©Graphique expliquant les gaz à effet de serre, qui contribuent au réchauffement climatique - AFP / AFP
Quasiment tous les pays du monde pourraient subir une année sur deux particulièrement chaude à partir de 2030, selon une étude parue jeudi qui souligne la responsabilité majeure des émissions de gaz à effet de serre des principaux pollueurs mondiaux.
La proportion de pays affectés par ces années de chaleur extrême descend alors à 46%.
Pour Lea Beusch, de l'université ETH de Zurich, l'étude met en évidence "l'empreinte claire" des grands émetteurs au niveau des différentes régions.
"Je pense que c'est très important, car en général nous parlons des quantités abstraites d'émissions, ou de températures mondiales, que nous connaissons mais ne pouvons pas ressentir," explique-t-elle à l'AFP.
Le bouleversement serait particulièrement net dans les zones tropicales africaines. "Comme il s'agit d'une région où les variations d'une année sur l'autre sont généralement assez faibles, même l'augmentation modérée qu'elle va subir, comparée à d’autres régions, la fait véritablement sortir de son schéma climatique connu", souligne la chercheuse.
En valeur absolue, les augmentations de températures les plus fortes touchent les hautes latitudes de l'hémisphère Nord, phénomène dores et déjà observé.
Les conséquences pourraient être atténuées grâce à des réductions significatives d'émissions des pays, insistent les auteurs.
Or, selon l'ONU, les engagements actuels verraient les émissions augmenter de 13,7% d'ici 2030, loin de la baisse de moitié nécessaire pour maintenir à portée l'objectif idéal de l'accord de Paris de 2015, à savoir contenir le réchauffement mondial à +1,5°C par rapport à l'ère pré-industrielle.
AFP
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