Emmanuel Macron a annoncé mardi une "loi d'urgence" pour accélérer la reconstruction dans les villes touchées par les émeutes de la dernière semaine, ouvrant plusieurs chantiers avec une "priorité absolue", le rétablissement d'un "ordre durable".
Devant les maires de plus de 300 communes réunis à l'Elysée, le président français Emmanuel Macron s'est dit "très prudent" sur la perspective d'un retour au calme "durable", tout en considérant que le "pic" des premiers soirs était "passé".
Il a donc confirmé des "moyens exceptionnels" pour garantir "l'ordre durable, républicain", et "maintenir l'effort et la pression" notamment les 13 et 14 juillet, autour de la fête nationale.
Heurts avec les forces de l'ordre, incendies de mairies, écoles, commissariats et pillages de magasins se sont multipliés à travers la France, culminant avec l'attaque du domicile de Vincent Jeanbrun, maire de L'Haÿ-les-Roses dans le Val-de-Marne, avant une décrue nette ces deux dernières nuits.
Treize "atteintes graves" aux élus ont été recensées, a précisé le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.
Pendant la réunion à l'Elysée, à l'écart des caméras, les maires se sont arraché les micros pour prendre la parole face au chef de l'Etat, assis et prenant des notes.
Prenant la parole à la fin, Emmanuel Macron n'a pu que constater cette absence d'"unanimité".
S'agissant des destructions subies par les communes, il a annoncé une "loi d'urgence pour écraser tous les délais" et accélérer la reconstruction.
Il a promis un accompagnement "pour très vite pouvoir réparer" le matériel de vidéosurveillance cassé, ainsi que des aides financières pour les réparations concernant "la voirie, les établissements communaux, les écoles".
Le gouvernement s'est dit ouvert à des "annulations" de cotisations sociales et fiscales "au cas par cas" pour les commerces vandalisés. Le ministre de l'Economie et des Finances Bruno Le Maire a fait savoir que les assureurs avaient accepté de "considérer des réductions de franchise".
Selon France Assureurs, 5.800 sinistres avaient été déclarés mardi matin à la suite des émeutes, à la fois par les professionnels et les particuliers. Une centaine de bâtiments publics ont été dégradés ou détruits en Île-de-France, tandis que près de 80 bureaux de poste du pays "n'ont pas pu rouvrir en raison des destructions ou des risques pour le personnel et les clients présents", selon l'entreprise.
Le chef de l'Etat a aussi ouvert des chantiers au plus long cours, du logement à la décentralisation en passant par la justice des mineurs et l'éducation, sans entrer dans le détail.
Parmi ces chantiers, il a dit vouloir "mieux accompagner, mieux responsabiliser et parfois mieux sanctionner" les parents d'enfants auteurs de violences. Lundi soir, devant des policiers, il avait envisagé une "sorte de tarif minimum dès la première connerie" de leur enfant, reprenant une antienne de la droite.
Le ministère de l'Intérieur a relevé une nouvelle nette décrue des violences pendant la nuit de lundi à mardi, avec 72 personnes interpellées, contre jusqu'à plusieurs centaines au plus fort des violences.
Selon les chiffres du ministère de l'Intérieur, 3.486 personnes ont été interpellées, 12.202 poubelles et 5.892 véhicules brûlés, 1.105 bâtiments endommagés par le feu ou dégradés et 269 locaux de la police nationale, de la gendarmerie ou des polices municipales attaqués depuis la nuit du 27 au 28 juin.
Un total de 374 personnes ont été jugées en comparution immédiate depuis vendredi, selon le ministère de la Justice.
Pierre Daccache, avec AFP
Devant les maires de plus de 300 communes réunis à l'Elysée, le président français Emmanuel Macron s'est dit "très prudent" sur la perspective d'un retour au calme "durable", tout en considérant que le "pic" des premiers soirs était "passé".
Il a donc confirmé des "moyens exceptionnels" pour garantir "l'ordre durable, républicain", et "maintenir l'effort et la pression" notamment les 13 et 14 juillet, autour de la fête nationale.
Heurts avec les forces de l'ordre, incendies de mairies, écoles, commissariats et pillages de magasins se sont multipliés à travers la France, culminant avec l'attaque du domicile de Vincent Jeanbrun, maire de L'Haÿ-les-Roses dans le Val-de-Marne, avant une décrue nette ces deux dernières nuits.
Treize "atteintes graves" aux élus ont été recensées, a précisé le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.
Pendant la réunion à l'Elysée, à l'écart des caméras, les maires se sont arraché les micros pour prendre la parole face au chef de l'Etat, assis et prenant des notes.
Prenant la parole à la fin, Emmanuel Macron n'a pu que constater cette absence d'"unanimité".
S'agissant des destructions subies par les communes, il a annoncé une "loi d'urgence pour écraser tous les délais" et accélérer la reconstruction.
Il a promis un accompagnement "pour très vite pouvoir réparer" le matériel de vidéosurveillance cassé, ainsi que des aides financières pour les réparations concernant "la voirie, les établissements communaux, les écoles".
Le gouvernement s'est dit ouvert à des "annulations" de cotisations sociales et fiscales "au cas par cas" pour les commerces vandalisés. Le ministre de l'Economie et des Finances Bruno Le Maire a fait savoir que les assureurs avaient accepté de "considérer des réductions de franchise".
Selon France Assureurs, 5.800 sinistres avaient été déclarés mardi matin à la suite des émeutes, à la fois par les professionnels et les particuliers. Une centaine de bâtiments publics ont été dégradés ou détruits en Île-de-France, tandis que près de 80 bureaux de poste du pays "n'ont pas pu rouvrir en raison des destructions ou des risques pour le personnel et les clients présents", selon l'entreprise.
Le chef de l'Etat a aussi ouvert des chantiers au plus long cours, du logement à la décentralisation en passant par la justice des mineurs et l'éducation, sans entrer dans le détail.
Parmi ces chantiers, il a dit vouloir "mieux accompagner, mieux responsabiliser et parfois mieux sanctionner" les parents d'enfants auteurs de violences. Lundi soir, devant des policiers, il avait envisagé une "sorte de tarif minimum dès la première connerie" de leur enfant, reprenant une antienne de la droite.
Le ministère de l'Intérieur a relevé une nouvelle nette décrue des violences pendant la nuit de lundi à mardi, avec 72 personnes interpellées, contre jusqu'à plusieurs centaines au plus fort des violences.
Selon les chiffres du ministère de l'Intérieur, 3.486 personnes ont été interpellées, 12.202 poubelles et 5.892 véhicules brûlés, 1.105 bâtiments endommagés par le feu ou dégradés et 269 locaux de la police nationale, de la gendarmerie ou des polices municipales attaqués depuis la nuit du 27 au 28 juin.
Un total de 374 personnes ont été jugées en comparution immédiate depuis vendredi, selon le ministère de la Justice.
Pierre Daccache, avec AFP
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