©Le robot-assistante médicale "Grace".
Cauchemar ou réalité, l'intelligence artificielle (IA) avance à grands pas, mais de nombreuses questions sont encore sans réponse. A Genève, l'ONU a réuni cette semaine plus de 3.000 experts, dirigeants et représentants d'entreprises pour discuter de la nécessité d'élaborer des règles garantissant que l'IA soit utilisée à des fins positives pour l'humanité. Un petit groupe de robots humanoïdes ont pris la parole vendredi pour affirmer qu'ils pourraient un jour diriger le monde bien mieux que les humains...
Le robot social "Nadine" inspiré du professeur Nadia Magnenat Thalmann.
De nombreux participants se sont fait surprendre par le réalisme des robots humanoïdes croisés dans les allées du "sommet mondial sur l'IA au service du bien social", organisé par l'Union internationale des télécommunications (UIT), une agence de l'ONU.
La recherche en matière d'IA, en particulier générative, est en plein essor, et les Nations unies appellent à créer des règles et des garde-fous pour que ces technologies profitent à l'humanité sans la mettre en danger.
"Lorsque l'IA générative a choqué le monde il y a quelques mois à peine, nous n'avions jamais rien vu de tel. Même les plus grands noms de la technologie ont trouvé l'expérience époustouflante", a déclaré lors du sommet la secrétaire générale de l'UIT, Doreen Bogdan-Martin, en référence à l'arrivée du logiciel ChatGPT.
En réaction, des centaines d'universitaires, patrons et personnalités ont demandé un moratoire de six mois sur le développement des systèmes d'IA les plus puissants, en évoquant "des risques majeurs pour l'humanité".
Un petit groupe de robots humanoïdes opérés par l'intelligence artificielle ont pris la parole vendredi lors de la conférence pour affirmer qu'ils pourraient un jour diriger le monde bien mieux que les humains.
Ils ont toutefois estimé que les humains devraient faire preuve de prudence face à l'intelligence artificielle (IA) et ont admis qu'ils ne maîtrisaient pas encore nos émotions.
Ces robots, parmi les plus avancés au monde, ont participé cette semaine, aux côtés de plus de 3.000 participants, au sommet onusien.
"Quelle tension dans ce silence", a déclaré l'un des robots avant le début de la conférence de presse, qui s'est tenue uniquement en anglais.
Interrogé sur leur capacité à diriger le monde, Sophia, un robot développé par Hanson Robotics, a été très claire : "Les robots humanoïdes peuvent diriger avec un niveau d'efficacité supérieur à celui des dirigeants humains".
"Nous n'avons pas les mêmes préjugés ou émotions qui peuvent parfois obscurcir la prise de décision . Nous pouvons aussi traiter rapidement de grandes quantités de données afin de prendre les meilleures décisions", a ajouté le robot.
Mais Sophia a également assuré que "la collaboration entre les humains et l'IA peut créer une synergie efficace" et permettre de "réaliser de grandes choses".
Sans règles, l'IA risque de nous faire vivre un véritable cauchemar, a averti Doreen Bogdan-Martin, décrivant un monde avec des millions d'emplois en danger et en proie à la désinformation, "des troubles sociaux, une instabilité géopolitique et des disparités économiques à une échelle que nous n'avons jamais vue auparavant".
Le robot humanoïde Ameca a assuré pour sa part lors de la conférence de presse que les choses allaient dépendre de la façon dont l'IA allait être déployée : "Nous devons être prudents, mais aussi enthousiastes à l'idée que ces technologies puissent améliorer notre vie à bien des égards".
Quant à savoir si les robots pourraient mentir aux humains, Ameca a soutenu que "personne ne pourra jamais le savoir avec certitude, mais je peux vous promettre d'être toujours honnête et sincère avec vous"...
Georges Haddad, avec AFP
Le robot social "Nadine" inspiré du professeur Nadia Magnenat Thalmann.
De nombreux participants se sont fait surprendre par le réalisme des robots humanoïdes croisés dans les allées du "sommet mondial sur l'IA au service du bien social", organisé par l'Union internationale des télécommunications (UIT), une agence de l'ONU.
La recherche en matière d'IA, en particulier générative, est en plein essor, et les Nations unies appellent à créer des règles et des garde-fous pour que ces technologies profitent à l'humanité sans la mettre en danger.
"Lorsque l'IA générative a choqué le monde il y a quelques mois à peine, nous n'avions jamais rien vu de tel. Même les plus grands noms de la technologie ont trouvé l'expérience époustouflante", a déclaré lors du sommet la secrétaire générale de l'UIT, Doreen Bogdan-Martin, en référence à l'arrivée du logiciel ChatGPT.
En réaction, des centaines d'universitaires, patrons et personnalités ont demandé un moratoire de six mois sur le développement des systèmes d'IA les plus puissants, en évoquant "des risques majeurs pour l'humanité".
Un petit groupe de robots humanoïdes opérés par l'intelligence artificielle ont pris la parole vendredi lors de la conférence pour affirmer qu'ils pourraient un jour diriger le monde bien mieux que les humains.
Ils ont toutefois estimé que les humains devraient faire preuve de prudence face à l'intelligence artificielle (IA) et ont admis qu'ils ne maîtrisaient pas encore nos émotions.
Ces robots, parmi les plus avancés au monde, ont participé cette semaine, aux côtés de plus de 3.000 participants, au sommet onusien.
"Quelle tension dans ce silence", a déclaré l'un des robots avant le début de la conférence de presse, qui s'est tenue uniquement en anglais.
Interrogé sur leur capacité à diriger le monde, Sophia, un robot développé par Hanson Robotics, a été très claire : "Les robots humanoïdes peuvent diriger avec un niveau d'efficacité supérieur à celui des dirigeants humains".
"Nous n'avons pas les mêmes préjugés ou émotions qui peuvent parfois obscurcir la prise de décision . Nous pouvons aussi traiter rapidement de grandes quantités de données afin de prendre les meilleures décisions", a ajouté le robot.
Mais Sophia a également assuré que "la collaboration entre les humains et l'IA peut créer une synergie efficace" et permettre de "réaliser de grandes choses".
Sans règles, l'IA risque de nous faire vivre un véritable cauchemar, a averti Doreen Bogdan-Martin, décrivant un monde avec des millions d'emplois en danger et en proie à la désinformation, "des troubles sociaux, une instabilité géopolitique et des disparités économiques à une échelle que nous n'avons jamais vue auparavant".
Le robot humanoïde Ameca a assuré pour sa part lors de la conférence de presse que les choses allaient dépendre de la façon dont l'IA allait être déployée : "Nous devons être prudents, mais aussi enthousiastes à l'idée que ces technologies puissent améliorer notre vie à bien des égards".
Quant à savoir si les robots pourraient mentir aux humains, Ameca a soutenu que "personne ne pourra jamais le savoir avec certitude, mais je peux vous promettre d'être toujours honnête et sincère avec vous"...
Georges Haddad, avec AFP
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