©Photo: Julien De Rosa/AFP
Dans la somptueuse enceinte de l’Opéra Garnier à Paris, les invités vêtus de leurs plus belles tenues de soirée et les mannequins grimpent le grand escalier, immortalisés par le cinéaste de renom Claude Lelouch. Le couturier Stéphane Rolland a orchestré, ce mardi, une soirée de gala spectaculaire qui rend hommage à la légendaire cantatrice Maria Callas.
L’air s’emplit de silence, tandis que les derniers éclats de rire et claquements de selfies s’évanouissent sur l’escalier joliment orné de lys blancs. Les lumières tamisées, le public suspendu dans l’expectation, le grand spectacle est sur le point de commencer. C’est un défilé de haute couture, un véritable tour de force, avec une série de tenues graphiques époustouflantes, toutes dédiées à la célébration de la cantatrice grecque Maria Callas, la «diva du siècle», qui aurait fêté son 100e anniversaire cette année.
À la barre de la caméra, nul autre que le cinéaste Claude Lelouch, capturant chaque seconde de cet événement magistral pour son futur chef-d’œuvre, Finalement. Le réalisateur, émerveillé lors du précédent défilé de Stéphane Rolland, a exprimé le désir d’intégrer cette collection à son film. Pour le couturier, une telle proposition était «une manne céleste».
L’art de la fusion entre la mode, l’opéra et le cinéma est une tentative audacieuse de capturer l’élégance d’une soirée de gala de 1958. C’est une véritable quête pour «engendrer des émotions» et guider les visiteurs au-delà de l’aspect vestimentaire. Rolland, dont la renommée est aussi due à la robe dorée conçue pour Pretty Yende lors du couronnement de Charles III, explique cette vision créative.
Le défilé, dans un élan spectaculaire, réincarne virtuellement Maria Callas, avec «un caractère puissant, équilibré par une sensibilité équivalente et un fort sens de l’autoaffirmation». Habituellement connu pour son amour des couleurs vives, Rolland adopte ici une palette minimaliste: mis à part deux robes écarlates, tout est en noir et blanc. «C’est net, précis, résolu. Dans l’enceinte du palais Garnier, je n’aimerais pas brouiller le message avec du rose, du jaune ou du vert», déclare-t-il.
Le couturier introduit des feuilles d’acanthe, similaires à celles des colonnes de marbre de l’Opéra, qui ornent plusieurs robes. Il s’est même adonné à la poterie, sculptant des éléments en porcelaine qui se retrouvent finement brodés sur certaines créations. Les formes graphiques et géométriques des coupes évoquent le caractère robuste de la cantatrice, un subtil contraste entre des formes cubiques et rondes. Des mousselines prennent leur envol, tandis que des étoffes de satin duchesse s’enroulent autour des épaules, avec des flammes en cuir doré émergeant des corps.
Chaque robe est un hommage à un personnage que Maria Callas a incarné: Traviata, Norma, Médée. Le choix du couturier pour l’incarner s’est porté sur sa muse, l’Espagnole Nieves Alvarez, qui a ouvert le défilé en robe de gazar noir et l’a clôturé en robe drapée en mousseline blanche, rappelant la silhouette d’une mariée.
L’actrice brésilienne Maria Fernanda Candido, «qui a la grâce de Callas», et la mannequin iranienne Farnoush Hamidian, «une femme qui se bat pour sa liberté et celle de toutes les femmes», ont également défilé. Pour Rolland, Callas incarnait ce combat.
Dans son discours, le couturier souligne l’importance de la culture dans leur métier. Il déplore parfois le manque de raffinement et de culture dans l’industrie, insistant sur le fait que «l’argent ne fait pas tout».
En novembre, le couturier va poursuivre cette symbiose artistique avec la création des costumes pour l’opéra La Flûte enchantée au Théâtre des Champs-Élysées, mis en scène par le réalisateur Cédric Klapisch. Rolland admet que l’opéra est «plus évident» pour la haute couture, surtout après la dernière Fashion Week à Paris qui a été marquée par le défilé mémorable de Pharrell Williams pour Louis Vuitton, accompagné d’un chant de gospel et suivi d’une performance de Jay-Z. Néanmoins, Rolland estime qu’on peut «aussi faire rêver dans un défilé de prêt-à-porter avec de l’opéra et présenter de la haute couture sur du hip-hop».
