La justice argentine a sollicité jeudi un mandat d’arrêt international contre quatre ressortissants libanais, soupçonnés d’avoir participé «à titre secondaire» à l’attentat perpétré le 18 juillet 1994 contre l’AMIA (Association mutuelle israélite argentine), à Buenos Aires, faisant 85 morts et 300 blessés.
Les services du procureur chargé de l’enquête avaient requis fin 2022 le mandat d’arrêt, à présent validé par le juge superviseur, en vertu de «soupçons fondés» que ces quatre ressortissants ont été des «collaborateurs ou agents opérationnels» du Hezbollah, soupçonné par la justice argentine d’être responsable de l’attentat, selon la résolution du juge Daniel Rafecas, consultée par l’AFP. Le magistrat a transmis la demande à Interpol.
Il convient de rappeler que l’attentat contre l’AMIA, le pire de l’histoire de l’Argentine, était le deuxième perpétré contre la communauté juive du pays, la plus importante d’Amérique latine, après celui de 1992 contre l’ambassade d’Israël (29 morts et 200 blessés).
Parmi les quatre suspects visés par le mandat d’arrêt, Hussein Mounir Mouzannar, Ali Hussein Abdallah, Farouk Abdul Hay Omairi et Abdallah Salman (alias el-Reda), ce dernier est soupçonné d’avoir «coordonné l’arrivée et le départ du groupe opérationnel» de l’attentat, et à ce titre d’être «un des principaux responsables au niveau local». Deux d’entre eux possèdent des passeports paraguayens, et l’un d’entre eux pourrait résider au Paraguay ou dans la ville brésilienne de Foz de Iguazu frontalière du Paraguay, selon le document.
L’attentat contre l’AMIA n’a jamais été revendiqué ni élucidé, mais la justice argentine et Israël considèrent que l’Iran en était le commanditaire, et qu’il a été exécuté par des hommes du Hezbollah. Des mandats d’arrêt demeurent par ailleurs pendants depuis 2006 à l’encontre de huit Iraniens. Toutefois, l’Iran nie toute implication dans l’attentat et a toujours refusé que ses hauts responsables de l’époque soient interrogés.
La vice-présidente argentine, Cristina Kirchner, a été un temps accusée d’entrave à l’enquête, pour avoir encouragé, alors qu’elle était cheffe de l’État (2007-2015), un pacte avec Téhéran prévoyant que des hauts fonctionnaires iraniens soient entendus hors d’Argentine – leur permettant de facto d’échapper à une arrestation. Le pacte n’avait au final pas permis d’avancée, l’Iran ne donnant pas suite. En 2021, la justice a prononcé un non-lieu concernant Mme Kirchner.
AFP
Les services du procureur chargé de l’enquête avaient requis fin 2022 le mandat d’arrêt, à présent validé par le juge superviseur, en vertu de «soupçons fondés» que ces quatre ressortissants ont été des «collaborateurs ou agents opérationnels» du Hezbollah, soupçonné par la justice argentine d’être responsable de l’attentat, selon la résolution du juge Daniel Rafecas, consultée par l’AFP. Le magistrat a transmis la demande à Interpol.
Il convient de rappeler que l’attentat contre l’AMIA, le pire de l’histoire de l’Argentine, était le deuxième perpétré contre la communauté juive du pays, la plus importante d’Amérique latine, après celui de 1992 contre l’ambassade d’Israël (29 morts et 200 blessés).
Parmi les quatre suspects visés par le mandat d’arrêt, Hussein Mounir Mouzannar, Ali Hussein Abdallah, Farouk Abdul Hay Omairi et Abdallah Salman (alias el-Reda), ce dernier est soupçonné d’avoir «coordonné l’arrivée et le départ du groupe opérationnel» de l’attentat, et à ce titre d’être «un des principaux responsables au niveau local». Deux d’entre eux possèdent des passeports paraguayens, et l’un d’entre eux pourrait résider au Paraguay ou dans la ville brésilienne de Foz de Iguazu frontalière du Paraguay, selon le document.
L’attentat contre l’AMIA n’a jamais été revendiqué ni élucidé, mais la justice argentine et Israël considèrent que l’Iran en était le commanditaire, et qu’il a été exécuté par des hommes du Hezbollah. Des mandats d’arrêt demeurent par ailleurs pendants depuis 2006 à l’encontre de huit Iraniens. Toutefois, l’Iran nie toute implication dans l’attentat et a toujours refusé que ses hauts responsables de l’époque soient interrogés.
La vice-présidente argentine, Cristina Kirchner, a été un temps accusée d’entrave à l’enquête, pour avoir encouragé, alors qu’elle était cheffe de l’État (2007-2015), un pacte avec Téhéran prévoyant que des hauts fonctionnaires iraniens soient entendus hors d’Argentine – leur permettant de facto d’échapper à une arrestation. Le pacte n’avait au final pas permis d’avancée, l’Iran ne donnant pas suite. En 2021, la justice a prononcé un non-lieu concernant Mme Kirchner.
AFP
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