Présidentielle: pour le Hezb, c'est blocage et... dialogue

 
Ce week-end, le Hezbollah a réitéré ses appels au dialogue afin d'aboutir à un consensus sur un candidat à la présidence, après l'échec de la séance du 14 juin.
Ces appels se font alors que systématiquement les députés du Hezbollah et d'Amal se retirent du Parlement à chaque session électorale, empêchant ainsi un second tour et contribuant à l'échec de toutes les séances d'élection présidentielle. Le Hezbollah entrave le scrutin et insiste à faire élire le chef des Marada Sleiman Frangié, comme l'avait annoncé le secrétaire général du Hezbollah Hassan Nasrallah: "Nous ne considérons pas de plan B". Ces appels au dialogue ne sont donc que de la poudre aux yeux: quel genre de dialogue peut-on avoir avec une milice armée qui cherche à imposer ses choix par la force?
Samedi, Ali Fayad membre du groupe parlementaire du Hezbollah a souligné qu'"il n'y a pas d'issue à l'impasse autre que par le dialogue pour parvenir à un consensus en vue d'élire un président". Il a souligné que "le consensus signifie écouter les préoccupations, échanger des garanties, respecter les équilibres internes et s'accorder sur des lignes directrices générales pour résoudre les problèmes du Liban". Comprendre donc: "Nous nous sentons menacés par tous les candidats souverainistes, donc pas de président qui ne défend pas nos armes illégales".

Quant au député Ibrahim Al Moussawi, il a estimé que "l'autre camp n'a pas présenté de candidat sérieux, mais plutôt un candidat de manœuvre afin de bloquer l'élection de l'ancien ministre Frangié. L'amertume politique ne construit pas une nation et ne résout aucune crise."
Au cours d'une réunion politique organisée par le bureau des relations publiques du Hezbollah dans la ville de Nabi Chit, M. Moussawi a ajouté: "Sleiman Frangié est un candidat sérieux et il constitue une garantie pour tout le Liban. Par conséquent, tout le monde devrait s'engager à dialoguer pour trouver une solution qui libèrera le pays de sa crise."
Par ailleurs, le cheikh Nabil Kaouk, membre du Conseil central du parti pro-iranien, a souligné que "la séance parlementaire de mercredi a transmis un message clair et décisif soulignant qu'il n'y a pas d'autre choix que le dialogue." Et de poursuivre: "Cette séance a éloigné les rêves illusoires et les slogans irréalistes. La nature des équilibres parlementaires n'autorise personne à imposer son candidat aux autres."
En d'autres termes, dialoguons, choisissons un candidat que le Hezbollah accepterait, sinon nous utiliserons une nouvelle fois nos armes comme le 7 mai 2008.
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