A la veille du second tour de la présidentielle en Turquie, Recep Tayyip Erdogan a visité la tombe de l'anti-kémaliste Adnan Menderes, un dirigeant nationaliste-islamiste déposé et pendu par les militaires en 1961.
A la veille du second tour de la présidentielle en Turquie, Recep Tayyip Erdogan a choisi de s'incliner samedi sur la tombe de son modèle en politique, un nationaliste-islamiste pendu par les militaires.
Tout un symbole pour le chef de l'Etat, 69 ans, donné favori malgré vingt ans de pouvoir face à son adversaire, le social-démocrate Kemal Kiliçdaroglu, 74 ans.
Adnan Menderes, une figure emblématique pour la droite conservatrice turque, avait mis fin en 1950 au règne du CHP laïque de Mustafa Kemal Atatürk, le père de la Turquie moderne.
"Le temps des coups d'Etat et des juntes est révolu : demain sera une journée spéciale pour nous tous", a lancé le président turc, appelant ses compatriotes à aller voter en ce jour anniversaire du coup d'Etat du 27 mai 1960.
Recep Tayyip Erdogan, donné usé et affaibli par la crise économique et le séisme du 6 février, a créé la surprise en obtenant 49,5% des voix le 14 mai, contre 44,9% pour son rival.
Depuis, Kemal Kiliçdaroglu, à la tête d'une coalition de six partis, de la droite nationaliste au centre gauche, a tenté de mobiliser ses troupes jusqu'au bout, en particulier sur sa droite.
Pourtant, c'est une nouvelle fois à Erdogan que l'arithmétique est favorable. Troisième homme du premier tour, Sinan Ogan, un ultranationaliste qui avait recueilli 5,2% des suffrages, soutient l'actuel président de la république.
Pour flatter cet électorat, M. Erdogan a choisi samedi de se recueillir sur la tombe de l'ancien Premier ministre Menderes, déposé par un coup d'Etat militaire en 1960 et pendu un an plus tard.
Menderes avait fait de l'islam un outil politique, rétablissant l'appel à la prière en arabe et rouvrant des milliers de mosquées fermées. C'est ce modèle politique qui a inspiré au chef de l'Etat la création du parti AKP islamo-conservateur, lequel a accompagné son ascension.
Les bureaux de vote seront ouverts dimanche de 08H00 (05H00 GMT) à 17H00 (14H00 GMT) et les premiers résultats sont attendus pour le début de soirée.
Maïssa Ben Fares, avec AFP
A la veille du second tour de la présidentielle en Turquie, Recep Tayyip Erdogan a choisi de s'incliner samedi sur la tombe de son modèle en politique, un nationaliste-islamiste pendu par les militaires.
Tout un symbole pour le chef de l'Etat, 69 ans, donné favori malgré vingt ans de pouvoir face à son adversaire, le social-démocrate Kemal Kiliçdaroglu, 74 ans.
Adnan Menderes, une figure emblématique pour la droite conservatrice turque, avait mis fin en 1950 au règne du CHP laïque de Mustafa Kemal Atatürk, le père de la Turquie moderne.
"Le temps des coups d'Etat et des juntes est révolu : demain sera une journée spéciale pour nous tous", a lancé le président turc, appelant ses compatriotes à aller voter en ce jour anniversaire du coup d'Etat du 27 mai 1960.
Recep Tayyip Erdogan, donné usé et affaibli par la crise économique et le séisme du 6 février, a créé la surprise en obtenant 49,5% des voix le 14 mai, contre 44,9% pour son rival.
Depuis, Kemal Kiliçdaroglu, à la tête d'une coalition de six partis, de la droite nationaliste au centre gauche, a tenté de mobiliser ses troupes jusqu'au bout, en particulier sur sa droite.
Pourtant, c'est une nouvelle fois à Erdogan que l'arithmétique est favorable. Troisième homme du premier tour, Sinan Ogan, un ultranationaliste qui avait recueilli 5,2% des suffrages, soutient l'actuel président de la république.
Pour flatter cet électorat, M. Erdogan a choisi samedi de se recueillir sur la tombe de l'ancien Premier ministre Menderes, déposé par un coup d'Etat militaire en 1960 et pendu un an plus tard.
Menderes avait fait de l'islam un outil politique, rétablissant l'appel à la prière en arabe et rouvrant des milliers de mosquées fermées. C'est ce modèle politique qui a inspiré au chef de l'Etat la création du parti AKP islamo-conservateur, lequel a accompagné son ascension.
Les bureaux de vote seront ouverts dimanche de 08H00 (05H00 GMT) à 17H00 (14H00 GMT) et les premiers résultats sont attendus pour le début de soirée.
Maïssa Ben Fares, avec AFP
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