La possible autorisation du hijab pour les footballeuses en France est vivement critiquée par la droite et l'extrême droite. Le collectif des Hijabeuses conteste l'interdiction de la FFF devant le Conseil d'État. Décision attendue jeudi 29 juin.
Lors de l'audience lundi, le rapporteur public, qui dit le droit et dont l'avis est généralement suivi, s'est prononcé en faveur de l'annulation de l'article 1 du règlement de la Fédération française de Football (FFF) interdisant "tout port de signe ou tenue manifestant ostensiblement une appartenance politique, philosophique, religieuse ou syndicale".
Il n'y a ni "prosélytisme", ni "provocation" dans le seul port du hijab, et aucune "exigence de neutralité" pour ces joueuses, a dit le rapporteur public, émettant toutefois un bémol pour les joueuses de l'équipe de France, qui représentent "la Nation".
Au lendemain de cette recommandation, l'éventualité de voir des joueuses voilées sur les terrains de football a déclenché mardi une vague de critiques, d'abord du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, puis de la droite et de l'extrême droite dans leur ensemble, qui ont demandé à ce que le gouvernement envisage de légiférer sur la question si le Conseil d'Etat devait suivre le rapporteur public.
Le gouvernement est "totalement mobilisé" pour le respect de la laïcité dans le sport, a évacué mardi Elisabeth Borne devant l'Assemblée nationale, sans se prononcer toutefois sur la loi réclamée.
Avec AFP
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