Des divergences à gauche sont apparues vendredi après trois nuits d'émeutes en France consécutives à la mort de Nahel, communistes et socialistes jugeant les appels au calme nécessaires tandis que Jean-Luc Mélenchon a dénoncé les "élucubrations contre LFI" et "l'escalade sécuritaire".
Si le premier secrétaire du PS Olivier Faure a dit, dans une vidéo, "comprendre parfaitement la colère qui s'exprime" dans "des territoires négligés, méprisés par la République", il a "appelé solennellement à un retour au calme".
"On s'attaque à des édifices et services publics, des commerces qui sont parfois le poumon d'un quartier", a-t-il souligné.
"J'appelle l'ensemble des élus de la Nupes à appeler au retour de la paix civile", a ajouté le député de la Seine-et-Marne.
Une déclaration adressée en particulier aux Insoumis, critiqués depuis deux jours par l'exécutif et les droites pour n'avoir pas appelé les jeunes de banlieue au calme, voire accusés d'avoir mis de l'huile sur le feu. Le Garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti les a ainsi taxés de "complices moraux des exactions qui sont commises".
Jean-Luc Mélenchon a contre-attaqué vendredi matin: "Les élucubrations contre LFI ne masqueront pas la responsabilité de ceux qui ont créé cette situation".
"L'escalade sécuritaire mène au désastre", s'est-il indigné. Il faisait référence à l'augmentation du déploiement des forces de l'ordre dans la nuit de jeudi à vendredi, et aux déclarations de l'exécutif qui s'est dit prêt à adapter le dispositif de maintien de l'ordre "sans tabou".
Et le chef insoumis de clamer: "Entendez la demande populaire. Respectez-là. Plan d'urgence justice partout".
Plus solennel dans la soirée, il est toutefois intervenu dans une vidéo pour s’adresser "notamment" aux "plus jeunes". "L'école, il ne faut pas y toucher, la bibliothèque, le gymnase, tout ce qui est à nous tous, qui est notre bien commun".
Ce qui n'a pas empêché certains élus de LFI, formation très implantée dans les quartiers populaires, de s'adresser aux habitants de leur circonscription, comme la députée de l'Essonne Farida Amrani: "Soutien aux habitants touchés par les incendies, n'oublions pas que les dégradations affectent en premier lieu les habitants de nos quartiers".
Le communiste Fabien Roussel a de son côté émis un "condamnation absolue des violences qui ont lieu cette nuit". Et il a ajouté, dans un tacle clair à Jean-Luc Mélenchon: "Quand on est de gauche, on défend les services publics, pas leur pillage. Ce qui doit être à l'ordre du jour, c'est la justice: justice pour Nahel, justice pour nos quartiers, justice pour notre pays".
La cheffe des écologistes Marine Tondelier.
Le député PCF de Seine-Saint-Denis Stéphane Peu a aussi condamné une "violence aussi aveugle qu'idiote".
Les écologistes, de leur côté, ont tenté de concilier les deux positions. Leur cheffe Marine Tondelier a jugé que "le calme, ça ne se décrète pas, ça se construit". "Sans justice et sans vérité, il n'y aura pas de paix. Ce n'est pas une menace, ce sont les faits", a-t-elle expliqué.
Mais jeudi soir, elle avait adressé ses "pensées à tous les élus locaux qui s’apprêtent à vivre une très longue nuit et à toutes celles et ceux qui se mobiliseront pour assurer la sécurité partout en France"
Sur le fond, la gauche est d'accord et a défilé ensemble lors de la marche blanche à Nanterre, jeudi. Elle demande la condamnation rapide et la suspension du policier qui a tué le jeune Nahel mardi matin à Nanterre lors d'un contrôle routier. Elle exige aussi une réforme de la police, notamment l'abrogation de l’article 435-1 du code de la sécurité intérieure portant sur la légitime défense des policiers.
Roger Barake, avec AFP
Si le premier secrétaire du PS Olivier Faure a dit, dans une vidéo, "comprendre parfaitement la colère qui s'exprime" dans "des territoires négligés, méprisés par la République", il a "appelé solennellement à un retour au calme".
"On s'attaque à des édifices et services publics, des commerces qui sont parfois le poumon d'un quartier", a-t-il souligné.
"J'appelle l'ensemble des élus de la Nupes à appeler au retour de la paix civile", a ajouté le député de la Seine-et-Marne.
Une déclaration adressée en particulier aux Insoumis, critiqués depuis deux jours par l'exécutif et les droites pour n'avoir pas appelé les jeunes de banlieue au calme, voire accusés d'avoir mis de l'huile sur le feu. Le Garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti les a ainsi taxés de "complices moraux des exactions qui sont commises".
Jean-Luc Mélenchon a contre-attaqué vendredi matin: "Les élucubrations contre LFI ne masqueront pas la responsabilité de ceux qui ont créé cette situation".
"L'escalade sécuritaire mène au désastre", s'est-il indigné. Il faisait référence à l'augmentation du déploiement des forces de l'ordre dans la nuit de jeudi à vendredi, et aux déclarations de l'exécutif qui s'est dit prêt à adapter le dispositif de maintien de l'ordre "sans tabou".
Et le chef insoumis de clamer: "Entendez la demande populaire. Respectez-là. Plan d'urgence justice partout".
Plus solennel dans la soirée, il est toutefois intervenu dans une vidéo pour s’adresser "notamment" aux "plus jeunes". "L'école, il ne faut pas y toucher, la bibliothèque, le gymnase, tout ce qui est à nous tous, qui est notre bien commun".
Ce qui n'a pas empêché certains élus de LFI, formation très implantée dans les quartiers populaires, de s'adresser aux habitants de leur circonscription, comme la députée de l'Essonne Farida Amrani: "Soutien aux habitants touchés par les incendies, n'oublions pas que les dégradations affectent en premier lieu les habitants de nos quartiers".
Le communiste Fabien Roussel a de son côté émis un "condamnation absolue des violences qui ont lieu cette nuit". Et il a ajouté, dans un tacle clair à Jean-Luc Mélenchon: "Quand on est de gauche, on défend les services publics, pas leur pillage. Ce qui doit être à l'ordre du jour, c'est la justice: justice pour Nahel, justice pour nos quartiers, justice pour notre pays".
La cheffe des écologistes Marine Tondelier.
Le député PCF de Seine-Saint-Denis Stéphane Peu a aussi condamné une "violence aussi aveugle qu'idiote".
Les écologistes, de leur côté, ont tenté de concilier les deux positions. Leur cheffe Marine Tondelier a jugé que "le calme, ça ne se décrète pas, ça se construit". "Sans justice et sans vérité, il n'y aura pas de paix. Ce n'est pas une menace, ce sont les faits", a-t-elle expliqué.
Mais jeudi soir, elle avait adressé ses "pensées à tous les élus locaux qui s’apprêtent à vivre une très longue nuit et à toutes celles et ceux qui se mobiliseront pour assurer la sécurité partout en France"
Sur le fond, la gauche est d'accord et a défilé ensemble lors de la marche blanche à Nanterre, jeudi. Elle demande la condamnation rapide et la suspension du policier qui a tué le jeune Nahel mardi matin à Nanterre lors d'un contrôle routier. Elle exige aussi une réforme de la police, notamment l'abrogation de l’article 435-1 du code de la sécurité intérieure portant sur la légitime défense des policiers.
Roger Barake, avec AFP
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