Le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, a célébré à Becharré les obsèques de Haytham et Malek Tok, tués samedi à Qornet el-Sawda. Les obsèques ont eu lieu en l’église Notre-Dame en présence d'un grand nombre de personnalités politiques, dont les députés Sethrida Geagea, William Tok, Michel Moawad, Nadim Gemayel, Achraf Rifi, Razi Hajj, Fadi Karam, Antoine Habchi, Jihad Pakradouni, Yazbeck Wehbé et Michel Doueihy, ainsi que Mme Myriam Tok Skaff. Depuis le matin, les Becharriotes, encore sous le coup de la colère et du chagrin, étaient rassemblés devant l'église.
Dans son oraison funèbre, le patriarche Raï a souligné son attachement à l’État, avant d’ajouter : «Nous connaissons nos limites et nous connaissons aussi le meurtrier. Ce qui s’est passé n’est pas un simple incident».
Il a appelé les autorités à délimiter les terrains à Qornet el-Sawda «pour qu’on en finisse avec la discorde», avant d’appeler «à identifier le ou les meurtriers». «Si la justice avait effectué son travail, cette tragédie ne se serait pas produite. Nous redoutons que la défaillance de la justice se poursuivre», a averti le patriarche, tout en relevant que les habitants de Becharré «privilégient les solutions».
Des appels à la retenue continuaient d’être lancés alors que le village observait une journée de deuil. Une journée de deuil «à la mémoire de feus Haytham et Malek Tok» a également été décrétée à Bkaa Sefrine, par le maire de ce village.
Les deux hommes avaient été tués dans le secteur de Bkaa Sefrine, dans le Jurd, dans une zone limitrophe de Becharré et Denniyé. L’enquête se poursuit pour déterminer les circonstances exactes du meurtre qui a mis en émoi la région et qui serait dû à un vieux litige terrien entre les deux cazas.
Dans un communiqué, la Ligue de la famille Tok indiqué que les travaux de cadastres entre le caza de Becharré et celui de Denniyé «avaient permis de délimiter la frontière entre les deux depuis la Moutassafrifiya», rejetant de ce fait «les prétextes avancés pour justifier le crime».
Elle a souligné que Haytham Tok a été tué par «un franc-tireur professionnel», dénonçant «ceux qui puisent leur pouvoir dans un excès de force pour porter atteinte aux individus et aux propriétés», avant d’insister sur le fait que «cet excès de force peut détruire le pays».
La Ligue a aussi souligné l’attachement de Becharré à l’État et à l’armée, mais a affirmé en vouloir aux forces régulières «dont les balles ont tué Malek».
La Ligue a dénoncé le retrait de la voiture ciblée par des tirs de la scène du crime, alors qu’elle représentait une preuve indéniable» et a demandé au commandement de l’armée d’«élucider sans tarder les circonstances dans lesquelles le meurtre s’est produit pour que l’auteur des tirs soit sanctionné».
Des menaces à peine voilées étaient contenues dans le communiqué de la Ligue qui a mis en garde contre «le maintien de ces comportements», en soulignant que «Becharré dispose aussi d’un excès de force qu’elle met au service du droit».
De son côté, Mme Sethrida Tok, députée de Becharré, a indiqué dans une déclaration qu’elle a pris contact avec le commandant en chef de l’armée, le général Joseph Aoun, qui l’a informée que «les habitants de Becharré qui avaient été interpellés après l’incident allaient rester pour quelque temps avec les enquêteurs pour les besoins des investigations en cours».
Elle a insisté sur le fait qu’elle suivra le dossier «jusqu’au bout pour que justice soit rendue dans l’affaire de Qornet el-Sawda». «Becharré reste attachée à la paix civile et aux lois, mais nous sommes soucieux de connaître la vérité et de voir les criminels livrés rapidement aux autorités», a affirmé Mme Geagea.
Denniyé se solidarise avec Becharré
La Fédération des municipalités de Denniyé s’est solidarisée avec Bécharré et a déploré dans un communiqué «le malheureux incident» de Qornet el-Sawda.
La Fédération a présenté ses condoléances aux habitants de de Becharré, soulignant que «l’armée a mis fin à l’événement». «Le responsable doit être puni, qui qu’il soit», selon le texte.
Elle a par ailleurs rejeté les propos sur un conflit entre Becharré et Denniyé, et demandé à « tous les politiciens de retirer ce sujet des discussions politiques ».
