©Un policier passe devant une voiture en feu à la fin de la marche blanche commémorative pour Nahel, le 29 juin 2023. (Photo Alain JOCARD / AFP)
Le policier auteur des tirs contre Nahel, le jeune adolescent dont la mort mardi 27 juin a provoqué une éruption de violences en France, a été inculpé pour homicide volontaire jeudi 29 juin. Les autorités redoutent néanmoins une généralisation des troubles dans les jours à venir.
Un policier français a été inculpé jeudi pour homicide volontaire et placé en détention provisoire, deux jours après la mort près de Paris d'un adolescent, Nahel, qui a entraîné deux nuits de violences en France et une marche blanche jeudi, achevée dans la confusion et des heurts.
La marche en hommage au jeune homme de 17 ans avait débuté à Nanterre, s'est terminée dans la confusion, avec des heurts, des tirs de gaz lacrymogène et de fusées d'artifice, quelques feux et du mobilier urbain détruit.
Nahel a été tué lors d'un contrôle routier mené par deux motards de la police, après un refus d'obtempérer. Selon une vidéo authentifiée par l'AFP, un des deux policiers le tenait en joue, puis a tiré à bout portant.
Jeudi matin, le procureur de la République de Nanterre Pascal Prache avait indiqué que le Parquet considérait "que les conditions légales d'usage de l'arme" de l'auteur du tir, un motard de 38 ans, n'étaient "pas réunies".
Mounia (C), la mère de Nahel, lors de la marche blanche organisée après la mort de son fils, dans le quartier Pablo Picasso de la banlieue parisienne de Nanterre, le 29 juin 2023.
Un avocat de la famille, Yassine Bouzrou, a déploré que le procureur ait "occulté la possible complicité d'homicide volontaire du second policier et les possibles faux en écritures publiques résultant des déclarations mensongères initiales du tireur, qui avait formellement affirmé que le jeune Nahel avait tenté de lui foncer dessus avec le véhicule".
Sa mort a été suivie d'une flambée de violences, notamment en région parisienne, montée d'un cran dans la nuit de mercredi à jeudi.
Au moins trois villes non loin de Paris ont décidé d'instaurer un couvre-feu, parfois sur plusieurs jours, sur tout leur territoire ou certains quartiers seulement, pour tous ou les mineurs uniquement.
En région parisienne, bus et tramways, pris pour cibles dans la nuit de mercredi à jeudi, cesseront de circuler à partir de 21H00 jeudi.
Selon une note des renseignements citée par une source policière, les violences pourraient se "généraliser" au cours des "prochaines nuits".
L'affaire a relancé la controverse sur l'action des forces de l'ordre en France, où un nombre record de 13 décès a été enregistré en 2022 après des refus d'obtempérer.
Malo Pinatel, avec AFP
Un policier français a été inculpé jeudi pour homicide volontaire et placé en détention provisoire, deux jours après la mort près de Paris d'un adolescent, Nahel, qui a entraîné deux nuits de violences en France et une marche blanche jeudi, achevée dans la confusion et des heurts.
La marche en hommage au jeune homme de 17 ans avait débuté à Nanterre, s'est terminée dans la confusion, avec des heurts, des tirs de gaz lacrymogène et de fusées d'artifice, quelques feux et du mobilier urbain détruit.
Nahel a été tué lors d'un contrôle routier mené par deux motards de la police, après un refus d'obtempérer. Selon une vidéo authentifiée par l'AFP, un des deux policiers le tenait en joue, puis a tiré à bout portant.
Jeudi matin, le procureur de la République de Nanterre Pascal Prache avait indiqué que le Parquet considérait "que les conditions légales d'usage de l'arme" de l'auteur du tir, un motard de 38 ans, n'étaient "pas réunies".
Mounia (C), la mère de Nahel, lors de la marche blanche organisée après la mort de son fils, dans le quartier Pablo Picasso de la banlieue parisienne de Nanterre, le 29 juin 2023.
Un avocat de la famille, Yassine Bouzrou, a déploré que le procureur ait "occulté la possible complicité d'homicide volontaire du second policier et les possibles faux en écritures publiques résultant des déclarations mensongères initiales du tireur, qui avait formellement affirmé que le jeune Nahel avait tenté de lui foncer dessus avec le véhicule".
Sa mort a été suivie d'une flambée de violences, notamment en région parisienne, montée d'un cran dans la nuit de mercredi à jeudi.
Au moins trois villes non loin de Paris ont décidé d'instaurer un couvre-feu, parfois sur plusieurs jours, sur tout leur territoire ou certains quartiers seulement, pour tous ou les mineurs uniquement.
En région parisienne, bus et tramways, pris pour cibles dans la nuit de mercredi à jeudi, cesseront de circuler à partir de 21H00 jeudi.
Selon une note des renseignements citée par une source policière, les violences pourraient se "généraliser" au cours des "prochaines nuits".
L'affaire a relancé la controverse sur l'action des forces de l'ordre en France, où un nombre record de 13 décès a été enregistré en 2022 après des refus d'obtempérer.
Malo Pinatel, avec AFP
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