Avec AFP
L’air s’emplit de silence, tandis que les derniers éclats de rire et claquements de selfies s’évanouissent sur l’escalier joliment orné de lys blancs. Les lumières tamisées, le public suspendu dans l’expectation, le grand spectacle est sur le point de commencer. C’est un défilé de haute couture, un véritable tour de force, avec une série de tenues graphiques époustouflantes, toutes dédiées à la célébration de la cantatrice grecque Maria Callas, la «diva du siècle», qui aurait fêté son 100e anniversaire cette année.
À la barre de la caméra, nul autre que le cinéaste Claude Lelouch, capturant chaque seconde de cet événement magistral pour son futur chef-d’œuvre, Finalement. Le réalisateur, émerveillé lors du précédent défilé de Stéphane Rolland, a exprimé le désir d’intégrer cette collection à son film. Pour le couturier, une telle proposition était «une manne céleste».
L’art de la fusion entre la mode, l’opéra et le cinéma est une tentative audacieuse de capturer l’élégance d’une soirée de gala de 1958. C’est une véritable quête pour «engendrer des émotions» et guider les visiteurs au-delà de l’aspect vestimentaire. Rolland, dont la renommée est aussi due à la robe dorée conçue pour Pretty Yende lors du couronnement de Charles III, explique cette vision créative.
Le défilé, dans un élan spectaculaire, réincarne virtuellement Maria Callas, avec «un caractère puissant, équilibré par une sensibilité équivalente et un fort sens de l’autoaffirmation». Habituellement connu pour son amour des couleurs vives, Rolland adopte ici une palette minimaliste: mis à part deux robes écarlates, tout est en noir et blanc. «C’est net, précis, résolu. Dans l’enceinte du palais Garnier, je n’aimerais pas brouiller le message avec du rose, du jaune ou du vert», déclare-t-il.
Le couturier introduit des feuilles d’acanthe, similaires à celles des colonnes de marbre de l’Opéra, qui ornent plusieurs robes. Il s’est même adonné à la poterie, sculptant des éléments en porcelaine qui se retrouvent finement brodés sur certaines créations. Les formes graphiques et géométriques des coupes évoquent le caractère robuste de la cantatrice, un subtil contraste entre des formes cubiques et rondes. Des mousselines prennent leur envol, tandis que des étoffes de satin duchesse s’enroulent autour des épaules, avec des flammes en cuir doré émergeant des corps.
Chaque robe est un hommage à un personnage que Maria Callas a incarné: Traviata, Norma, Médée. Le choix du couturier pour l’incarner s’est porté sur sa muse, l’Espagnole Nieves Alvarez, qui a ouvert le défilé en robe de gazar noir et l’a clôturé en robe drapée en mousseline blanche, rappelant la silhouette d’une mariée.
L’actrice brésilienne Maria Fernanda Candido, «qui a la grâce de Callas», et la mannequin iranienne Farnoush Hamidian, «une femme qui se bat pour sa liberté et celle de toutes les femmes», ont également défilé. Pour Rolland, Callas incarnait ce combat.
Dans son discours, le couturier souligne l’importance de la culture dans leur métier. Il déplore parfois le manque de raffinement et de culture dans l’industrie, insistant sur le fait que «l’argent ne fait pas tout».
En novembre, le couturier va poursuivre cette symbiose artistique avec la création des costumes pour l’opéra La Flûte enchantée au Théâtre des Champs-Élysées, mis en scène par le réalisateur Cédric Klapisch. Rolland admet que l’opéra est «plus évident» pour la haute couture, surtout après la dernière Fashion Week à Paris qui a été marquée par le défilé mémorable de Pharrell Williams pour Louis Vuitton, accompagné d’un chant de gospel et suivi d’une performance de Jay-Z. Néanmoins, Rolland estime qu’on peut «aussi faire rêver dans un défilé de prêt-à-porter avec de l’opéra et présenter de la haute couture sur du hip-hop».
Avec AFP
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