« Cet incident ne passera pas, l’armée est l’unique garantie de la sécurité du pays » lit-on aussi dans le communiqué.
La Fédération des municipalités de Denniyé n’a pas voulu se prononcer sur la question de la démarcation géographique entre les deux cazas, estimant que ce processus relève des autorités compétentes et de la justice.
Dans son oraison funèbre, le patriarche Raï a souligné son attachement à l’État, avant d’ajouter : «Nous connaissons nos limites et nous connaissons aussi le meurtrier. Ce qui s’est passé n’est pas un simple incident».
Il a appelé les autorités à délimiter les terrains à Qornet el-Sawda «pour qu’on en finisse avec la discorde», avant d’appeler «à identifier le ou les meurtriers». «Si la justice avait effectué son travail, cette tragédie ne se serait pas produite. Nous redoutons que la défaillance de la justice se poursuivre», a averti le patriarche, tout en relevant que les habitants de Becharré «privilégient les solutions».
Des appels à la retenue continuaient d’être lancés alors que le village observait une journée de deuil. Une journée de deuil «à la mémoire de feus Haytham et Malek Tok» a également été décrétée à Bkaa Sefrine, par le maire de ce village.
Les deux hommes avaient été tués dans le secteur de Bkaa Sefrine, dans le Jurd, dans une zone limitrophe de Becharré et Denniyé. L’enquête se poursuit pour déterminer les circonstances exactes du meurtre qui a mis en émoi la région et qui serait dû à un vieux litige terrien entre les deux cazas.
Dans un communiqué, la Ligue de la famille Tok indiqué que les travaux de cadastres entre le caza de Becharré et celui de Denniyé «avaient permis de délimiter la frontière entre les deux depuis la Moutassafrifiya», rejetant de ce fait «les prétextes avancés pour justifier le crime».
Elle a souligné que Haytham Tok a été tué par «un franc-tireur professionnel», dénonçant «ceux qui puisent leur pouvoir dans un excès de force pour porter atteinte aux individus et aux propriétés», avant d’insister sur le fait que «cet excès de force peut détruire le pays».
La Ligue a aussi souligné l’attachement de Becharré à l’État et à l’armée, mais a affirmé en vouloir aux forces régulières «dont les balles ont tué Malek».
La Ligue a dénoncé le retrait de la voiture ciblée par des tirs de la scène du crime, alors qu’elle représentait une preuve indéniable» et a demandé au commandement de l’armée d’«élucider sans tarder les circonstances dans lesquelles le meurtre s’est produit pour que l’auteur des tirs soit sanctionné».
Des menaces à peine voilées étaient contenues dans le communiqué de la Ligue qui a mis en garde contre «le maintien de ces comportements», en soulignant que «Becharré dispose aussi d’un excès de force qu’elle met au service du droit».
De son côté, Mme Sethrida Tok, députée de Becharré, a indiqué dans une déclaration qu’elle a pris contact avec le commandant en chef de l’armée, le général Joseph Aoun, qui l’a informée que «les habitants de Becharré qui avaient été interpellés après l’incident allaient rester pour quelque temps avec les enquêteurs pour les besoins des investigations en cours».
Elle a insisté sur le fait qu’elle suivra le dossier «jusqu’au bout pour que justice soit rendue dans l’affaire de Qornet el-Sawda». «Becharré reste attachée à la paix civile et aux lois, mais nous sommes soucieux de connaître la vérité et de voir les criminels livrés rapidement aux autorités», a affirmé Mme Geagea.
Denniyé se solidarise avec Becharré
La Fédération des municipalités de Denniyé s’est solidarisée avec Bécharré et a déploré dans un communiqué «le malheureux incident» de Qornet el-Sawda.
La Fédération a présenté ses condoléances aux habitants de de Becharré, soulignant que «l’armée a mis fin à l’événement». «Le responsable doit être puni, qui qu’il soit», selon le texte.
Elle a par ailleurs rejeté les propos sur un conflit entre Becharré et Denniyé, et demandé à « tous les politiciens de retirer ce sujet des discussions politiques ».
« Cet incident ne passera pas, l’armée est l’unique garantie de la sécurité du pays » lit-on aussi dans le communiqué.
La Fédération des municipalités de Denniyé n’a pas voulu se prononcer sur la question de la démarcation géographique entre les deux cazas, estimant que ce processus relève des autorités compétentes et de la justice.
Lire aussi
Commentaires