Le parquet national antiterroriste français a annoncé avoir ouvert mardi une enquête préliminaire pour "tentative d'assassinats en relation avec une entreprise terroriste", après "l'explosion qui a touché le véhicule occupé par un équipage de cinq Français" sur le rallye Dakar-2022 en Arabie saoudite.
De son côté, le ministère français des Affaires étrangères a appelé ses ressortissants à la "vigilance maximale", ajoutant au contraire que "l'hypothèse d'un acte criminel" n'était "pas écartée" et rappelant que "la menace terroriste persiste en Arabie saoudite". L'organisation de la course avait, elle, expliqué qu'un "acte malveillant" n'était pas exclu.
Philippe Boutron conduisait au moment de l'explosion près de l'hôtel où les occupants du véhicule venaient de passer la nuit. L'équipage se dirigeait vers le stade où avaient lieu les vérifications sur les voitures devant prendre part au rallye-raid, qui commençait deux jours plus tard.
Le pilote Thierry Richard, 57 ans, qui se trouvait à bord du véhicule, a évoqué des "scènes de guerre", des moments "très difficiles". Selon lui, six personnes étaient alors à bord, dont lui sur le siège passager.
Le pilote de l'équipe Sodicars, à laquelle appartient également la victime, a expliqué à l'AFP avoir été soulevé par le souffle, ajoutant que ses jambes avaient heurté le tableau de bord et que la voiture avait pris feu. Philippe Boutron a reçu les premiers soins sur place, administrés notamment par son copilote, Mayeul Barbet, après avoir été extrait du véhicule, selon ce témoignage.
Sollicitées par l'AFP, les autorités saoudiennes se sont refusées à tout commentaire, tout comme le directeur de Sodicars, Richard Gonzalez.
Selon le site de Sodicars, l'équipe, "plus soudée que jamais", "soutient ses proches" et exprime sa hâte "de retrouver son pilote-ami afin de partager des moments de plaisir et de passion ensemble".
"Mayeul Barbet, son navigateur est également rentré" à son domicile "où il se reconstruit moralement après avoir vécu une semaine des plus douloureuses de sa vie", est-il encore précisé.
AFP
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