Le chef des Forces libanaises Samir Geagea a souligné que l’opposition est très sérieuse dans son appui à la candidature de l’ancien ministre des Finances Jihad Azour, également soutenue par le Courant patriotique libre. Il a cependant mis en garde le CPL contre toute volte-face «qui lui sera coûteuse».
Au cours d’une interview sur la chaîne Hala London, le chef des Forces libanaises a expliqué la stratégie derrière l’appui de l’opposition et des députés indépendants proches de la mouvance du 14 Mars à la candidature à la présidence de la République de l’ancien ministre des Finances et directeur du département Moyen-Orient et Asie centrale au Fonds monétaire international (FMI), Jihad Azour. Il a dans le même temps précisé que l’entente scellée avec le CPL à ce niveau reste ponctuelle.
M. Geagea a souligné dans ce contexte que l’opposition était soucieuse de «briser le blocage et d’empêcher le tandem Amal-Hezbollah d’amener n’importe qui à la tête de l’État». Si elle a opté pour M. Azour, «c’est parce que ce dernier pouvait rallier plusieurs parties autour de sa candidature». «Nous ne voulions pas seulement un candidat ayant des compétences précises, puisque nombreux sont ceux qui sont dotés de compétences. Nous voulions un candidat qui en dispose et que nous pourrions hisser à la tête de l’État», a-t-il expliqué, avant d’insister sur le fait que «la candidature du ministre Jihad Azour est très sérieuse». «Elle ne représente pas une manœuvre, comme le tandem chiite essaie de faire croire», a-t-il dit, en rejetant les critiques formulées par les détracteurs de M. Azour, au sujet de sa gestion des finances de l’État. «Lorsqu’une institution comme le FMI veut nommer une personnalité à un poste de responsabilité, elle passe au crible son passé et son parcours. Je doute fort que quelqu’un qui aurait été impliqué dans des affaires de corruption ou qui est considéré comme étant mauvais, puisse être sélectionné», a-t-il dit, en précisant que c’est là un des facteurs qui a été retenu dans le choix de l’ancien ministre.
Concernant l’entente avec le CPL, M. Geagea a expliqué qu’il importait à l’opposition d’y parvenir «parce que l’axe de la Moumanaa (Amal-Hezbollah) aurait pu à n’importe quel moment s’entendre avec Gebran Bassil». «Nous devions prendre les devants», a-t-il dit, en révélant que les contacts avec le CPL ont commencé il y a deux mois. «Mais nous n’avons fait confiance que lorsque le CPL a pris une position publique qui a été consacrée. Nous resterons cependant vigilants jusqu’à la dernière minute à cause des expériences passées», a ajouté le chef des FL, en allusion à l’accord de Meerab avec le CPL, contre lequel Gebran Bassil s’était retourné. Son discours trahissait une certaine méfiance à l’égard du chef de la formation aouniste. «Une volte-face de sa part aujourd’hui, lui sera coûteuse», a averti M. Geagea, avant d’exclure une entente plus large avec le chef du CPL, en raison de son discours, «resté le même, et de l’expérience des dix dernières années». M. Geagea a, entre autres, fait référence au discours que Gebran Bassil a tenu mardi dernier devant ses partisans à Jbeil. «Il avait rendu un vibrant hommage à la Résistance. Il faut dire que nous étions les premiers résistants, mais notre résistance s’opère à travers l’État et ne ressemble en rien à celle de Bassil», a-t-il dit.
Au sujet de la séance électorale du 14 juin, le chef des FL a affirmé redouter que le camp adverse ne provoque un défaut de quorum dès le premier tour. «S’ils le font, le message de la Moumanaa sera clair: soit vous élisez notre candidat, soit le Liban n’aura pas de président».
Dans ce contexte, il a dit ne pas écarter la possibilité que la douzième réunion parlementaire, consacrée à l’élection d’un président, «soit pire que les précédentes», à cause du risque d’un défaut de quorum.
Samir Geagea a aussi vivement critiqué le Hezbollah «qui passe son temps à stigmatiser ses adversaires, les qualifiant d'agents des ambassades, alors qu’il implore la France depuis trois mois, pour qu’elle intervienne auprès de l’Arabie saoudite, afin que celle-ci soutienne la candidature de Sleiman Frangié».
Pour lui, les Français, qui jusque-là étaient en faveur de l’accession de M. Frangié à la tête de l’État, ont renoncé à soutenir ce dernier, depuis la visite du patriarche maronite Béchara Raï à Paris et l’annonce d’une entente élargie autour de Jihad Azour.
M. Geagea a par ailleurs déconstruit le raisonnement du tandem Amal-Hezbollah selon lequel l’élection de M. Azour serait contraire à l’esprit du Pacte national, en expliquant que l’appui de députés musulmans à l’ancien ministre suffit pour donner de la légitimité à cette élection.
