À en croire un haut cadre du secteur bancaire, les dépôts en dollar local des clients, connus sous le nom de lollars, sont devenus «une charge» pour les banques. Et pour cause: les établissements de crédit n’en disposent pas concrètement pour pouvoir accorder des crédits en devises et financer l’économie. «À un certain moment, les banques ont acheté des dollars qui n’existaient pas», commente la même source, en ajoutant: «Je serais ravi si les épargnants retirent leurs dépôts.»
Il faut signaler que les taux d’intérêts sur les comptes clients créditeurs tournent autour de zéro depuis janvier 2020 alors que la majorité des comptes bloqués en dollar local ont été mutés en des comptes courants.
N’empêche qu’il est dur pour le commun des mortels, qui plus est, n'arrive pas à accéder à son compte, de comprendre la situation surtout qu’une fois devant le guichet d’une banque, un chèque bancaire à la main, le bénéficiaire ou le porteur se voit refuser de le déposer. Il s’entend dire «qu’il a besoin d’une autorisation spéciale de la part de la direction de l’établissement pour que le chèque puisse être accepté et encaissé».
La situation ne change pas que l'on soit client de cette banque de plus ou moins de dix ans, que le compte soit celui d'une domiciliation de salaire en livre libanaise ou en lollar, ou un compte à vue de devises étrangères. En un mot comme en mille, les opérations de mise à l'encaissement des chèques sont réalisées sur le champ pour les seuls comptes d’entreprises. Ceux-ci enregistrent des mouvements d’argent fréquents, les fonds dont ils disposent ne restant pas longtemps dans cette catégorie de compte. À quelques nuances près, les banques opérant sur le territoire libanais appliquent un comportement identique.
Le bilan des banques
Le contour du problème a déjà été défini et une solution est amorcée. Les dépôts bancaires représentent des engagements ou des dettes sur les banques. Plus la valeur et le pourcentage de ces dettes diminuent avant le processus de répartition des pertes, plus celles-ci diminueront.
Ce phénomène s’est clairement manifesté dans les bilans des banques. Le montant des dépôts bancaires en devises étrangères ont accusé entre septembre 2019 et septembre 2021 une baisse de 18 milliards de dollars et de 29 mille milliards de livres libanaises, passant respectivement de 123 milliards de dollars à près de 105 milliards de dollars entre le 30/9/2019 et le 30/9/2021 et de 68 trillions de livres à 39 trillions de livres pour la même période.
Le commerce des chèques
Cet état de fait a ouvert grand la porte devant le commerce des chèques libellés en dollar local ou en livre. Le taux d’escompte des chèques sur le marché noir dépend des besoins et de l’urgence de la demande. Dans l’absolu, ces chèques sont achetés pour le paiement des salaires d’employés en lollar ou pour pouvoir avoir accès à un montant supplémentaire en cash de livres, les montants des retraits étant plafonnés selon des règlements improvisés à l’interne par chacune des banques.
Il faut signaler que les taux d’intérêts sur les comptes clients créditeurs tournent autour de zéro depuis janvier 2020 alors que la majorité des comptes bloqués en dollar local ont été mutés en des comptes courants.
N’empêche qu’il est dur pour le commun des mortels, qui plus est, n'arrive pas à accéder à son compte, de comprendre la situation surtout qu’une fois devant le guichet d’une banque, un chèque bancaire à la main, le bénéficiaire ou le porteur se voit refuser de le déposer. Il s’entend dire «qu’il a besoin d’une autorisation spéciale de la part de la direction de l’établissement pour que le chèque puisse être accepté et encaissé».
La situation ne change pas que l'on soit client de cette banque de plus ou moins de dix ans, que le compte soit celui d'une domiciliation de salaire en livre libanaise ou en lollar, ou un compte à vue de devises étrangères. En un mot comme en mille, les opérations de mise à l'encaissement des chèques sont réalisées sur le champ pour les seuls comptes d’entreprises. Ceux-ci enregistrent des mouvements d’argent fréquents, les fonds dont ils disposent ne restant pas longtemps dans cette catégorie de compte. À quelques nuances près, les banques opérant sur le territoire libanais appliquent un comportement identique.
Le bilan des banques
Le contour du problème a déjà été défini et une solution est amorcée. Les dépôts bancaires représentent des engagements ou des dettes sur les banques. Plus la valeur et le pourcentage de ces dettes diminuent avant le processus de répartition des pertes, plus celles-ci diminueront.
Ce phénomène s’est clairement manifesté dans les bilans des banques. Le montant des dépôts bancaires en devises étrangères ont accusé entre septembre 2019 et septembre 2021 une baisse de 18 milliards de dollars et de 29 mille milliards de livres libanaises, passant respectivement de 123 milliards de dollars à près de 105 milliards de dollars entre le 30/9/2019 et le 30/9/2021 et de 68 trillions de livres à 39 trillions de livres pour la même période.
Le commerce des chèques
Cet état de fait a ouvert grand la porte devant le commerce des chèques libellés en dollar local ou en livre. Le taux d’escompte des chèques sur le marché noir dépend des besoins et de l’urgence de la demande. Dans l’absolu, ces chèques sont achetés pour le paiement des salaires d’employés en lollar ou pour pouvoir avoir accès à un montant supplémentaire en cash de livres, les montants des retraits étant plafonnés selon des règlements improvisés à l’interne par chacune des banques.
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