Alors que les combats font rages au Soudan, les deux parties recourent massivement à des mercenaires venus de l'étranger. Venus de pays voisins, voire de la Russie, ces combattants sont attirés par l'appât du gain.

Sur le champ de bataille soudanais, les deux généraux en guerre n'alignent pas que leurs propres troupes. Autour d'eux gravitent mercenaires, gardes privés, combattants tribaux ou instructeurs étrangers, attirés par l'appât du gain... et de l'or.

Depuis des décennies, le recours aux milices au Soudan représente une activité lucrative : soit Khartoum leur sous-traite la répression de minorités ethniques ou de mouvements armés, soit elle loue leurs services sur des terrains de guerre étrangers.

Ainsi, de la région soudanaise du Darfour au Mali, en passant par la Libye, la Centrafrique ou la Russie, les Forces de soutien rapide (FSR) du général Mohamed Hamdane Daglo ont tissé de longue date des liens à l'étranger.

Un temps, ces paramilitaires redoutés ont combattu au Yémen pour Saoudiens et Emiratis, en Libye pour différents camps ou ailleurs dans le Sahel.


Maintenant que la guerre est sur leur sol, les FSR publient sur les réseaux sociaux des vidéos de combattants leur exprimant leur soutien au Tchad ou au Niger.

Pour Abdel Fattah al-Burhane, chef de l'armée soudanaise et grand rival de Daglo, dit "Hemedti", des "mercenaires venus du Tchad, de Centrafrique et du Niger" combattent au sein des forces ennemies. L'armée a même assuré récemment avoir tué "un sniper étranger".

L'envoyé de l'ONU au Soudan, Volker Perthes, l'a aussi répété : "Le nombre de mercenaires venus du Mali, du Tchad et du Niger pour soutenir les FSR n'est pas insignifiant".

Des témoins à Khartoum assurent avoir entendu des combattants des FSR parler français, une langue qui n'est pas parlée au Soudan, principalement arabophone, semblant suggérer qu'ils soient tchadiens.

Marie de La Roche Saint-André, avec AFP
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