Samir Geagea a enfin estimé que si le blocage devait persister, il faudra «en tirer les leçons et réfléchir à une autre formule» pour l’État libanais, plaidant en faveur d’une décentralisation élargie.
Au cours d’une interview sur la chaîne Hala London, le chef des Forces libanaises a expliqué la stratégie derrière l’appui de l’opposition et des députés indépendants proches de la mouvance du 14 Mars à la candidature à la présidence de la République de l’ancien ministre des Finances et directeur du département Moyen-Orient et Asie centrale au Fonds monétaire international (FMI), Jihad Azour. Il a dans le même temps précisé que l’entente scellée avec le CPL à ce niveau reste ponctuelle.
M. Geagea a souligné dans ce contexte que l’opposition était soucieuse de «briser le blocage et d’empêcher le tandem Amal-Hezbollah d’amener n’importe qui à la tête de l’État». Si elle a opté pour M. Azour, «c’est parce que ce dernier pouvait rallier plusieurs parties autour de sa candidature». «Nous ne voulions pas seulement un candidat ayant des compétences précises, puisque nombreux sont ceux qui sont dotés de compétences. Nous voulions un candidat qui en dispose et que nous pourrions hisser à la tête de l’État», a-t-il expliqué, avant d’insister sur le fait que «la candidature du ministre Jihad Azour est très sérieuse». «Elle ne représente pas une manœuvre, comme le tandem chiite essaie de faire croire», a-t-il dit, en rejetant les critiques formulées par les détracteurs de M. Azour, au sujet de sa gestion des finances de l’État. «Lorsqu’une institution comme le FMI veut nommer une personnalité à un poste de responsabilité, elle passe au crible son passé et son parcours. Je doute fort que quelqu’un qui aurait été impliqué dans des affaires de corruption ou qui est considéré comme étant mauvais, puisse être sélectionné», a-t-il dit, en précisant que c’est là un des facteurs qui a été retenu dans le choix de l’ancien ministre.
Concernant l’entente avec le CPL, M. Geagea a expliqué qu’il importait à l’opposition d’y parvenir «parce que l’axe de la Moumanaa (Amal-Hezbollah) aurait pu à n’importe quel moment s’entendre avec Gebran Bassil». «Nous devions prendre les devants», a-t-il dit, en révélant que les contacts avec le CPL ont commencé il y a deux mois. «Mais nous n’avons fait confiance que lorsque le CPL a pris une position publique qui a été consacrée. Nous resterons cependant vigilants jusqu’à la dernière minute à cause des expériences passées», a ajouté le chef des FL, en allusion à l’accord de Meerab avec le CPL, contre lequel Gebran Bassil s’était retourné. Son discours trahissait une certaine méfiance à l’égard du chef de la formation aouniste. «Une volte-face de sa part aujourd’hui, lui sera coûteuse», a averti M. Geagea, avant d’exclure une entente plus large avec le chef du CPL, en raison de son discours, «resté le même, et de l’expérience des dix dernières années». M. Geagea a, entre autres, fait référence au discours que Gebran Bassil a tenu mardi dernier devant ses partisans à Jbeil. «Il avait rendu un vibrant hommage à la Résistance. Il faut dire que nous étions les premiers résistants, mais notre résistance s’opère à travers l’État et ne ressemble en rien à celle de Bassil», a-t-il dit.
Au sujet de la séance électorale du 14 juin, le chef des FL a affirmé redouter que le camp adverse ne provoque un défaut de quorum dès le premier tour. «S’ils le font, le message de la Moumanaa sera clair: soit vous élisez notre candidat, soit le Liban n’aura pas de président».
Dans ce contexte, il a dit ne pas écarter la possibilité que la douzième réunion parlementaire, consacrée à l’élection d’un président, «soit pire que les précédentes», à cause du risque d’un défaut de quorum.
Samir Geagea a aussi vivement critiqué le Hezbollah «qui passe son temps à stigmatiser ses adversaires, les qualifiant d'agents des ambassades, alors qu’il implore la France depuis trois mois, pour qu’elle intervienne auprès de l’Arabie saoudite, afin que celle-ci soutienne la candidature de Sleiman Frangié».
Pour lui, les Français, qui jusque-là étaient en faveur de l’accession de M. Frangié à la tête de l’État, ont renoncé à soutenir ce dernier, depuis la visite du patriarche maronite Béchara Raï à Paris et l’annonce d’une entente élargie autour de Jihad Azour.
M. Geagea a par ailleurs déconstruit le raisonnement du tandem Amal-Hezbollah selon lequel l’élection de M. Azour serait contraire à l’esprit du Pacte national, en expliquant que l’appui de députés musulmans à l’ancien ministre suffit pour donner de la légitimité à cette élection.
Samir Geagea a enfin estimé que si le blocage devait persister, il faudra «en tirer les leçons et réfléchir à une autre formule» pour l’État libanais, plaidant en faveur d’une décentralisation élargie.
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