Lancement, mardi, à Paris d’un lobby libanais souverainiste
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Grâce au soutien actif du Civic Influence Hub (CIH, établi à Beyrouth), sept associations créées à Paris par des expatriés franco-libanais tiendront mardi prochain une assemblée afin d’annoncer leur regroupement au sein du Comité de coordination libano-français. Objectif: mettre en place un lobby libanais souverainiste afin de plaider la cause d’un Liban souverain, libre, pluraliste, fondé sur la citoyenneté et soucieux des pratiques démocratiques.
L’union fait la force… C’est à n’en point douter en s’inspirant de ce dicton populaire que sept associations créées par des expatriés franco-libanais établis en France, notamment, ont entrepris d’unifier leur action dans le cadre d’une nouvelle structure, le Comité de coordination libano-français (CCLF), dans le but de lancer un lobby libanais souverainiste dans les capitales occidentales.
Ce regroupement s’est fixé pour objectif, concrètement, de mobiliser les efforts de la diaspora libanaise d’Europe, plus particulièrement en France, afin de faire prévaloir auprès des dirigeants et des centres de pouvoir français, et européens en général, la cause d’un Liban véritablement souverain et indépendant, pluraliste, neutre, libéral, fondé sur la citoyenneté, soucieux des libertés publiques et individuelles, ouvert sur le monde, attaché aux valeurs humanistes universelles.
La «charte d’un Etat citoyen» a été élaboré en collaboration avec le CIH par les sept associations: le Collectif libanais en France (CLF) ; la Diaspora libanaise overseas (DLO) ; le Forum libanais en Europe (FLE) ; le Mouvement des citoyens libanais du Monde (MCLM) ; Our New Lebanon (ONL) ; Change Lebanon (CL) ; et The Lebanese diaspora network (TLDN). Les responsables de ces sept associations et une délégation du CIH-Liban tiendront mardi prochain, 27 juin (à 18 h, heure de Paris) une assemblée à la mairie du XVIe arrondissement de Paris (71 avenue Henri Martin) afin d’annoncer et d’officialiser leur regroupement au sein du Comité de coordination libano-français. Cette séance plénière sera placée sous le thème « Vers un Liban de la citoyenneté ».
Une importance capitale

Cette initiative des expatriés libanais revêt dans le contexte géopolitique actuel une importance capitale du fait qu’elle intervient alors que la région (et le monde d’une manière générale) est en pleine mutation et traverse une crise existentielle profonde dont l’impact sur le sort du Liban n’échappe à personne.

Des choix cruciaux seront sans doute définis dans les grandes capitales occidentales dans un avenir plus ou moins proche. Les Libanais, notamment les expatriés établis dans ces capitales, se doivent par conséquent de se mobiliser, d’unifier leur action, afin de faire entendre leurs voix et de préserver les fondamentaux qui ont constitué à travers les siècles la spécificité particulière du pays du Cèdre dans cette partie du monde.
Historiquement, la diaspora libanaise a souvent joué un rôle de premier plan auprès des décideurs internationaux lorsque le pays et la région se trouvaient à un tournant historique. Ce fut le cas plus particulièrement après la Première Guerre mondiale et à la suite de l’effondrement de l’empire ottoman, lorsque la carte de la région a été pratiquement retracée. Ce fut le cas également, beaucoup plus récemment, pendant la guerre libanaise et à l’ombre de l’occupation syrienne.
Le contexte présent

Un rôle actif de la diaspora libanaise, dans l’optique d’un lobby auprès de ceux qui tirent les ficelles au niveau de la communauté internationale, s’avère plus nécessaire que jamais dans le contexte présent. Les associations qui se regroupent dans le cadre du Comité de Coordination libano-français sont ainsi appelées à relever dans l’urgence le défi de cette nécessaire action de lobbying. Elles devraient notamment coopérer sur ce plan avec une structure-sœur, semblable au CCLF, qui a émergé récemment aux Etats-Unis, mais surtout avec les partis souverainistes actifs sur la scène politique locale ainsi que dans les pays d’immigration où ces partis sont fortement implantés.
La coopération et la coordination avec les formations politiques souverainistes devraient être facilitées par une convergence de vues portant sur les réalités présentes dans le pays. Les associations regroupées au sein du CCLF partagent en effet, pour l’essentiel, la même vision que les partis souverainistes au sujet des causes réelles de la crise actuelle et de la voie à suivre pour placer le pays sur la voie du redressement. L’accent est mis, plus particulièrement, sur la nécessité du rétablissement de la souveraineté et de l’autorité de l’Etat central comme passage obligé, comme préalable incontournable, pour la mise en œuvre des réformes structurelles, économiques et financières requises pour édifier un pays fondé sur la citoyenneté, le pluralisme et les valeurs démocratiques.
Les ingérences iraniennes hégémoniques et la ligne de conduite du Hezbollah «qui se comporte comme un Etat dans l’Etat» sont explicitement stigmatisées dans ce cadre et perçues comme une entrave sérieuse à tout dialogue politique et intercommunautaire.
Les convergences de vue avec les partis souverainistes au niveau des fondamentaux sont ainsi claires et devraient permettre une action commune et savamment orchestrée. Une fois de plus, l’ensemble de ces composantes souverainistes se doivent de relever le défi pour sauvegarder et consolider ce qui fait la spécificité du Liban.
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