Deux députées du changement, Najat Aoun Saliba et Paula Yaacoubian ont annoncé mardi, vouloir voter durant la réunion électorale de demain, pour le candidat soutenu par une large coalition parlementaire autour de l’opposition, l’ancien ministre, Jihad Azour.
Ce dernier est assuré d’une majorité confortable qui pourrait lui permettre d’accéder au second tour de la présidentielle, mercredi, s’il parvient à rassembler les 65 voix requises par la Constitution, et si un défaut de quorum n’est pas provoqué par les députés du tandem Amal-Hezbollah et leurs alliés.
Au cours d’une conférence de presse qu’elles ont tenue peu après-midi au Parlement, Mme Saliba a affirmé avoir discuté en visioconférence, « pendant plus de cinq heures » avec M. Azour, en présence de son collègue, Melhem Khalaf.
Si elle a dit avoir été « parfaitement convaincue » par la stratégie que l’ancien ministre compte appliquer pour régler des dossiers brûlants, s’il est élu à la tête de l’État, elle n’a donné aucune indication sur les intentions de vote de son collègue, M. Khalaf.
« Nous avons décidé de soutenir la candidature de M. Azour, parce qu’il croit et qu’il est attaché au concept de l’État », a-t-elle affirmé, soulignant notamment la détermination de l’ancien ministre à œuvrer pour l’indépendance de la justice et à établir une stratégie « claire et globale pour le règlement du dossier des réfugiés syriens, avant qu’il ne devienne une menace existentielle ».
« Jihad Azour croit dans les solutions sérieuses et est capable de réintégrer le Liban dans le giron arabe », a poursuivi Mme Aoun, avant de préciser qu’elle l’a également interrogé au sujet du sort des dépôts bancaires et qu’il s’est montré rassurant. Selon ses explications, l’ancien ministre des Finances « qui a déjà aidé plus d’une cinquantaine d’États en difficulté à se remettre sur pied, a une vision très claire d’un projet de redressement qui ne repose pas sur des solutions linéaires tenant en compte seulement les chiffres »
De son côté, Mme Yaacoubian a stigmatisé les discours qui tendent à décrédibiliser les députés issus du soulèvement du 17 octobre 2019. Elle a assuré que M. Azour « est la meilleure option possible », dans la course à la présidentielle. « Nous vouons beaucoup de respect à l’ancien ministre Ziyad Baroud, mais notre choix aujourd’hui est de nous orienter vers ce qui est meilleur, possible et réaliste », a-t-elle dit.
Plusieurs députés, entre autres parmi ceux du changement, ont laissé entendre qu’ils voteraient pour M. Baroud, en affirmant qu’ils ne sont convaincus ni par l’option Azour, ni par celle de l’ancien ministre, Sleiman Frangié, soutenu par le tandem Amal-Hezbollah.
La députée a critiqué « ceux qui cherchent à prolonger la vacance présidentielle ». « Ces derniers ne veulent pas de réformes, alors qu’un vote utile est susceptible d’accélérer le processus de redressement » du pays, a indiqué Mme Yacoubian.
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