour la Turquie, Recep Tayyip Erdogan, menacé comme jamais, a mobilisé samedi ses partisans à travers Istanbul avec un final en prière à Sainte-Sophie, quand Kemal Kiliçadroglu rendait hommage à Ankara au fondateur de la république laïque, Mustafa Kemal Atatürk.
C'est dans l'ancienne basilique byzantine rose du IVe siècle, qu'il a convertie en mosquée en 2020, que le chef de l'État devait se recueillir à l'issue de la campagne officielle qui s'achevait à 18H00 (15H00 GMT).
La sienne, menée tambour battant, à coups d'invectives et de menaces à peine voilées à l'encontre de son opposant social-démocrate Kemal Kiliçdaroglu, a compté jusqu'à trois meetings par jour, tous retransmis en direct à la télévision.
Les derniers sondages annoncent des résultats serrés, systématiquement à l'avantage de l'opposition: même un ballotage serait une première pour M. Erdogan, systématiquement reconduit au premier tour.
Revenu samedi dans le quartier populaire de Kasim Pasa qui l'a vu naître, le "Reis" de 69 ans a promis de "donner une bonne leçon à ceux qui veulent diviser le pays". Il a fait huer son adversaire en affirmant à la foule: "Nous sortirons renforcés des urnes".
Rentré à Ankara la veille, où il votera dimanche, Kemal Kiliçdaroglu, 74 ans, a conclu sa campagne par un hommage symbolique au fondateur de la République turque, moderne et laïque, Mustafa Kemal Atatürk, sur le mausolée duquel il a déposé des œillets rouges.
Le chef de l'État, régulièrement reconduit par les électeurs depuis 2003, s'est engagé vendredi à respecter le résultat des élections présidentielle et législatives auxquelles sont appelés 64 millions d'électeurs.
Néanmoins, la crainte de dérapages violents demeure dans les grandes villes après une série d'incidents survenue dans la dernière ligne droite d'une campagne ultra-polarisée, obligeant Kemal Kilçdaroglu à porter un gilet pare-balles sous son costume lors de ses derniers meetings de campagne.
Au contraire du pouvoir autocratique "d'un seul homme", Erdogan, dénoncé par l'opposition, son principal adversaire de 74 ans propose en cas de victoire une direction collégiale, entouré de vice-présidents représentant les six partis de la coalition qu'il emmène, de la droite nationaliste à la gauche libérale.
La dérive autoritaire de la dernière décennie et plus encore depuis le coup d'État avorté de 2016, une économie en berne avec une dévaluation de la livre turque de moitié en deux ans et une inflation autour de 40 % sur un an, selon les chiffres officiels contestés, ont entamé le crédit et la popularité du chef de l'État qui fait valoir les grandes réalisations et le développement, réel, de son pays depuis 2003.
Mais il a reconnu avoir du mal à séduire les jeunes dont plus de 5,2 millions voteront pour la première fois.
Autre inconnue, l'impact du puissant séisme qui a ravagé un quart sud du pays, faisant au moins 50 000 morts et 3 millions de déplacés. Dans l'ancienne Antioche dévastée, les "revenants", revenus en bus, se préparent à voter dans des écoles en ruines ou des conteneurs.
Malo Pinatel, avec AFP
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