Les combats ne faiblissaient pas à Khartoum dimanche 21 mai, tandis que la trève d'une semaine négociée par Washington et Ryad doit entrer en vigueur lundi 22 dans la soirée. Les deux généraux rivaux continuent de s'invectiver, tandis que la situation des civils soudanais se dégrade.
De violents combats ont éclaté dimanche à Khartoum, après l'annonce d'un cessez-le-feu d'une semaine accepté par l'armée et les paramilitaires se disputant le pouvoir au Soudan, censé commencer lundi soir.
Les médiateurs américains et saoudiens ont annoncé avoir obtenu des deux camps, après deux semaines de négociations en Arabie saoudite, une trêve d'une semaine à compter de lundi "à 21H45 heure de Khartoum" (19H45 GMT).
Mais en plus de cinq semaines de guerre, une dizaine de trêves ont déjà été annoncées puis aussitôt violées.
Depuis le 15 avril, la guerre entre l'armée du général Abdel Fattah al-Burhane et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), du général Mohamed Hamdane Daglo, a fait un millier de morts dans ce pays d'Afrique de l'Est, l'un des plus pauvres du monde, et plus d'un million de déplacés et de réfugiés.
Vendredi, le général Burhane a nommé trois de ses fidèles au sommet de l'armée, limogeant le général Daglo de son poste d'adjoint au Conseil de souveraineté et nommant à sa place Malik Agar.
Ce dernier, un ancien rebelle qui avait signé en 2020 la paix avec le pouvoir de Khartoum, a annoncé samedi dans un communiqué au ton rassembleur vouloir "arrêter la guerre et s'asseoir à la table des négociations".
C'est l'intégration des FSR dans l'armée qui a sonné le glas de l'union entre le général Burhane et le général Daglo, depuis le putsch de 2021, lors duquel ils avaient évincé ensemble les civils du pouvoir. La lutte entre les deux hommes pour le pouvoir a fait plonger le Soudan dans le chaos. Des témoignages d'occupation de logements, de pillages et autres exactions se multiplient et les représentations diplomatiques n'ont pas été épargnées.
Samedi encore, le ministère soudanais des Affaires étrangères a accusé les "milices des FSR" d'avoir attaqué, vandalisé et pillé l'ambassade du Qatar à Khartoum, emportant ordinateurs et véhicules.
Après un mois de combats qui ont fait plus d'un millier de morts et plus d'un million de déplacés et de réfugiés, les vivres se font de plus en plus rares et l'industrie agro-alimentaire soudanaise est à genoux.
Plus d'un Soudanais sur deux a besoin d'aide humanitaire et l'ONU a annoncé débloquer 22 millions de dollars d'un fonds d'urgence pour aider les Soudanais ayant fui vers les pays limitrophes.
L'émissaire de l'ONU pour le Soudan, Volker Perthes, resté dans le pays, s'est envolé lui samedi pour New York où il doit s'adresser lundi au Conseil de sécurité.
Alors que les pays voisins redoutent une contagion, les Etats-Unis ont annoncé vendredi une aide de 103 millions de dollars en faveur du Soudan et des pays limitrophes pour faire face à la crise humanitaire.
Maïssa Ben Fares, avec AFP
De violents combats ont éclaté dimanche à Khartoum, après l'annonce d'un cessez-le-feu d'une semaine accepté par l'armée et les paramilitaires se disputant le pouvoir au Soudan, censé commencer lundi soir.
Les médiateurs américains et saoudiens ont annoncé avoir obtenu des deux camps, après deux semaines de négociations en Arabie saoudite, une trêve d'une semaine à compter de lundi "à 21H45 heure de Khartoum" (19H45 GMT).
Mais en plus de cinq semaines de guerre, une dizaine de trêves ont déjà été annoncées puis aussitôt violées.
Depuis le 15 avril, la guerre entre l'armée du général Abdel Fattah al-Burhane et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), du général Mohamed Hamdane Daglo, a fait un millier de morts dans ce pays d'Afrique de l'Est, l'un des plus pauvres du monde, et plus d'un million de déplacés et de réfugiés.
"Arrêter la guerre"
Vendredi, le général Burhane a nommé trois de ses fidèles au sommet de l'armée, limogeant le général Daglo de son poste d'adjoint au Conseil de souveraineté et nommant à sa place Malik Agar.
Ce dernier, un ancien rebelle qui avait signé en 2020 la paix avec le pouvoir de Khartoum, a annoncé samedi dans un communiqué au ton rassembleur vouloir "arrêter la guerre et s'asseoir à la table des négociations".
C'est l'intégration des FSR dans l'armée qui a sonné le glas de l'union entre le général Burhane et le général Daglo, depuis le putsch de 2021, lors duquel ils avaient évincé ensemble les civils du pouvoir. La lutte entre les deux hommes pour le pouvoir a fait plonger le Soudan dans le chaos. Des témoignages d'occupation de logements, de pillages et autres exactions se multiplient et les représentations diplomatiques n'ont pas été épargnées.
Samedi encore, le ministère soudanais des Affaires étrangères a accusé les "milices des FSR" d'avoir attaqué, vandalisé et pillé l'ambassade du Qatar à Khartoum, emportant ordinateurs et véhicules.
Crise humanitaire
Après un mois de combats qui ont fait plus d'un millier de morts et plus d'un million de déplacés et de réfugiés, les vivres se font de plus en plus rares et l'industrie agro-alimentaire soudanaise est à genoux.
Plus d'un Soudanais sur deux a besoin d'aide humanitaire et l'ONU a annoncé débloquer 22 millions de dollars d'un fonds d'urgence pour aider les Soudanais ayant fui vers les pays limitrophes.
L'émissaire de l'ONU pour le Soudan, Volker Perthes, resté dans le pays, s'est envolé lui samedi pour New York où il doit s'adresser lundi au Conseil de sécurité.
Alors que les pays voisins redoutent une contagion, les Etats-Unis ont annoncé vendredi une aide de 103 millions de dollars en faveur du Soudan et des pays limitrophes pour faire face à la crise humanitaire.
Maïssa Ben Fares, avec AFP
Lire aussi
Commentaires