Trump accusé de mettre en danger la «sécurité nationale» US
©Un t-shirt représentant l'ancien président américain Donald Trump, porté par l'un de ses supporters lors d'un rassemblement républicain à Manchester, New Hampshire, le 6 juin 2023. (Photo Joseph Prezioso / AFP)
Trump a emporté des documents classifiés relatifs aux programmes nucléaires des États-Unis, selon un acte d'accusation fédéral publié vendredi 9 juin. Les caisses contenant des documents ultra-secrets étaient conservées sans surveillance dans sa résidence en Floride. Au total, l'ancien chef d'État est visé par 37 chefs d'accusation.

Donald Trump a mis en danger la "sécurité nationale" des Etats-Unis en conservant notamment des secrets nucléaires américains après son départ de la Maison-Blanche, selon un acte d'accusation historique rendu public vendredi.

Des agents du FBI avaient effectué une perquisition spectaculaire à la résidence de Trump en Floride le 8 août dernier et avaient saisi une trentaine d'autres boîtes, contenant 11.000 documents.

Le milliardaire républicain, qui brigue un second mandat en 2024, est visé par 37 chefs d'inculpation, dont "rétention illégale d'informations portant sur la sécurité nationale" et "entrave à la justice", d'après ce document.

Il est également accusé de faux témoignages et de s'être entendu avec son assistant personnel Walt Nauta, lui aussi poursuivi, pour dissimuler des documents réclamés par la police fédérale, le FBI.

Aux Etats-Unis, une loi oblige les présidents à transmettre tous leurs emails, lettres et autres documents de travail aux archives nationales. Une autre, sur l'espionnage, interdit de conserver des secrets d'Etat dans des lieux non autorisés et non sécurisés.

En janvier 2021, quand il avait quitté la Maison-Blanche pour s'installer dans sa luxueuse résidence Mar-a-Lago, en Floride, Donald Trump avait pourtant emporté des dizaines de cartons emplis de dossiers.


Un an plus tard, après plusieurs relances, il avait accepté de restituer 15 boîtes contenant près de 200 documents classifiés.

Un manifestant anti-Trump porte une pancarte traitant l'ex-président de "traître", devant le Capitole, à Washington DC.

La police fédérale avait toutefois estimé qu'il n'avait pas tout rendu et en conservait encore beaucoup dans son club à Palm Beach. Des agents du FBI y avaient effectué une perquisition spectaculaire le 8 août et avaient saisi une trentaine d'autres boîtes, contenant 11.000 documents.

Ils "incluaient des informations sur les capacités de défense des Etats-Unis et de pays étrangers", "sur les programmes nucléaires" américains et "sur les vulnérabilités potentielles en cas d'attaque contre les Etats-Unis et leurs alliés".

Leur potentielle "diffusion aurait mis en danger la sécurité nationale des États-Unis, leurs relations internationales", ajoute le procureur spécial Jack Smith, nommé en novembre dernier pour superviser l'enquête de manière indépendante.

Malo Pinatel, avec AFP
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