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[audio mp3="https://icibeyrouth.com/wp-content/uploads/2023/07/Au-Theatre-Le-Monnot-Anjo-Rihane-joue-actuellement-dans-Moujaddara-Hamra-une-piece-ecrite-et.mp3"][/audio]
Au Théâtre Le Monnot, Anjo Rihane joue actuellement dans Moujaddara Hamra, une pièce écrite et mise en scène par Yahya Jaber. Cette pièce audacieuse met en scène des histoires de femmes du Liban-Sud. Deux nouvelles dates sont disponibles: le 18 et le 25 juillet 2023.
Anjo Rihane a remporté le prix de la meilleure actrice pour la pièce Moujaddara Hamra. Seule sur scène, elle incarne des femmes aux facettes multiples. La femme qui a voyagé à Paris, qui s'est fait un avenir dans l'édition et qui a divorcé. Celles qui sont restées attachées à leur lieu d'origine; la veuve de 43 ans qui rêve de refaire sa vie après la mort de son mari et la femme fidèle, battue, qui comprend les sautes d'humeur de son mari. L'actrice donne la parole à ces femmes presque muettes, soumises ou faussement rebelles. Son corps adopte leurs mouvements typiques et elle s'engage sans relâche dans une conversation avec des personnages hauts en couleur. Elle parle, plaisante, danse, défait ses cheveux, les renoue, passe d'un caractère à l'autre, d'une femme à l'autre, le temps d'une pièce ou de souvenirs enfermés dans la parenthèse du passé. Elle soulève également des questions concernant leur avenir, allant même jusqu'à leur tombe.
Moujaddara Hamra est construite sur une toile captivante de traditions, comique, ponctuée de moments tragiques sur un décor domestique, l'un de ces lieux où l'on se retrouve pour un café ou une histoire de vie. Ce qui surprend dans ces fils de vie, c'est à quel point les histoires des femmes de notre région se ressemblent. Ce qui laisse également le public bouche bée, c'est la capacité d'Anjo Rihane à tenir seule la scène, inébranlable, pendant une heure quarante-cinq. Elle maîtrise son texte, tous les personnages de femme qu'elle incarne, adoptant les tics de chacune, les mouvements de leurs corps et les micro-expressions de leurs visages. Elle dessine leurs portraits et leurs histoires, les laissant dialoguer entre elles, se raconter leurs vies, et accordant aux spectateurs la liberté de réagir, d'applaudir, de lui répondre, elle-même interagissant avec eux, les invitant à «jouer» à leur tour.
Marie-Christine Tayah
Instagram: @mariechristine.tayah
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Au Théâtre Le Monnot, Anjo Rihane joue actuellement dans Moujaddara Hamra, une pièce écrite et mise en scène par Yahya Jaber. Cette pièce audacieuse met en scène des histoires de femmes du Liban-Sud. Deux nouvelles dates sont disponibles: le 18 et le 25 juillet 2023.
Anjo Rihane a remporté le prix de la meilleure actrice pour la pièce Moujaddara Hamra. Seule sur scène, elle incarne des femmes aux facettes multiples. La femme qui a voyagé à Paris, qui s'est fait un avenir dans l'édition et qui a divorcé. Celles qui sont restées attachées à leur lieu d'origine; la veuve de 43 ans qui rêve de refaire sa vie après la mort de son mari et la femme fidèle, battue, qui comprend les sautes d'humeur de son mari. L'actrice donne la parole à ces femmes presque muettes, soumises ou faussement rebelles. Son corps adopte leurs mouvements typiques et elle s'engage sans relâche dans une conversation avec des personnages hauts en couleur. Elle parle, plaisante, danse, défait ses cheveux, les renoue, passe d'un caractère à l'autre, d'une femme à l'autre, le temps d'une pièce ou de souvenirs enfermés dans la parenthèse du passé. Elle soulève également des questions concernant leur avenir, allant même jusqu'à leur tombe.
Moujaddara Hamra est construite sur une toile captivante de traditions, comique, ponctuée de moments tragiques sur un décor domestique, l'un de ces lieux où l'on se retrouve pour un café ou une histoire de vie. Ce qui surprend dans ces fils de vie, c'est à quel point les histoires des femmes de notre région se ressemblent. Ce qui laisse également le public bouche bée, c'est la capacité d'Anjo Rihane à tenir seule la scène, inébranlable, pendant une heure quarante-cinq. Elle maîtrise son texte, tous les personnages de femme qu'elle incarne, adoptant les tics de chacune, les mouvements de leurs corps et les micro-expressions de leurs visages. Elle dessine leurs portraits et leurs histoires, les laissant dialoguer entre elles, se raconter leurs vies, et accordant aux spectateurs la liberté de réagir, d'applaudir, de lui répondre, elle-même interagissant avec eux, les invitant à «jouer» à leur tour.
Marie-Christine Tayah
Instagram: @mariechristine.tayah
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