La tension est montée jeudi entre Bkerké et Aîn el-Tiné, à la faveur des critiques vives adressées par le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, au président de la Chambre, Nabih Berry, qu'il a accusé, sans le nommer, d'avoir violé et de continuer à violer la Constitution en bloquant l'élection d'un président.
De retour de Paris où il a eu un entretien avec le président français, Emmanuel Macron, au sujet de la présidentielle, Mgr Raï, a annoncé qu'il comptait lancer une série de contacts avec l'ensemble des parties politiques, dont le Hezbollah, dans la perspective d'un déblocage, ce qui ne l'a pas empêché de tirer à boulets rouges contre Nabih Berry, qui n'a pas tardé à réagir.
Recevant jeudi, une délégation de l'ordre des rédacteurs, le patriarche a déclaré que "Le Liban est devenu la risée de la communauté internationale à cause de certains politiciens”. “Personne n'a le droit de jouer avec le destin du peuple libanais et de détruire le pays," a-t-il ajouté.
"Le Vatican et la France m'ont demandé de travailler en interne avec les différentes factions politiques, y compris le Hezbollah. Cette initiative commencera dès aujourd'hui," a-t-il révélé. « Par ailleurs, j’ai pu comprendre qu’il existait un consensus chrétien sur un nom, ce qui permettra des avancées sur ce dossier, car le Liban ne peut plus supporter cette situation », a encore dit le prélat en allusion à une entente interchrétienne autour de la candidature de l'ancien ministre des Finances, Jihad Azour.
Il a estimé que le chef du Parlement, Nabih Berry, aurait dû convoquer les députés à une séance électorale deux mois avant la fin du mandat de l’ex-président de la République. “Nous nous distinguons en violant la Constitution," a-t-il déploré.
Aîn el-Tiné n'a pas tardé à réagir. Le bureau de M. Berry a fait paraître un communiqué dans lequel il a indiqué que "les portes du Parlement ne sont pas et ne seront jamais fermées" et que le président du Parlement est "disposé à convoquer une séance consacrée à l’élection d’un président, si au moins deux candidatures sérieuses seront annoncées pour la présidence". "Toute autre affirmation est une perturbation et une menace futile ", peut-on lire dans un communiqué publié par son bureau de presse jeudi.
Dans le même temps, le mufti jaafari, cheikh Ahmad Kabalan, réagissait vivement aux propos du patriarche concernant le chef du Législatif et du mouvement Amal. "Nous sommes des partenaires dans ce pays, des faiseurs de souveraineté et des défenseurs de l'État et non pas des esclaves", a-t-il lancé dans un communiqué, en insistant sur le fait que "Le Liban se fait au Liban et pas à bord d'un avion, tout comme la souveraineté est réalisée grâce au Parlement et non pas dans des documents portés à l'étranger". Cheikh Kabalan critiquait ainsi le récent voyage du patriarche à Rome et en France où il a essentiellement discuté du blocage de la présidentielle et plaidé en faveur des efforts menés pour une entente interchrétienne autour d'un président, et d'un soutien vaticanais et français à ces efforts.
Cheikh Kabalan a défendu farouchement le tandem Amal-Hezbollah, "garants de la souverainté" ainsi que leur candidat", le chef des Marada, Sleiman Frangié "qui ne sera qu'au Parlement".
De retour de Paris où il a eu un entretien avec le président français, Emmanuel Macron, au sujet de la présidentielle, Mgr Raï, a annoncé qu'il comptait lancer une série de contacts avec l'ensemble des parties politiques, dont le Hezbollah, dans la perspective d'un déblocage, ce qui ne l'a pas empêché de tirer à boulets rouges contre Nabih Berry, qui n'a pas tardé à réagir.
Recevant jeudi, une délégation de l'ordre des rédacteurs, le patriarche a déclaré que "Le Liban est devenu la risée de la communauté internationale à cause de certains politiciens”. “Personne n'a le droit de jouer avec le destin du peuple libanais et de détruire le pays," a-t-il ajouté.
"Le Vatican et la France m'ont demandé de travailler en interne avec les différentes factions politiques, y compris le Hezbollah. Cette initiative commencera dès aujourd'hui," a-t-il révélé. « Par ailleurs, j’ai pu comprendre qu’il existait un consensus chrétien sur un nom, ce qui permettra des avancées sur ce dossier, car le Liban ne peut plus supporter cette situation », a encore dit le prélat en allusion à une entente interchrétienne autour de la candidature de l'ancien ministre des Finances, Jihad Azour.
Il a estimé que le chef du Parlement, Nabih Berry, aurait dû convoquer les députés à une séance électorale deux mois avant la fin du mandat de l’ex-président de la République. “Nous nous distinguons en violant la Constitution," a-t-il déploré.
Aîn el-Tiné n'a pas tardé à réagir. Le bureau de M. Berry a fait paraître un communiqué dans lequel il a indiqué que "les portes du Parlement ne sont pas et ne seront jamais fermées" et que le président du Parlement est "disposé à convoquer une séance consacrée à l’élection d’un président, si au moins deux candidatures sérieuses seront annoncées pour la présidence". "Toute autre affirmation est une perturbation et une menace futile ", peut-on lire dans un communiqué publié par son bureau de presse jeudi.
Dans le même temps, le mufti jaafari, cheikh Ahmad Kabalan, réagissait vivement aux propos du patriarche concernant le chef du Législatif et du mouvement Amal. "Nous sommes des partenaires dans ce pays, des faiseurs de souveraineté et des défenseurs de l'État et non pas des esclaves", a-t-il lancé dans un communiqué, en insistant sur le fait que "Le Liban se fait au Liban et pas à bord d'un avion, tout comme la souveraineté est réalisée grâce au Parlement et non pas dans des documents portés à l'étranger". Cheikh Kabalan critiquait ainsi le récent voyage du patriarche à Rome et en France où il a essentiellement discuté du blocage de la présidentielle et plaidé en faveur des efforts menés pour une entente interchrétienne autour d'un président, et d'un soutien vaticanais et français à ces efforts.
Cheikh Kabalan a défendu farouchement le tandem Amal-Hezbollah, "garants de la souverainté" ainsi que leur candidat", le chef des Marada, Sleiman Frangié "qui ne sera qu'au Parlement".
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