Les services de sécurité russes ont avorté le plan du chef du groupe Wagner Evguéni Prigojine visant à capturer le ministre de la Défense Sergueï Choïgou et le chef d'état-major Valeri Guérasimov lors d'un déplacement.
Le chef du groupe paramilitaire Wagner, Evguéni Prigojine, ambitionnait de détenir des hauts responsables russes de la Défense, mais ses plans ont été déjoués lors sa mutinerie la semaine dernière, rapporte le Wall Street Journal mercredi.
Selon le journal, qui cite des responsables occidentaux qui ont requis l'anonymat, Prigojine souhaitait capturer le ministre de la Défense Sergueï Choïgou et le chef d'état-major Valeri Guérasimov lors d'un déplacement de ces derniers dans le sud du pays.
Le vendredi 3 mai dernier, Prigojine avait laissé éclater sa colère contre Choïgou et Guérasimov, leur réclamant plus de munitions pour ses opérations à Bakhmout. "Choïgou! Guérasimov! mes hommes meurent pour que vous puissiez vous engraisser dans vos bureaux!"...
Mais les services de sécurité russes FSB ont eu connaissance de ce plan et les deux responsables ont modifié leur déplacement, ajoute le journal.
Cela a contraint M. Prigojine à avancer ses plans et vendredi ses forces se sont emparées sans grande résistance du QG de l'armée russe à Rostov-sur-le-Don, crucial dans le commandement de la guerre en Ukraine, avant d'entamer une "marche" sur Moscou.
Le patron de Wagner, qui se trouve depuis mardi au Bélarus, accuse depuis des mois le ministre de la Défense et le chef d'état-major d'être incompétents et d'avoir envoyé au sacrifice des dizaines de milliers de soldats en Ukraine.
De son côté, le New York Times, qui cite des responsables non identifiés, assure également mercredi que le général russe Sergueï Sourovikine avait eu connaissance au préalable des projets de mutinerie de M. Prigojine.
Le chef de la Garde nationale russe Viktor Zolotov, un proche lieutenant du président russe Vladimir Poutine, cité par l'agence de presse russe Interfax, a lui estimé mardi que la rébellion avait été "préparée et inspirée par les services de renseignement occidentaux", qui "étaient au courant des semaines avant qu'elle ne commence".
Quant à la présence du groupe Wagner au Bélarus, il peut constituer "une menace potentielle" pour les pays voisins, membres du flanc oriental de l'Otan voisins, a estimé mercredi le président polonais Andrzej Duda.
Le Bélarus a annoncé la veille, l'arrivée sur son territoire d'Evguéni Prigojine, dans le cadre d'un accord ayant mis fin à sa rébellion.
A son tour, la France a appelé mercredi les pays associés au groupe paramilitaire russe Wagner à s'en dissocier et s'est dit prête à imposer des sanctions supplémentaires pour les crimes que ce groupe est accusé de commettre sur ses théâtres d'opération.
Pierre Daccache, avec AFP
Le chef du groupe paramilitaire Wagner, Evguéni Prigojine, ambitionnait de détenir des hauts responsables russes de la Défense, mais ses plans ont été déjoués lors sa mutinerie la semaine dernière, rapporte le Wall Street Journal mercredi.
Selon le journal, qui cite des responsables occidentaux qui ont requis l'anonymat, Prigojine souhaitait capturer le ministre de la Défense Sergueï Choïgou et le chef d'état-major Valeri Guérasimov lors d'un déplacement de ces derniers dans le sud du pays.
Le vendredi 3 mai dernier, Prigojine avait laissé éclater sa colère contre Choïgou et Guérasimov, leur réclamant plus de munitions pour ses opérations à Bakhmout. "Choïgou! Guérasimov! mes hommes meurent pour que vous puissiez vous engraisser dans vos bureaux!"...
Mais les services de sécurité russes FSB ont eu connaissance de ce plan et les deux responsables ont modifié leur déplacement, ajoute le journal.
Cela a contraint M. Prigojine à avancer ses plans et vendredi ses forces se sont emparées sans grande résistance du QG de l'armée russe à Rostov-sur-le-Don, crucial dans le commandement de la guerre en Ukraine, avant d'entamer une "marche" sur Moscou.
Le patron de Wagner, qui se trouve depuis mardi au Bélarus, accuse depuis des mois le ministre de la Défense et le chef d'état-major d'être incompétents et d'avoir envoyé au sacrifice des dizaines de milliers de soldats en Ukraine.
De son côté, le New York Times, qui cite des responsables non identifiés, assure également mercredi que le général russe Sergueï Sourovikine avait eu connaissance au préalable des projets de mutinerie de M. Prigojine.
Le chef de la Garde nationale russe Viktor Zolotov, un proche lieutenant du président russe Vladimir Poutine, cité par l'agence de presse russe Interfax, a lui estimé mardi que la rébellion avait été "préparée et inspirée par les services de renseignement occidentaux", qui "étaient au courant des semaines avant qu'elle ne commence".
Quant à la présence du groupe Wagner au Bélarus, il peut constituer "une menace potentielle" pour les pays voisins, membres du flanc oriental de l'Otan voisins, a estimé mercredi le président polonais Andrzej Duda.
Le Bélarus a annoncé la veille, l'arrivée sur son territoire d'Evguéni Prigojine, dans le cadre d'un accord ayant mis fin à sa rébellion.
A son tour, la France a appelé mercredi les pays associés au groupe paramilitaire russe Wagner à s'en dissocier et s'est dit prête à imposer des sanctions supplémentaires pour les crimes que ce groupe est accusé de commettre sur ses théâtres d'opération.
Pierre Daccache, avec AFP
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