Le député Michel Moawad a déclaré qu’il ne retirera pas officiellement sa candidature avant que celle-ci ne soit transférée à un candidat souverain et réformiste qui rassemble les forces de l'opposition.
Dans un entretien accordé à la chaîne télévisée libanaise LBCI, le député de Zghorta a révélé qu’il a pu rallier environ 70% de l'opposition autour de sa candidature, mais que cela n'était pas suffisant. « Nous n'accepterons pas l'élection d'un président de la République qui hypothéquera l'avenir des Libanais. Nous n'accepterons pas de vivre à la merci du projet de la résistance et la domination des armes. Il n'est pas permis au Hezbollah de choisir le président de la République libanaise », a-t-il indiqué. « Il aurait été plus facile pour moi de faire comme d’autres candidats et de rester silencieux sur de nombreux sujets, tels que les armes du Hezb, l'économie etc. Cependant, je reste convaincu que face à la catastrophe que vivent les Libanais, il n'y a pas de place pour des solutions à demi-mesure, car nous avons besoin de solutions radicales ». Et d’ajouter : « Je défie le chef du Parlement Nabih Berri à convoquer demain la Chambre à une séance dédiée à l'élection d’un président. En tout cas, cela relève de son devoir ».
Moawad a également souligné qu’il était nécessaire que l’opposition choisisse un candidat qui représente l’État et non pas les forces de la moumanaa, en coordination avec le Courant Patriotique Libre. « La personnalité que soutient le chef du CPL Gebran Bassil n'est pas l’ancien ministre Jihad Azour. Il a toutefois proposé d'autres noms, mais a précisé qu'il approuverait la candidature de M. Azour si le Hezbollah l'acceptait », a-t-il expliqué.
Abordant le sujet de la normalisation des relations avec la Syrie, le chef du bloc parlementaire du « Renouveau » a affirmé qu’il faudra résoudre les problèmes avec la Syrie et les pays concernés et adopter une politique de neutralité positive afin de préserver les intérêts libanais. « Indépendamment de ma position morale vis-à-vis du régime syrien, l'État doit imposer des conditions pour la normalisation avec ce régime, à commencer par le respect de la souveraineté du Liban, la résolution de la question des détenus et des disparus, la délimitation des frontières des fermes deChebaa, ainsi que la résolution de la crise des réfugiés et l’affaire des condamnés. Toutefois, je choisirai toujours l'intérêt du Liban”, a-t-il conclu.
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